Témoignage - Benoît veut un Volvo XC40 électrique pour remplacer sa Tesla Model 3

Depuis 16 ans, Benoît Duval s’occupe des voitures de fonction chez SAP Labs. Après plus de quatre ans à rouler en Tesla Model 3, il a choisi le Volvo XC40 électrique dans sa version Twin à quatre roues motrices. Pour Automobile Propre, il explique sa décision et revient sur la conversion à l’électrique de la flotte de véhicules de fonction dans l’entreprise.

Découverte de l’électrique en 2015

Spécialisé en logiciels de gestion des entreprises, SAP Labs a déjà totalement converti son parc de voitures de fonction qui oscille entre 250 et 300 modèles électriques au siège de Mougins et dans ses antennes de Caen et Paris.

Benoît Duval assure aujourd’hui deux missions dans cette entreprise : « Depuis 23 ans, je suis ingénieur en développement et support pour les logiciels à destination du secteur public. Il y a 16 ans, j’ai commencé à m’occuper en parallèle des voitures de fonction ».

Voilà déjà plus de huit ans que cette société fondée en 1998 s’est tournée vers l’électrique : « En 2015, nous avons pris six Renault Zoé. Il s’agissait à la fois de nous rendre compte de ce qu’elles étaient et de faire un peu le buzz. Des panneaux solaires avaient déjà été mis en place sur le site de Mougins. Actuellement, la puissance installée de cette centrale est de 100 kWc. Elle est couplée avec une batterie de stockage d’une capacité de 150 kWh. Le parking est équipé de 60 points de recharge pour 180 voitures électriques de fonction au siège. C’est tout un écosystème ».

L’année 2019 a été marquée par deux événements chez SAP Labs : « La décision a été prise de ne plus accepter comme véhicule de fonction que des électriques. La même année, la Tesla Model 3 a fait un véritable malheur chez nous. Les derniers leasings sur les thermiques se sont arrêtés en 2022 ».

Un parc tout électrique depuis quelques mois

Maintenant que le parc des voitures électriques de fonction est entièrement composé de modèles électriques, la liste s’est très diversifiée : « Elle va des Renault Zoé et Peugeot e-208 jusqu’au Tesla Model Y, à condition que le modèle figure au catalogue de la société de leasing ALD par laquelle nous passons. Cette ouverture permet aux salariés de prendre ce qu’ils veulent. Si le loyer dépasse la participation maximale de l’entreprise, le collaborateur met la différence. Ce protocole est applicable à tous, y compris aux membres de la direction ».

La marque américaine est particulièrement représentée : « Le parc compte 60 % de Tesla. Les collaborateurs choisissent couramment des voitures familiales car elles servent aussi pour leurs déplacements privés et leurs vacances ».

Lorsque les électriques n’étaient pas encore toutes équipées une batterie d’une confortable capacité énergétique, SAP Labs avait mis en place un système intéressant : « Nous avions accès au pool de l’entreprise pour utiliser ponctuellement un modèle thermique permettant de nous déplacer plus loin à l’occasion, y compris pour nos besoins personnels. Cette possibilité a été supprimée du fait de l’allongement de l’autonomie ».

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Une Volkswagen e-Golf pour commencer

Benoît Duval a déjà utilisé plusieurs modèles de voitures électriques : « Je roule en VE depuis 2018. J’ai commencé avec une Volkswagen e-Golf. C’était une très bonne voiture que nous avons tous les quatre adoré dans notre foyer. Son seul défaut était de ne pas avoir une grande autonomie, mais nous allions tout de même au ski avec. Elle était pratique et confortable. C’était une vraie Volkswagen avec le niveau de finition que l’on peut attendre de la marque, et que l’on ne retrouve pas aujourd’hui sur l’ID.3. Le constructeur a loupé le coche avec cette dernière ».

Notre interviewé est ensuite passé à la Tesla Model 3 : « Je l’ai utilisée pendant quatre ans et demi. Je l’avais choisie pour son autonomie et parce qu’elle est spacieuse. Les modèles du constructeur américain sont de très bonnes voitures électriques. Si une Model 2, ou quelque soit son nom, était sortie, j’aurais pu la prendre car maintenant les filles sont grandes ».

Il avait aussi songé au Model Y en septembre 2022 : « Les augmentations en deux temps ont fini par alourdir le prix d’environ 10 000 euros. J’ai abandonné. C’est comme ça quand le constructeur rencontre des difficultés à fournir ses voitures, il augmente ses tarifs. Il connaissait alors des problèmes en Chine, dans son usine de Shanghai ».

Volvo XC40 Recharge Twin reçu fin octobre 2023

L’ingénieur de 55 ans chez SAP Labs aligne plusieurs raisons qui l’ont poussé à faire le choix du Volvo XC40 Recharge, dont deux sont un peu liées : « Un meilleur confort et une garde au sol permettant de ne pas stresser au moindre dévers. La Tesla Model 3 est basse avec un long empattement. Quand on descend dans un parking et qu’on arrive à un plateau, il n’est pas rare de toucher le sol avec elle ».

Et plus particulièrement concernant le confort : « Les suspensions sont plus agréables. Je sens à peine les ornières sur la chaussée. En contrepartie, par rapport à la Model 3, elle prend du roulis. Je préfère aussi les sièges du XC40, en tissu. Lorsqu’il fait chaud, ceux de la berline, en cuir végétal réalisé avec de la fibre d’ananas, sont infernaux. On devrait moins souffrir l’été avec la nouvelle voiture que nous avons reçue il y a deux semaines ».

Il retrouve aussi avec plaisir « un accès direct par commodo aux essuie-glaces et un toit ouvrant. Ce dernier n’était pas déterminant mais je suis bien content d’en avoir un ». Il apprécie également « l’interface Google compatible Apple CarPlay qui permet de disposer d’applications comme Waze, le crochet d’attelage rétractable électriquement et, disponible en option, l’éclairage Matrix-Led ».

Moins gourmand que les premiers modèles

Lire la vitesse sur l’écran de la Tesla Model 3 ne lui posait aucun problème : « Avant elle, il y a eu d’autres voitures, thermiques, qui affichaient cette information au milieu du tableau de bord et ça ne posait pas de problème. Pour moi, l’idéal serait d’avoir un couplage avec un affichage tête haute ».

Benoît Duval trouve en revanche que sur le Volvo XC40 « l’écran est petit, il n’y a pas d’éclairage pour les passagers à l’arrière, la sérigraphie sur le plastique du tableau de bord n’est pas extraordinaire et la visibilité à l’avant n’est pas excellente. Cette dernière était meilleure sur la Model 3 en raison en particulier d’un tableau de bord plus bas ».

Il pointe également une consommation plus importante : « Après quelques centaines de kilomètres parcourus au volant du XC40, j’estime qu’il consomme de l’ordre de 2 kWh/100 km de plus que la Model 3 pour un usage mixte. J’en aurai une idée plus précise à Noël avec notre voyage de 1 700 km aller-retour en Gironde ».

Cette voiture affiche une puissance phénoménale de 300 kW (408 ch) pour une autonomie WLTP jusqu’à 537 km en version Twin : « Volvo a changé de moteurs. Il les fabrique lui-même maintenant. Avec une technologie plus proche de ce que fait Tesla, ils consomment moins que sur les premiers modèles. Le XC40 Twin y gagne en autonomie, d’autant plus que la batterie est passée de 74 à 78 kilowattheures utiles. La plupart du temps, le véhicule fonctionne en propulsion et passe à la motricité intégrale quand c’est nécessaire ».

La puissance de recharge en courant continu a aussi progressé : « Elle peut désormais monter à 200 kW, contre 150 kW auparavant. Ce qui permet de passer de 10 à 80 % d’énergie en 27 minutes ».

Elu après un prêt sur un week-end

Peu de temps, le Volvo XC40 s’est retrouvé en concurrence avec le Skoda Enyaq : « C’est un modèle sympa, avec de très beaux sièges, qui peut aussi recevoir un toit ouvrant et un crochet d’attelage rétractable. J’ai davantage apprécié le XC40 en l’essayant durant tout un week-end. Je l’ai toujours trouvé réussi esthétiquement. Depuis que nous l’avons, nous avons déjà roulé en ville, sur autoroute et un peu en montagne avec. Mon épouse et moi somme très contents d’avoir choisi ce modèle. Ce que nous avons ressenti en premier en sortant de la Model 3, c’est le confort ».

Du changement aussi au niveau des aides à la conduite : « Sur la Tesla, j’avais le Full Autopilot. Je le trouvais vraiment top, mais il était tout de même survendu. En partie en raison de la réglementation européenne qui ne permet pas de l’exploiter au maximum. La voiture signale que l’on peut doubler mais ne le fait pas d’elle même. En outre, si on touche le volant, le système se déconnecte, contrairement à celui du Volvo XC40 ».

Benoît Duval a déjà remarqué que sa nouvelle voiture est bien insonorisée : « On n’entend pas de bruits d’air. Il y en a un peu au nouveau du roulage, sans doute en raison des pneus toutes saisons. On ne le remarque toutefois que si l’on y fait attention. Avec des pneus similaires, la Model 3 était plus silencieuse ».

Un frunk, mais pas encore le V2G

Le frunk est un équipement apprécié sur les Tesla : « Il y en a un aussi sur le Volvo XC40. Il permet de loger en particulier les deux câbles de recharge et le triangle. Ils trouveraient bien sûr leur place dans le double fond du coffre, mais pour deux raisons je préfère les mettre à l’avant ».

Il détaille : « Tout d’abord pour utiliser les crochets à l’arrière permettant de maintenir les sacs de courses. Mais aussi lors des vacances, si le coffre est plein et que nous avons la possibilité de recharger sur une prise domestique chez des connaissances, on n’a pas besoin d’enlever les bagages pour récupérer le câble ».

Notre interlocuteur est ouvert à la technologie V2G pour laquelle le Volvo XC40 n’est pas compatible à ce jour : « Volvo y vient, avec son modèle EX90. C’est bien, par exemple, quand on a des panneaux solaires. Je suis intéressé par le V2G. Je pense que c’est vraiment l’avenir. Aujourd’hui, on a une façon trop empirique d’utiliser l’énergie ».

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Bientôt 12 Volvo XC40 chez SAP Labs

Davantage de Volvo XC40 chez SAP Labs : « En comptant la mienne, il y en a deux actuellement. Des collègues sont venus me demander mon avis sur ce modèle. Une dizaine d’exemplaires sont en commande dans l’entreprise depuis, et nous comptons déjà des demandes pour la Volvo EX30. De son côté, le concessionnaire par lequel nous passons a remarqué que les ventes du XC40 sont en constante progression ».

Lors des arrêts recharge, l’ingénieur a constaté : « Les gens restent encore curieux sur les voitures électriques. Ce sont essentiellement les personnes à partir de cinquante ans qui viennent se renseigner ».

Automobile Propre et moi-même remercions beaucoup Benoît Duval pour son accueil téléphonique et avoir répondu positivement de suite à notre sollicitation d’interview.