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Si les SUV sont très présents sur le marché de la voiture électrique, ce n’est pas le cas des breaks. Au point que des automobilistes attendent depuis des mois la commercialisation de la MG5. L’heure est au verdict de notre essayeur Maxime Fontanier.
MG communique aujourd’hui sur deux batteries lithium au choix (LFP 50 kWh ou NMC 61 kWh), et deux niveaux de finition (Comfort et Luxury). Le modèle à notre disposition bénéficiait des dotations supérieures.
Il se présentait dans un rouge diamant métallisé facturé 650 euros TTC. Le surplus à payer aurait été le même en noir galet ou médaille d’argent. Blanc est la couleur de série imposée. Également en option (1 000 euros), la sellerie claire en tissu et similicuir.
Le break électrique MG5 s’inscrit dans un rectangle de 4,60 x 1,82 m. Pour une hauteur de 1,54 m en comprenant les barres de toit, cette empreinte au sol est peu courante parmi les voitures électriques. Non pas au niveau de la largeur qui est similaire à celle d’une Hyundai Ioniq ou proche de celle d’un Kia e-Niro, d’une Mazda MX30, d’un Peugeot e-2008, et d’autres encore.
C’est dans un certain groupe allemand qu’on trouvera des longueurs approchantes : Skoda Enyaq (+5 cm), Volkswagen ID.4 (-1,56 cm).
À lire aussiEssai Volkswagen ID.4 : que vaut le nouveau SUV électrique ?Le break de MG est animé par un moteur synchrone à aimants permanents placé à l’avant. Pour un même couple maximal de 280 Nm, il développe une puissance jusqu’à 115 kW (156 ch) avec le pack NMC 61 kWh, mais 130 kW (177 ch) avec la batterie LFP 50 kWh. De quoi boucler l’exercice du 0 à 100 km/h en 8,3 s, avant de filer vers la vitesse de pointe de 185 km/h.
L’autonomie en cycle mixte WLTP pour le modèle essayé s’élève à 380 km (400 km en finition d’entrée de gamme Comfort ; 310-320 km en version 50 kWh). La MG5 ne pèse pas beaucoup plus lourd qu’une Renault Zoé pourtant plus courte de 52 cm et moins large de 9 cm : 1,562 contre 1,475 tonne. Seulement 87 kg de différence.
Il est possible d’atteler avec le break électrique une remorque jusque 500 kg. Sans offrir la même puissance que les modèles coréens, la fonctionnalité V2L est présente, permettant de recharger la batterie d’un vélo électrique ou d’alimenter à l’occasion un barbecue électrique et différents outils électroportatifs.
En finition d’entrée de gamme Comfort, la MG5 est déjà très bien équipée. Elle reçoit des sièges chauffants à l’avant, un système multimédia compatible Android Auto et Apple CarPlay exploitable sur écran tactile 10,25 pouces, des phares à LED, et toutes les aides à la conduite de la suite MG Pilot.
Pour 1 500 euros de plus, la présentation Luxury en offre davantage. Ainsi, sans être exhaustif : caméra à 360 degrés, fauteuil du conducteur réglable électriquement (mais pas celui du passager), climatisation automatique, capteur de pluie, rétroviseurs extérieurs branchés, télécommande pour le verrouillage/déverrouillage des portes.
L’extérieur se distingue par un vitrage teinté à l’arrière et des jantes spécifiques en alliage biton montées avec des pneus Michelin Primacy 3 en 215/50 R17 (16 pouces en finition Comfort).
Vous pourrez disposer avec la MG5 d’un volume de coffre de 479 litres qui peut s’étendre à 1 367 l en rabattant le dossier 60/40 de la banquette. Des valeurs proches de celles du Kia e-Niro : 451/1 405 l. Avec un seuil élevé et une découpe assez basse, l’accès à la soute n’est cependant pas des plus pratiques sur le break.
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Trois passagers peuvent prendre place à l’arrière. Correcte, l’habitabilité n’est cependant pas exceptionnelle, avec une garde au toit qui pourra être perçue comme un peu chiche par les personnes mesurant plus de 1,80 m. En outre, l’assise est basse, d’où une position des genoux plus élevée que le fessier.
En plus de porte-gobelets dans l’accoudoir central, d’espaces de rangement dans les contreportes et en aumônière des dossiers des sièges avant, les occupants installés sur la banquette auront à disposition des poignées de maintien au niveau du pavillon et 2 prises en bout de console : 1 USB + 1 USB-C.
Bien que bénéficiant de réglages électriques avec ce niveau de finition, le conducteur regrettera peut-être de ne pas pouvoir jouer sur l’inclinaison de l’assise. Sa situation est cependant meilleure que celle du passager assis à côté de lui et qui ne pourra pas modifier la hauteur de son siège. Pour lui, les réglages seront manuels. « C’est quand même un petit peu décevant pour un modèle haut de gamme », estime Maxime Fontanier.
La présentation des éléments autour des occupants installés à l’avant du MG5 est correcte, même si les matériaux rigides ont envahi le tableau de bord, la console flottante et les panneaux des portes. Toutes ces pièces offrent de multiples espaces de rangement qui sont appréciables et suffisants, sans être toujours très volumineux.
Derrière le volant, l’afficheur est très lisible, avec à gauche un cadran digital pour la vitesse, et à droite celui réservé à la puissance. Entre les 2, un espace numérique avec une ligne supérieure dédiée aux aides à la conduite, et une autre en bas qui renseigne sur le sens de marche sélectionné, le mode de conduite et celui de la régénération, le kilométrage total, l’autonomie estimée restante et le niveau d’énergie disponible dans la batterie.
Les assistances à la conduite comme le régulateur de vitesse adaptatif, le maintien dans la trajectoire et l’aide dans les embouteillages sont facilement gérées sur la MG5 grâce aux 2 manettes à gauche du cerceau. R, N, D, P, habituelles options de marche, sont sélectionnables avec une molette placée en dessous de 2 boutons.
Celui de gauche permet de modifier le mode de conduite (Eco, Comfort et Sport), et celui de droite la puissance du freinage régénératif. Il ne sera cependant pas possible d’immobiliser le véhicule seulement en levant le pied de l’accélérateur. Un mode ramping se déclenche automatiquement en dessous d’une certaine vitesse.
L’ergonomie du système multimédia est satisfaisante, avec quelques touches de raccourci sous un écran tactile qui se montre assez fluide à l’usage. L’application smartphone MG iSmart propose de retrouver le lieu de stationnement du véhicule, de gérer à distance la recharge, la température à bord et le verrouillage des portes, et d’obtenir un grand nombre d’informations.
En reculant, nous remarquons aussitôt que les images transmises sur l’écran depuis les caméras ne sont pas d’une très grande qualité. Le dispositif a toutefois le mérite d’exister. Comme le diamètre de braquage de 11,3 m, il facilite les manœuvres. La direction se montre ainsi assez douce, et dépend du mode de conduite sélectionné. Elle sera plus ferme en Sport, mais moins en Eco et Comfort.
De même, nous avons observé une différence bien marquée à l’accélération selon notre sélection. « C’est plutôt bien : ça veut dire que ce n’est pas un gadget », souligne notre essayeur.
À basse vitesse, la suspension relativement souple filtre plutôt bien les chocs provoqués par de méchants ralentisseurs. Avec des dossiers un peu fermes, les passagers assis à l’arrière éprouveront sans doute une autre sensation, moins confortable. « Ça manque un peu de retenue en détente », jauge Maxime Fontanier.
Plutôt bruyants, les clignotants ne devraient pas être oubliés par le conducteur. Le moteur, en revanche, se fait heureusement assez discret.
« On n’a pas un super feeling au niveau de la direction. Ce n’est pas d’une précision extrême », remarque rapidement l’homme à la casquette. Chatouiller un peu le train avant révèle une voiture plutôt bien équilibrée, avec un peu de roulis dû à la souplesse de la suspension. L’antipatinage se fait vite sentir dans ces conditions, sans grande finesse.
Globalement, la MG5 n’affiche pas un dynamisme exceptionnel. Les accélérations pourront toutefois apporter de belles sensations. À la hauteur, les freins savent assurer de puissants ralentissements. Les pneus Michelin Primacy 3 aident à avoir du grip. « Pour se déplacer en famille, la MG5 conviendra parfaitement », assure Maxime Fontanier.
Sur voie rapide, l’insonorisation du break électrique est raisonnable jusqu’au-delà de 110 km/h. À partir de 130 km/h, les bruits aérodynamiques seront en revanche bien présents.
Une des bonnes surprises de notre essai de la MG5, c’est sa consommation modérée. En cycle mixte, nous avons obtenu une moyenne de 16,8 kWh/100 km. De quoi parcourir dans ces conditions un peu moins de 350 kilomètres sans recharge intermédiaire. Les 380 km d’autonomie annoncés par le constructeur pourront être atteints avec une conduite plus soft.
À 130 km/h, il faudra compter 22 kWh/100 km, soit environ 260 km de rayon d’action. En roulant dans Paris, les chiffres sont tombés à 12,5 kWh/100 km. Ce qui laisse ici espérer plus de 450 km à la disposition des conducteurs du break de la marque britannique. De quoi boucler la semaine sur une seule recharge pour beaucoup d’automobilistes franciliens.
« Ce break MG offre un très bon rapport performances/consommation », résume notre essayeur.
L’engin accepte une puissance de recharge jusque 92 kW sur les bornes rapides en courant continu. De quoi retrouver 80 % d’énergie dans la batterie en 30-40 minutes. Il embarque un chargeur AC 11 kW qui lui permettra d’utiliser correctement les infrastructures 22 kW AC disponibles en voirie.
En proposant d’office toutes les aides à la conduite et de nombreux dispositifs intéressants dès le modèle d’entrée de gamme affiché à partir de 32 490 euros TTC (bonus non déduit), MG dote son break électrique d’un excellent rapport prix/équipement.
« La voiture a tout ce qu’il faut d’emblée. Ses prix sont très compétitifs sur le marché du véhicule électrique. Vous avez un break familial parfaitement équipé quasiment au prix d’une Renault Zoé », met en avant Maxime Fontanier. Pour confirmation, le site Internet du Losange offre sa polyvalente branchée dès 32 100 euros, en date du 26 avril 2022.
À lire aussiEssai vidéo Nouvelle Renault ZOE : quelle autonomie sur autoroute ?Avec le pack lithium et la finition supérieure, le montant du chèque à établir pour repartir avec la MG5 grimpe à 36 990 euros. En ajoutant la peinture métallisée et la sellerie claire, l’exemplaire que nous avons essayé serait facturé 38 640 euros avant déduction du bonus.
Retrouvez sur YouTube les essais de voitures électriques réalisés par Maxime Fontanier. En vous abonnant et en acceptant de recevoir les notifications, vous serez prévenu rapidement de nos nouvelles publications.
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