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L’allongement de l’autonomie des voitures électriques s’est effectué si simplement et rapidement à la fin de la décennie 2010 qu’il existe encore en 2020 pas mal de personnes prêtes à croire qu’elle se situe dans la centaine de kilomètres.
Bon nombre d’idées reçues trouvent leur origine dans quelques prises de parole malheureuses. Il n’en est pas autrement pour les voitures électriques. En rappel, dans une interview accordée au JDD en mai 2014, Jean Todt, le président de la Fédération internationale de l’automobile qui abrite entre autres le championnat de Formule E, déclarait au sujet des voitures électriques : « Je sais que, de mon vivant, je n’en verrai pas une faire Paris-Nice sans recharge. Et recharger prend des heures ».
A Forbes en janvier 2020, il confirmait sa position : « La voiture électrique, c’est un moyen de se déplacer qui a des limites d’autonomie […] Aujourd’hui on ne peut pas envisager de faire des grandes distances facilement avec une voiture électrique ».
Au milieu des années 1990, les Renault Clio, Peugeot 106 et Citroën Saxo, pour ne citer qu’elles, offraient un rayon d’action sur le terrain qui dépassait rarement les 80 kilomètres.
En 2014, lors de l’interview de Jean Todt par le JDD, l’autonomie en conditions réelles des Renault ZOE, Nissan Leaf, Peugeot iOn et BMW i3 (sauf option prolongateur d’autonomie) s’inscrivait dans une fourchette de 90 à 160 km.
Mais déjà avec une Tesla Model S on pouvait s’éloigner de chez soi à plus de 400 km sans avoir à recharger la batterie. Capable d’embarquer jusqu’à 7 personnes grâce à de généreuses dimensions, cet engin n’a vraiment rien d’une citadine.
Si elle pouvait représenter un idéal inaccessible pour beaucoup d’automobilistes, l’américaine branchée n’est pas (ou plus) une exception qui confirmerait une règle arbitraire.
Les Tesla Model S et Model X ne font plus cavaliers seuls en matière de généreuse autonomie. La Porsche Taycan et la toute récente rivale chinoise Xpeng P7, par exemple, roulent dans leurs sillages.
En une poignée d’année, les voitures électriques de milieu de gamme ont vu leur rayon d’action franchir le seuil symbolique des 300 kilomètres selon le cycle WLTP : Hyundai Kona (484 km), Kia e-Niro (455 km), Renault Zoé 50 (395 km), Peugeot e-208 (340 km), Opel Corsa-e (340 km), etc. Des voitures désormais rattrapées par une nouvelle génération de voitures électriques. Parmi elles, la Volkswagen ID.3 qui, avec son pack de 77 kWh, offre un rayon d’action dépassant les 500 kilomètres. Même les citadines commencent à afficher des chiffres libérateurs. Ainsi, la Renault Twingo électrique promet plus de 200 km en usage urbain. C’est bien au-delà des besoins quotidiens des ménages français.
Si l’autonomie des voitures électriques progresse autant que pendant les 3 dernières années de la décennie 2010, elle arrivera au niveau de celle des modèles thermiques équivalents bien avant 2030.
Ce ne sont plus des centres de recherche dépendant d’universités qui le promettent, mais des constructeurs en automobiles et des fabricants de batteries qui investissent désormais des sommes colossales pour des chimies de cellules en passe de devenir matures avec des empreintes environnementales allégées. Tout simplement parce qu’ils y croient désormais, en une voiture électrique aussi émancipée que celles qui grillent du pétrole raffiné dans leurs moteurs. Les batteries dites « solides » figurent parmi les technologies les plus prometteuses. Elles pourraient arriver sur le marché dès 2025.
Mais alors que l’autonomie de la voiture électrique rattrape à grands pas celle des modèles diesel et essence comparables, des électromobiliens, souvent parmi les pionniers du genre, estiment que cette course à la capacité énergétique devrait être stoppée. Et à défaut d’un réseau de recharge efficace sur tout le territoire, des projets sont en train de se développer.
Le plus prometteur est sans nul doute celui d’EP Tender qui poursuit un programme de prolongateur d’autonomie partagé monté sur remorque, capable de fournir au besoin, pour un tarif très compétitif, un surplus de capacité de l’ordre de 60 kWh. Ce système, basé sur des parcs d’échange installés le long des grands axes, non seulement permettrait de se contenter pour son VE d’un pack d’au plus 50 kWh, mais offrirait aussi la possibilité de traverser la France en voiture électrique aussi rapidement qu’avec un modèle essence ou diesel.
Le Paris-Nice sans perdre des heures aux bornes de recharge, c’est pour bientôt ! A condition que chacun (financeurs, constructeurs, décideurs politiques, influenceurs, automobilistes) joue le jeu bien sûr.
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