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Il découvre et juge les trottinettes électriques en libre-service à Paris

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Ronan Lebret, 18 ans, et 6 de ses connaissances âgées jusqu’à 45 ans, ont temporairement quitté leur province pour vivre un week-end culturel en région parisienne, entre Japan Expo et visite au musée du Louvre. A Paris, ils ont fait le choix de se déplacer avec des trottinettes électriques : une première pour tous.

Du vélo à la trottinette

«  Au départ, nous pensions utiliser des vélos, puis nous nous sommes rabattus sur des trottinettes. Ces 2 types de deux-roues sont disponibles en abondance dans les rues de Paris. Mais nous nous sommes dit que nous nous faufilerions plus facilement et nous déplacerions plus vite avec des trottinettes », commence Ronan Lebret.

« Depuis l’hôtel près de la tour Eiffel, le Louvre nous semblait trop éloigné pour y aller à pieds. En métro, ce n’était pas direct. Et Il faisait beau dehors. Tout ça nous a motivés à utiliser de petits véhicules partagés », poursuit-il.

Choix d’un opérateur

Qu’est-ce qui a décidé du choix d’un service plutôt que d’un autres ? « La première trottinette électrique que nous avons vu était aux couleurs de Lime, ce qui nous a décidé à nous intéresser en premier à cet opérateur. Puis nous avons vu celles des autres services. Finalement nous sommes restés sur Lime dont les modèles nous sont apparus plus robustes, plus lourds, et aussi plus confortables avec leurs roues plus grosses. Elles sont fabriquées par Segway, il me semble », répond Ronan Lebret.

Inscription rapide

« L’un de nous a réalisé rapidement une inscription sur place, puis nous nous sommes mis à la recherche de 7 trottinettes électriques. Il nous a fallu tout de même une quinzaine de minutes pour finalement n’en prendre que 5, le maximum autorisé pour un compte. Nous avons donc fait le choix que 4 personnes monteraient par 2 sur 2 de ces engins », avoue Ronan Lebret.

« Si nous avons mis autant de temps, c’est parce que parmi les trottinettes que nous avons trouvées, plusieurs ne pouvaient être utilisées, sans doute à cause de batteries pas suffisamment rechargées, ou peut-être de pannes. En revanche, en sortant du Louvre, nous avons mis beaucoup moins de temps à en trouver 5 d’exploitables », rapporte-t-il.

« En débloquer une est rapide, environ 30 secondes, en scannant avec un smartphone le QR Code sur la potence. Comme elles sont géolocalisables, il est facile d’en trouver des libres grâce à l’application dédiée », apprécie notre interlocuteur.

Prise en main

« Il y avait un peu d’appréhension à utiliser des trottinettes électriques pour la première fois. L’accélération est déroutante au début, mais on arrive ensuite facilement à la doser. Au final, la prise en main a été relativement facile pour tout le monde », révèle Ronan Lebret.

« Sur les trottinettes, il est indiqué que son usage est interdit aux mineurs, que le port du casque est conseillé, et qu’il faut lancer du pied l’engin pour que le moteur électrique démarre, mais aucunes instructions concernant l’utilisation. Elles sont certainement sur l’application. Nous nous sommes élancés un peu instinctivement, sans évoquer entre nous de consignes précises », se souvient-il.

Chaussée ou trottoir ?

« C’est surtout la recherche de sécurité qui nous a guidé dans notre manière de circuler. Si nous avions pu, nous aurions fait tout le trajet sur les trottoirs, mais sur certains tronçons, il y avait trop de monde pour que ce soit possible. Comme les trottinettes sont silencieuses, on ne nous entend pas arriver. On a parfois demandé à certains piétons de se pousser pour que l’on puisse passer, chaque fois sans problème : on sent qu’ils sont habitués. Au-dessus de 10 km/h, ça va mieux, grâce au bruit de roulement qui avertit de notre arrivée », détaille Ronan Lebret.

« Mais la plupart du temps, nous avons circulé sur la route, dans les couloirs de bus en particulier. Une fois, au moment de tourner, l’un de nous a été à 2 doigts de se faire percuter par une voiture et s’est fait incendier par le conducteur. C’est pour cela que chaque fois que nous avons pu, et que ça nous semblait plus prudent, nous sommes allés sur les trottoirs », relate-t-il.

Bon fonctionnement… mais…

« Les 5 trottinettes ont parfaitement fonctionné. Elles sont relativement faciles à utiliser. Toutefois je m’attendais à pouvoir freiner avec le pied. Et là, sur les modèles proposés par Lime, il faut se servir de la poignée sur la gauche du guidon. Sur mon vélo je n’utilise que celle de droite qui correspond au frein de la roue arrière. D’où un temps d’adaptation et quelques hésitations avec l’accélérateur sur la trottinette », se rappelle Ronan Lebret.

« J’ai noté quelques différences, notamment au niveau de la vitesse maximale, parfois à 18 et d’autres à 20 km/h. La jauge de la batterie compte 4 ou 5 barrettes selon les modèles. En revanche je n’ai pas trouvé de moyen pour régler le mode de conduite : je ne sais pas si c’est possible », remonte-t-il.

…elles sont sales !

« Ce qui n’est pas agréable, c’est que les trottinettes des services partagés sont souvent sales. Au pire, sur les Lime, nous avons constaté que l’afficheur pouvait ne plus avoir sa vitre protectrice ou que le boîtier devant la potence était décollé, pendant aux câbles électriques », a observé Ronan Lebret.

« Pour la plupart ce sont surtout des traces d’usures prononcées, sans conséquence sur le fonctionnement, mais qui témoignent de mauvais traitements. C’est chaud de les voir se dégrader aussi rapidement. Je me demande si dans d’autres villes, dans d’autres pays, les trottinettes électriques en free-floating sont aussi abîmées », s’interroge-t-il.

Pollution visuelle ?

« C’est vrai qu’on voit des trottinettes un peu partout dans les rues de Paris. Mais pour la plupart elles sont débout sur leurs béquilles. C’est d’ailleurs ainsi que nous les avons laissées à chaque fois, sur le trottoir, de telle sorte à ce qu’elles gênent le moins possible. Sur l’esplanade du Louvre, nous avons choisi de les disposer près de blocs en pierre », indique Ronan Lebret.

« La présence de nombreuses trottinettes sur les trottoirs ne m’a pas choqué. En revanche, ce qui donne un spectacle sale et dégradant à certains endroits, ce sont les vélos abandonnés couchés sur le sol, y compris du service Vélib’, avec parfois des équipements ou des pièces cassées à terre », a-t-il ressenti .

Très fun

« J’ai trouvé ce moyen de transport très fun. J’aimerais beaucoup que de tels services existent dans toutes les grandes villes. Dans celles où je vais régulièrement, en tout cas. Pour notre prochaine sortie, l’un de nous a proposé d’essayer des gyropodes. Là, je suis moins partant, car je pense qu’il faut un temps d’adaptation plus important. Et puis on n’en trouve pas dans les rues de Paris qu’on puisse abandonner une fois à destination ! », conclut-il.

Automobile Propre et moi-même remercions Ronan Lebret pour son témoignage et les photos transmises.

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