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Interview : "la Nissan Leaf e+ doit couvrir des besoins complémentaires"

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Directeur Véhicules électriques de Nissan Europe, Thomas Chretien revient avec Automobile Propre sur l’arrivée de la nouvelle Nissan Leaf E+ et le lancement de son édition limitée.

Une année record

Présent sur le marché de la voiture électrique depuis 2011 dans l’hexagone, Nissan a bouclé en 2018 une année record.

« On a terminé cette année à un peu plus de 4700 immatriculations. C‘est une belle progression et l’électrique représente désormais 7 % de nos ventes » chiffre Thomas Chretien. « En termes de clientèle, la Leaf est pour nous un produit de conquête. 80 % des acheteurs sont de nouveaux clients avec un positionnement assez haut de gamme. 60 % des Leaf vendues sont des N-Connecta ou des Tekna (finitions milieu et haut de gamme ndlr) et 50 % sont dotées du dispositif ProPilot ! » complète-t-il.

Nouveaux usages

« La E+, c’est l’expansion de la famille Leaf avec plus de puissance et d’autonomie » résume notre interviewé. « La Nissan Leaf e+ a été conçue pour couvrir des besoins complémentaires » détaille Thomas Chrétien. Parmi les exemples cités, ceux d’utilisateurs réalisant des déplacements péri-urbains ou des trajets autoroutiers réguliers dans des pays comme l’Allemagne ou la moyenne des trajets est plus longue.

Pour Nissan, il s’agit également de répondre à la clientèle qui n’a pas la capacité de possibilité de recharger sa voiture chez elle ou au travail. « Un petit rouleur pourra se contenter d’une charge tous les dix jours » cite-t-il.

Des batteries toujours fournies par AESC

Si les rumeurs ont longtemps fait état de nouvelles cellules fournies par le coréen LG sur le nouveau pack de la Leaf, le représentant de Nissan a officiellement démenti l’information lors de l’interview. « Il s’agit du même fournisseur (AESC ndlr). La nouvelle batterie est actuellement fabriquée sur le site de Smyrna, aux Etats-Unis, avec des batteries Nissan » déclare-t-il. Une batterie dont la capacité totale passe de 62 kWh avec un pack désormais doté de 288 cellules contre 192 pour la version 40 kWh.

En revanche, le constructeur n’a pas su nous apporter d’information sur la capacité utile du pack. Idem quant à la question brulante du RapidGate, qu’il s’agisse de la batterie 62 kWh – à priori dotée d’un nouveau dispositif de refroidissement par air – ou du pack 40 kWh dont les dernières versions sorties d’usine auraient été améliorées. « Je n’ai pas d’éléments spécifiques à communiquer là-dessus » répond Thomas Chretien. « Sur la base de nos données clients, 98 % des usagers font moins d’une charge rapide par voyage » nuance-t-il. Une façon de désamorcer la polémique en rappelant que la problématique ne concerne qu’une part infime des utilisateurs.

Outre sa batterie, la Leaf e+ introduit également un nouveau moteur de 215 chevaux, soit 65 chevaux de plus que la version 40 kWh, plafonnée à 150 chevaux. « On a beaucoup travaillé sur la partie reprise » souligne notre interlocuteur. Les accélérations de 80 à 120 km/h ont ainsi été améliorées de 13 % tandis que le 0-100 km/h est désormais franchi en 7.3 secondes, contre 7.9 secondes pour le modèle précédent. La vitesse de pointe est également légèrement supérieure : 157 km/h VS 144 km/h pour la version 40 kWh.

Le CHAdeMO défendu

Si cette nouvelle Leaf reste équipée du chargeur embarqué 6.6 kW, la puissance en charge rapide grimpe jusqu’à 100 kW en pic, toujours en charge CHAdeMO. Un standard que défend bec et ongles le constructeur et ce malgré la montée en puissance du Combo sur le vieux continent. « Aujourd’hui le CHAdeMO reste le standard le plus déployé en France » observe Thomas Chretien. « Il est également le seul à offrir une capacité V2G. Avec cette batterie de 62 kWh, nous sommes capables d’alimenter une maison pendant 6 jours tout en accompagnant le développement des énergies renouvelables » complète-t-il.

Le constructeur rappelle par ailleurs qu’il continue à soutenir les bornes équipées du standard nippon. « La dernière a été installée à Ajaccio il y a quelques semaines » illustre Thomas Chretien. Un réseau qui devient de plus en plus utilisé avec l’augmentation des ventes de Leaf observée l’an dernier. « Entre les bornes Auchan, Ikea et BP, nous avons enregistré 215.000 de recharge en moyenne l’an dernier avec en moyenne 12 à 13 kWh délivrés » chiffre notre interlocuteur.

Leaf 40 kWhLeaf e+ 62 kWh
Capacité totale40 kWh62 kWH
Autonomie WLTP270 km385 km
Puissance moteur150 ch – 110 kW215 ch – 160 kW
0-100 km/h7.97.3
Vitesse de pointe144 km/h157 km/h
Charge AC6.6 kW6.6 kW
Charge DC CHAdeMO50 kW100 kW
RemorquageNonNon

Premières livraisons en juin pour la Leaf 3.Zero E+

A l’instar de la version 40 kWh, le lancement de la Nissan Leaf E+ s’amorce avec une édition limitée. Baptisée Nissan Leaf 3.ZERO e+, celle-ci est proposée à partir de 45.500 euros TTC en France hors bonus écologique.

« Nous avons déjà commencé à prendre des commandes » détaille Thomas Chretien. « Les premières livraisons auront lieu vers le mois de juin » complète-t-il. Au total, 5000 exemplaires de cette série limitée sont disponibles en Europe. Pas de quotas nationaux… premiers arrivés, premiers servis !

« La Nissan Leaf 3.ZERO e+ , c’est une version haut de gamme dont l’équipement s’apparente à ce que l’on a sur une Tekna et avec un certain nombre d’éléments qui la différencient. A l’avant, les antibrouillards passent au LED. Une baguette avant bleutée et un pare-choc légèrement modifié font aussi leur apparition. Il y a aussi le nouveau Nissan Connect 8 pouces avec des applications et un logiciel qui se mettent à jour plus facilement et sur lequel nous donnerons plus de détails au fil de l’eau » liste Thomas Chretien qui rappelle l’apparition de nouveaux coloris. « On a surtout récupéré le bleu topaze qui est déjà utilisé sur le Qashqai mais aussi une couleur bi-ton désormais étendue aux arches de toit. Ici aussi, les visuels seront présentés au progressivement » précise-t-il. Malheureusement, les couleurs et un peu plus vives – tel que le jaune que nous avions pu voir fin 2017 au Japon – ne sont toujours pas d’actualité.

Toujours pas de jaune avec l’arrivée de la Leaf e+

Chose importante : la montée en capacité de la batterie n’impacte pas le « pack mobilité » offert par le constructeur pour tout achat de sa berline. Outre l’offre auto-train ou la carte de recharge, la version 62 kWh donne ainsi toujours droit au partenariat avec Hertz avec 4 semaines de location gratuite.

Acenta, N-Connecta, Tekna… au-delà de cette série limitée, Nissan devrait également très bientôt ouvrir les commandes pour le reste de la gamme de la Leaf E+ avec des tarifs sans doute plus abordables que celui de l’édition 3.ZERO, plutôt orientée haut de gamme. Si le constructeur n’a pas voulu nous indiquer à quelle échéance le reste de la gamme sera annoncé et disponible à la commande, la traditionnelle semaine de l’électrique – organisée entre fin janvier et début février – se présente comme le moment idéal pour un lancement.

Progression à deux chiffres

Quels seront les résultats de cette nouvelle Leaf ? Fera-t-elle mieux que la version 40 kWh ? Si Nissan nous confirme la cohabitation des deux configurations, le constructeur se garde bien de donner des détails quant à ses prévisions pour l’année en cours. « Il y aura encore une progression à deux chiffres » nous promet notre interlocuteur. A suivre…

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