AccueilArticlesVoiture électrique : pourquoi il a craqué pour la Dacia Spring

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Dacia Spring
Dacia Spring

Jeune retraité, Marc Lassartesses a effectué un pas qui lui tenait à cœur depuis un bout de temps : rouler en voiture électrique. Après conseil, il a signé pour une Dacia Spring qu’il recevra dans quelques semaines.

Sur images, la Dacia Spring pourrait laisser penser que son gabarit serait de l’ordre de celui du Duster. Il s’agit cependant d’une citadine dont l’empreinte au sol est plus proche d’une Renault Twingo actuelle : 3,734 x 1,622 m, contre 3,614 x 1,646 m sur le modèle du Losange.

Pour une grille tarifaire qui démarre à 16 990 euros avec la finition Confort (21 350 euros avec la Twingo Z.E. Life), la Dacia Spring apporte une autonomie WLTP en cycle mixte de 230 km. Cette performance est obtenue d’une batterie lithium-ion d’une capacité énergétique utile de 27,4 kWh. Le pack alimente un moteur d’une puissance assez chiche de 33 kW (60 kW pour la Twingo), pour un couple maximal de 125 Nm.

Pour évoluer en milieu urbain, le chargeur embarqué de 6,6 kW suffira à bien des foyers. Il sera moins rassurant que l’appareil 22 kW de la Twingo pour les utilisateurs qui auront besoin de se brancher souvent sur les bornes publiques. Au besoin, le connecteur Combo CCS facturé en option 600 euros ouvrira d’autres horizons à la Spring.

Un diesel à la casse

« Passer à la voiture électrique est pour moi le résultat de tout un processus. J’ai été technicien à l’ONF (Office national des forêts NDLR) pendant 42 ans. Ce qui m’a donné la fibre verte bien avant l’heure. Avec le travail et les enfants, je n’avais pas pris trop le temps de penser à une autre énergie pour mes voitures », lance Marc Lassartesses.

« Mais mes plus petits déplacements, je les réalise déjà avec un vélo électrique. Ainsi pour aller au marché. Mes 2 voitures sont cependant encore des diesel. Je conserve ma Peugeot 308 coupé/cabriolet qui me permet de rouler encore cheveux au vent. En revanche, ma Citroën Xsara de 1999 atterrira à la casse fin novembre. Elle roule toujours bien, mais elle est devenue obsolète devant les problèmes climatiques », détaille-t-il.

« La nature ne nous appartient pas. Nous la louons. En continuant sur notre lancée, nous allons droit dans le mur. Si les pétroliers avaient trouvé un intérêt dans les voitures électriques, il y a longtemps qu’elles circuleraient sur nos routes », estime-t-il

Une seule voiture dans 5 ans ?

« Aujourd’hui, ce qui m’inquiète, ce n’est pas l’autonomie des voitures électriques, mais la recharge. Et en particulier le temps qu’il faut encore aujourd’hui pour faire le plein en énergie. J’espère que la technologie va continuer à évoluer à ce niveau. Je pense que d’ici 5 ans, je pourrai me satisfaire d’une seule voiture pour tous mes besoins de déplacements », évalue Marc Lassartesses.

Ce chiffre de 5 ans, notre interlocuteur ne l’a pas avancé par hasard. Il correspond à la durée de la LLD qui va lui permettre de disposer au 30 novembre d’une Dacia Spring. « Avec ma 308, je peux parcourir 1 300 kilomètres sans passer par une station », compare-t-il.

« Commandée le 24 ou 25 juillet dernier, la Dacia Spring sera ma première voiture électrique. Ma fille avait déjà conduit un tuk-tuk à batterie pour le transport de touristes dans la ville basse de Carcassonne », se souvient-il.

Dacia Spring
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« Elle m’a plu telle qu’elle est ! »

« Je n’ai pas essayé beaucoup de voitures électriques avant de me décider. La Renault ZOE est bien, mais son prix ne m’arrangeait pas. Je n’ai pas un budget extensible et j’ai des travaux à réaliser chez moi. La Spring dans sa version de base confort m’a plu de suite telle qu’elle est. Le prix est imbattable et j’ai appris à apprécier la marque en utilisant pour mon travail un Dacia 4×4 », explique Marc Lassartesses.

« J’habite au pied des Pyrénées. J’utiliserai la Spring pour la marche que j’aime pratiquer en montagne. Je suis relativement proche de l’Aubisque et du col du Soulor. Le plaisir d’y aller sera plus fort avec cette voiture électrique », envisage-t-il. « L’électromobilité représente pour moi un autre mode de vie », souligne-t-il.

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Déroutant au début

« Essayer pour la première fois une voiture électrique est déroutant. En arrivant à un feu rouge, je cherchais comment passer au point mort. Il faut se faire à une conduite très différente, en n’utilisant que 2 pédales au lieu de trois. Je n’avais jamais eu l’occasion de conduire une voiture à boîte automatique auparavant », témoigne notre interlocuteur.

« Même si j’aime bien les voitures anciennes, j’apprécie de rouler sans bruit. La conduite est cool, tranquille, zen. C’est un peu comme une rupture dans le temps », apprécie-t-il.

Marc Lassartesses a souhaité se faire aider dans son choix pour une voiture électrique. À ce niveau, il fait quelque peu figure de privilégié en comptant pour beau-frère Pascal Houssard. L’ancien directeur général du syndicat d’énergie de Vendée (SyDEV) connaît très bien le milieu de l’électromobilité pour lequel il s’active encore à l’heure de la retraite. « Il a un avis autorisé que je n’ai pas et s’est proposé pour m’accompagner à la concession Renault-Dacia de Pau », apprécie le Pyrénéen.

« Quand Marc m’a dit qu’il s’intéressait à la Dacia Spring, je lui ai conseillé de ne pas se précipiter et de bien l’essayer avant de s’engager. Il s’était déjà pas mal renseigné sur cette voiture, jusqu’à visionner des vidéos sur YouTube », commente Pascal Houssard.

« J’ai été étonné que les essayeurs ne fustigent pas trop le manque de puissance de la Spring. Quand même, 44 chevaux aujourd’hui ça a de quoi faire peur ! J’ai souvenir d’avoir utilisé pendant un séjour une voiture électrique propulsée par un moteur de 50 chevaux : c’était une misère », compare-t-il. « J’étais donc dans un a priori plutôt défavorable et voulait orienter Marc vers une Renault Zoé, même d’occasion », avoue-t-il.

Dacia Spring
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Une petite série de tests

« Quand j’ai constaté comment elle s’est élancée sur la route en sortant de la concession, j’ai tout de suite compris que la Dacia Spring était un modèle électrique bien meilleur que je ne le pensais. Ce qui m’a donné l’idée de tester les performances du véhicule dans les côtes, histoire de voir si le moteur allait s’essouffler », reconnaît Pascal Houssard.

« Nous avons commencé par une côte longue et rapide à plus de 2 %. “On verra bien où elle en sera au bout de 1,8 kilomètre de montée”, me suis-je dit. Nous sommes partis en écrasant l’accélérateur. La Spring s’en est très bien sortie », rapporte-t-il. « Alors nous sommes passés à une côte sévère de 16 ou 17 % dans les coteaux. C’était à nouveau concluant. La puissance n’est pas phénoménale, mais il n’y a pas à craindre de prendre de l’altitude avec cette voiture. C’est une sorte de bonne à tout faire. La direction apparaît un peu floue au-delà de 110 km/h, mais cette vitesse relève d’une utilisation accessoire pour une telle citadine », conclut Pascal Houssard.

Automobile Propre et moi-même remercions beaucoup pour son témoignage Marc Lassartesses qui a rapidement accepté notre sollicitation d’interview. Un grand merci également à Pascal Houssard pour les précisions apportées.

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