Renault Megane électrique : pourquoi les prix vont baisser

L’arrivée du Scénic électrique va avoir une conséquence heureuse pour la Megane : une baisse de ses tarifs.

Au Salon de Munich, l’une des grandes nouveautés était le Scénic. Pour sa cinquième génération, Renault a tout changé, sauf le nom. Le Scénic penche maintenant clairement du côté des SUV et, surtout, il est 100 % électrique. Pour résumer ce modèle, nous avions cette formule : une Megane électrique XL.

En reprenant la base technique ou encore la planche de bord de la compacte, ce Scenic s’apparente à sa déclinaison familiale. On pourrait même dire que c’est la Megane sans ses défauts : le Scenic apporte en plus une belle habitabilité, du coffre et une version à grosse autonomie (620 km).

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Cela doit forcément être plus cher. Pour l’instant, Renault n’a rien dit sur les prix. Lors de la présentation du véhicule, la marque nous a juste indiqué que les commandes seront ouvertes d’ici la fin de l’année. Mais Luca de Meo a donné une indication intéressante au micro de RTL. Les tarifs du Scénic débuteraient en-dessous de ceux de la Megane, du moins des actuels.

Pour rappel, la compacte démarre à 38.000 € avec sa petite batterie de 40 kWh et 42.000 € avec sa batterie de 60 kWh. Un dirigeant de la marque a confirmé à nos confrères d’AutoActu que le prix de base du Scénic sera sous 40.000 €. Or, celui-ci commence directement avec la batterie de 60 kWh.

Un positionnement agressif, mais dont on se doutait. Renault doit en effet s’adapter à une concurrence redoutable et donc ne pas être trop prétentieux face à elle. De plus, le ticket d’entrée du Scénic se doit d’être abaissé pour que la version à grosse batterie (87 kWh) entre dans la zone du bonus (sous 47.000 €), du moins avec ses premières finitions.

On va donc avoir un Scénic moins cher que la Megane ? Evidemment non. Assurément, une fois que les prix du Scenic seront connus, Renault va changer ceux de la compacte, et donc les revoir à la baisse. Ceci afin de garder une logique de gamme avec un écart de prix en rapport avec la taille. On estime celui-ci à 3.000 €. C’est d’ailleurs ce qui existe chez Tesla entre une Model 3 Propulsion (42.990 €) et un Model Y Propulsion (45.990 €).

La Megane pourrait ainsi commencer vers 35.000 €… ce qui était son prix de base à son lancement, avant que Renault ne fasse flamber ses prix, en raison de la hausse des coûts des matières premières, du transport, de l’énergie. La situation sur ce point s’est d’ailleurs améliorée, ce qui doit favoriser un recul des tarifs. D’ailleurs, Renault a commencé à diminuer ceux de ses hybrides.

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Il tarde à le faire sur la Megane, qui a demandé de lourds investissements pour sa partie technique. Les dirigeants ont souvent répété depuis le début d’année qu’il n’était pas question de suivre la guerre des prix. Mais le réajustement tarifaire semble impératif pour relancer les ventes. Après de bons débuts, la Megane est clairement à la peine en raison de deux concurrentes fort gênantes : la MG4, aux tarifs agressifs (dès 29.990 €) et la Tesla Model 3, dont le tarif de base a fondu en 2023, jusqu’à descendre à 41.990 € avant son restylage. Soit le même prix que la Megane de 60 kWh ! Résultat, de janvier à août, le Losange en a immatriculé 11.277 en France. La Model 3 a fait mieux (11.930) et la MG4 n’est plus très loin derrière (10.254) !

Renault a d’abord réagi en réajustant les offres de location, avec une offre dès 300 € par mois, ce qui a un peu reboosté les ventes au printemps. Mais une baisse du prix comptant sera importante pour attirer l’attention du client, qui compare les véhicules ainsi. Renault pourra se la permettre sans y laisser trop de plumes en misant sur une hausse des volumes de production, en prenant en compte ceux du Scénic, les deux modèles partageant la même usine et de nombreux éléments techniques.

La Megane devrait aussi retrouver de l’air face à la MG4 grâce au bonus. En étant made in France, elle conservera cette aide, ce qui pourrait faire un ticket d’entrée à 30.000 € environ. En revanche, la MG, made in China, va être privée de bonus en 2024.