AccueilArticlesSeuls au monde, voici ce que deviennent les propriétaires français du Fisker Ocean

Seuls au monde, voici ce que deviennent les propriétaires français du Fisker Ocean

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Il y a un an, Fisker était encore en vie, mais personne n’aurait donné cher de sa peau. La marque californienne a mis la clé sous la porte dans le courant de l’été 2024. Quelques mois d’existence sur le sol français durant lesquels 195 Ocean se sont vendus. Depuis, il y a eu plusieurs rebondissements. Certains clients ont été obligés de rendre leur SUV électrique, d’autres prennent toujours autant de plaisir à rouler avec leur Ocean et la Fisker Owners Association France a vu le jour. On fait le point.

Le destin des propriétaires du Fisker Ocean n’est pas commun. La marque à l’initiative du Danois Henrik Fisker a eu une durée de vie assez courte. Faute de liquidités, l’entreprise a officiellement stoppé ses activités mondiales au cours de l’été 2024, laissant plusieurs milliers de propriétaires (environ 5 300) sur le carreau. Une seconde faillite en à peine 11 ans pour l’homme derrière le design de la célèbre BMW Z8.

Du gâchis ?

Pourtant, le véhicule avait de nombreux atouts. Hormis quelques problèmes liés au logiciel, la plupart des utilisateurs s’accordent à dire que c’est une excellente voiture électrique. Bonne autonomie (707 km), beaucoup d’espace, un moteur puissant, une puissance de recharge honorable (200 kW)… Tous les éléments étaient réunis pour que ce grand SUV fasse un carton. Finalement non, aujourd’hui l’entreprise n’existe plus.

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En France, les propriétaires de l’Ocean se sont organisés « positivement ». Nous avons eu plusieurs échanges avec des membres de la Fisker Owners Association France (FOAF), l’association qui regroupe les utilisateurs du modèle sur notre sol. Malgré la faillite de la marque et tout ce que cela signifie (plus de mises à jour logicielles, plus de services après-vente, etc), les électromobilistes s’en sortent plutôt bien.

FOAF : une communauté est née

Ils ont par exemple réussi, avec l’aide de la FOA (l’association mondiale), à garder la connexion 4G et l’accès à l’application mobile moyennant un abonnement de 50 euros par mois et par voiture. « Une mise à jour est actuellement en cours d’essai », selon Rafael, secrétaire de la FOAF. Ils ont également « assuré l’appairage des doubles de clés » et « ajouté des cartes NFC pour gérer l’ouverture et la fermeture de la voiture ».

Rafael précise que « nous avons un stock important de pièces chez un garage agréé et nous allons acheter un outil diagnostic à distance pour pouvoir configurer et chercher des pannes sur nos voitures ». Objectif : pouvoir pallier les éventuelles pannes auxquelles ils seront confrontés. À ce jour, les membres de l’association n’ont identifié « aucun incident majeur », juste quelques accidents qui ne sont pas liés à la voiture.

Il y a comme une forme de cohésion qui s’est emparée de cette petite communauté. Ils sont aujourd’hui 75 adhérents sur les 195 voitures vendues en France. Et ils vont bientôt se rencontrer ! Le premier rassemblement des propriétaires du Fisker Ocean est organisé sur le week-end du 17 mai à Issoire, dans le Puy-de-Dôme. Si vous êtes propriétaire d’un Ocean, n’hésitez pas à vous rendre sur place.

Des propriétaires fidèles à l’Ocean

Nous avons également discuté avec Yann, propriétaire du modèle électrique depuis début juin 2024. Il en a fait l’acquisition en étant parfaitement au courant de la situation. D’ailleurs, lorsqu’il a acheté sa voiture, elle était déjà bradée « pour pouvoir faire rentrer du cash ». Il me précise que « les commerciaux ne se cachaient pas de ce qu’il était en train de se passer ». À l’époque, Nissan avait hésité à racheter Fisker.

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En connaissance de cause, Yann a opté pour un leasing. Son loueur lui a donné quelques garanties, notamment en lui disant que certains garages en France étaient « formés » pour faire face à d’éventuelles pannes sur son Ocean. C’est vraisemblablement le cas de Feu Vert. Il n’a jamais eu de problème avec sa voiture et se dit « très satisfait ». À tel point que s’il avait été propriétaire, il n’aurait même pas pensé à la revendre.

Certains ont été forcés de rendre leur SUV

D’autres n’ont pas eu le choix que de rendre leur engin. C’est le cas de Tom, qui a « déposé sa voiture chez un vendeur professionnel à la demande d’Agil Auto, le loueur ». Depuis, il ne sait pas ce qu’elle est devenue, mais il estime que ce n’était pas une si mauvaise opération que cela. Au passage, les membres de la FOAF ont tenté d’en racheter quelques-unes pour récupérer des pièces, mais le loueur a refusé.

Il ajoute que le loueur a été plutôt coopératif : « ils m’ont proposé de relouer une voiture avec eux ou de reprendre ma liberté considérant que je n’avais plus d’engagement auprès d’eux ». Convaincu par l’électrique, Tom a aussitôt passé commande pour la nouvelle Audi S6 e-tron break. Un véhicule sur lequel il retrouve les points fort de son Fisker Ocean : bonne autonomie et grande puissance de charge.

Malgré une situation catastrophe sur le papier, les propriétaires français ont donc à peu près tous réussi à rebondir. Finalement, la plus mauvaise option était peut-être de revendre le Fisker Ocean après la faillite. Nous n’avons pas pu discuter avec des personnes qui se trouvent dans ce cas, mais on imagine qu’ils ont été obligés de brader leur véhicule pour réussir à trouver preneur. Nous suivrons de près la suite de l’aventure pour la FOAF.

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