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Ayant appris à conduire classiquement sur une voiture thermique, Benjamin Lemonnier est cependant d’une nouvelle génération d’automobilistes : sa première voiture était électrique. Avec un intérêt marqué pour la Peugeot e-208 et la Renault Zoé, il a pu séparer le faux du vrai sur ces 2 véhicules. Une démarche qui confirme à ses yeux et a posteriori son choix pour la polyvalente électrique du Losange.
A l’été 2019, Benjamin Lemonnier signe pour une offre alléchante de location d’une Renault Zoé City avec 7.500 kilomètres annuels compris. Si, à l’époque, la Peugeot e-208 avait été disponible, il aurait eu du mal à choisir entre les 2 modèles.
« Je me suis vite rendu compte que ce kilométrage ne serait pas du tout suffisant, et que je devrais faire face à d’énormes pénalités au bout du contrat. En 3 mois, j’avais déjà parcouru 6.000 kilomètres. Le compteur affichait 11.000 km 6 mois après la livraison de la voiture », témoigne-t-il.
« Je ne pensais pas effectuer autant en distances cumulées. Mais on se prend vite au jeu avec une voiture électrique. Il me revenait bien moins cher d’effectuer mes déplacements avec la Zoé plutôt que de prendre le train », justifie-t-il.
« J’ai d’abord pensé à modifier mon contrat pour bénéficier du kilométrage illimité. Mais comme la nouvelle Zoé était annoncée, j’ai demandé s’il était possible d’arrêter la location pour la Zoé 40 et de repartir avec une Zoé 50, en achat intégral », rapporte Benjamin Lemonnier.
« Je ne voulais plus vivre comme une contrainte un kilométrage annuel à respecter. En outre les batteries de Zoé ont fait leur preuve et ne perdent que très peu de capacité en 8 ans, alors que leur prix d’achat est rentabilisé en 6 ans dans mon cas », souligne-t-il.
« Le conseiller commercial m’a indiqué que mon projet était possible au bout de 6 mois de location. J’ai donc passé commande pour mi-décembre 2019 d’une Zoé 50, en gris Titanium, comme la précédente. J’ai eu la chance de la recevoir à la date prévue, quand d’autres ont connu des retards de livraisons », se rappelle notre interlocuteur.
Impossible d’établir une fine comparaison entre une Zoé 40 City d’entrée de gamme, sans écran tactile, et le nouveau modèle choisi en finition Intens, presque à l’autre bout de la grille tarifaire. Mais l’exercice tient la route dans les grandes lignes.
« L’évolution du design intérieur est impressionnante. L’ancienne Zoé n’était pas assez bien finie. Sans doute qu’un automobiliste qui ne l’aurait pas connue trouverait normal l’actuel niveau de finition pour un prix d’environ 30.000 euros », juge Benjamin Lemonnier.
« Il m’arrive très régulièrement de voyager avec d’autres personnes, notamment en covoiturage. Ce qui les étonne le plus, c’est le grand écran, l’allumage automatique des feux, le dispositif de maintien dans la voie qui corrige de petits écarts mais s’inhibe devant des rectifications importantes », liste-t-il.
« Pour ma part j’apprécie le grand écran derrière le volant qui peut recevoir la navigation GPS. Cette nouveauté permet de mieux consulter la carte tout en conservant davantage l’attention sur la route. C’est vraiment bien fait, même si tout n’est pas à jour dans les informations. La lecture des limitations de vitesse à la marge aide à bien caler son allure de conduite », remonte Benjamin Lemonnier.
« Concernant l’évolution de la présentation extérieure, j’aime le nouveau capot nervuré qui masculinise la ligne de la Zoé », ajoute-t-il.
En achetant sa nouvelle voiture électrique, Benjamin Lemonnier a choisi 2 options, dont l’une était pour lui incontournable : la recharge rapide Combo. « J’ai du mal à comprendre que cette fonctionnalité ne soit pas de série. C’est le grand intérêt de la Zoé 50, surtout quand, comme moi, on roule beaucoup sur autoroute. Sinon, autant partir sur celle avec la batterie 40 kWh », déplore-t-il.
« J’ai reçu juste avant Noël ma nouvelle Zoé. Deux jours plus tard nous partions depuis Paris pour rejoindre la Bretagne, puis la Haute-Savoie un peu plus tard. Pour le premier voyage, par prudence, et à cause du vent, j’ai préféré prendre les routes nationales. Je n’ai eu qu’à m’arrêter une fois sur 380 kilomètres, pour une recharge rapide de 45 minutes. Mais j’ai constaté une inquiétante consommation élevée du fait d’un vent de face », explique notre interlocuteur.
« En revanche, pour mes déplacements en Haute-Savoie où je vais régulièrement, je prends l’autoroute A6 sans problème. J’effectue les 550 kilomètres en 7 heures, avec 3 arrêts recharge de respectivement 20, 30 et 50 minutes en exploitant les bornes des réseaux Ionity et Corri-Door », complète-t-il. Le compteur de la Zoé 50 totalise déjà plus de 5.600 kilomètres en à peine 2 mois.
« Je me suis aussi beaucoup intéressé à la e-208 que je trouve magnifique, super belle. Ce qui me permet de comparer les 2 voitures, et, surtout, les façons très différentes de communiquer de Peugeot et Renault sur leurs modèles électriques », confie Benjamin Lemonnier.
« Renault paraît un peu pessimiste en indiquant une autonomie de 250 kilomètres en hiver et de 380 en été. Les temps de recharge donnés sur le site du constructeur sont aussi plus importants que ce qui est vraiment observé dans la réalité. Il ne faut pas 1h10 à une borne rapide pour aller à 80% d’énergie dans la batterie, mais plutôt de l’ordre de 50 minutes. Au moins Renault ne vend pas du rêve », en déduit-il.
« Je ne comprends d’ailleurs pas pourquoi tout acheteur d’une Zoé neuve peut se voir appliquer systématiquement une remise de 3.000 euros, alors que de baisser officiellement le prix la rendrait encore plus compétitive face à la e-208 », s’interroge-t-il.
« Sur le site de Peugeot, de nombreuses données concernant la recharge sont fausses. Il est par exemple indiqué 25 minutes pour une recharge de 15 à 80% à 100 kW de puissance, alors qu’en réalité les premiers utilisateurs ont chiffré 35 minutes pour le 20-80% et presque 1 heure pour le 15-90%. Idem pour les chiffres de la recharge accélérée 22 kW qui suppose d’avoir le chargeur 11 kW, alors que Peugeot ne précise pas les conditions pour disposer de cet équipement », relève Benjamin Lemonnier.
« Les premiers utilisateurs de la e-208 sont nombreux à se plaindre de l’autonomie et des temps de recharge réellement constatés à l’utilisation. Personnellement, j’ai peur que ces mécontentements donnent une mauvais image de l’ensemble des voitures électriques, à cause de fausses promesses », réfléchit-il.
« Si j’avais à acheter aujourd’hui une voiture électrique, sans connaître les temps réels de recharge, je pourrais choisir la Peugeot e-208. Mais avec les observations des utilisateurs en situation réelle, que l’on trouve de plus en plus sur Internet sous différentes formes dont des vidéos, je prendrais la Zoé qui est moins chère, dispose de plus d’autonomie, et exploite au mieux 90% des bornes de recharge installées en France », évalue Benjamin Lemonnier.
« Si je devais rouler sur autoroute avec une e-208, je ne serais pas du tout aussi serein qu’avec ma Zoé qui accepte en dépannage le 22 kW que l’on trouve un peu partout. D’ailleurs j’ai du mal à comprendre pourquoi les constructeurs autres que Renault et Smart ne proposent pas un chargeur embarqué 22 kW d’office », se demande notre interlocuteur.
« La communication sur la recharge 100 kW est globalement trompeuse, semblant ici donner l’avantage à la Peugeot électrique. Elle ne dure que très peu de temps en réalité, sur une plage de 0 à un peu plus de 15% de capacité. Sur la e-208, elle tombe à presque 50 kW avant 50%, puis à 22 kW vers 70% », prévient Benjamin Lemonnier.
« Au final, quand on compare les puissances moyennes de recharge sur la plage 15-90%, la Zoé 50 (batterie 52 kWh) est gagnante avec 36,5 kW sur une borne 50 kW, contre 30,5 kW et 35,5 kW pour la e-208 (batterie 46 kWh) respectivement sur des bornes 50 et 100 kW. Et ce pour des temps de recharge d’environ 1 heure dans tous les cas, à plus ou moins quelques minutes. En revanche, sur une borne accélérée 22 kW, il faut à peine plus de temps (1h40) pour effectuer une recharge de 20 à 90% avec la Zoé, contre 4h20 ou 3h00 pour une e-208, selon qu’elle embarque ou non le chargeur 11 kW », conclut-il.
Automobile Propre et moi-même remercions beaucoup Benjamin Lemonnier pour son témoignage et sa réactivité. Nous avons accédé à sa demande de conserver l’anonymat. C’est donc sous un nom d’emprunt que nous avons restitué ses propos.
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