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Filiale de General Motors, Cruise a dévoilé une voiture électrique autonome sans pédale ni volant. Développée avec Honda, celle-ci sera partagée entre différents utilisateurs via un service à la demande.
Ces derniers mois, les projets autour de la voiture autonome semblaient avoir freiné. La raison était simple : après des annonces ultra-optimistes, la technologie s’avère encore immature pour une application généralisée. Cela n’a pas bloqué les ambitions de Cruise, filiale de General Motors, qui vient de présenter l’Origin, un modèle nouvelle génération..
A motorisation électrique et développée sur une base GM, la navette Origin offre une conduite 100% autonome – sans conducteur donc – et ce en permanence. Le véhicule est ainsi dénué de volant, de pédales et autres commandes liées à la conduite, l’analyse de l’environnement étant confiée à différents radars, lidars et caméras installés autour de l’engin.
Aménagé par Honda, l’espace intérieur est également original avec 4 places face-à-face où l’on peut facilement étendre ses jambes. L’Origin est vouée à un service façon VTC partagé avec différents utilisateurs – sur le modèle de l’Américain Uber Pool – mais sans le C de « chauffeur ».
« Actuellement, nous opérons une flotte de notre troisième génération de voitures sur les routes de San Francisco » précise Cruise. L’entreprise s’exerce sur des Chevrolet Bolt, (version américaine de l’Opel Ampera-e) dotées des technologies autonomes. Les véhicules auraient déjà accumulé un million de miles (1,6 million km).
En plus d’un aspect pratique et de la motorisation électrique, le patron aborde aussi l’avantage économique de son système. « Parce modulaire, la voiture aura une longévité supérieure à 1,6 million de kilomètres », assure D. Ammann, estimant que le citadin moyen motorisé ou client de VTC (à San Francisco en tout cas) pourrait économiser « jusqu’à 5.000 dollars par an ».
Reste à savoir quand et où la Cruise Origine sera disponible. Si le véhicule est bien dans sa version de production, la firme reste vague sur le déploiement et le coût du service, même aux États-Unis.
A cela s’ajoutent des difficultés d’ordre réglementaire. L’agence nationale de sécurité routière (NHTSA) n’a toujours pas répondu à la pétition de GM, émise fin 2018. Le groupe américain envisageait le lancement de sa Bolt autonome dès 2019, mais nécessite un feu vert pour sa commercialisation. Cruise devra ainsi recevoir une telle validation, que Tesla espère pour ses futures Model 3 « robotaxis » prévues pour mi-2020.
D’autres acteurs iront également concurrencer les deux entreprises, dont Waymo (Google et sa maison mère Alphabet). Le géant du numérique opère depuis 2018 des Chrysler Pacifica Plug-in autonomes à Phoenix, et pourrait offrir un service public prochainement. Ford a déjà annoncé une offre similaire à l’horizon 2021. Le constructeur à l’ovale bleu teste actuellement des Mondeo hybrides via la filiale Argo dans la région de Miami. Grâce au partenariat avec Volkswagen, une navette autonome électrique pourrait devenir réalité dès 2023. Toyota se joint également à la course, avec ses navettes e-Palettes promises à l’occasion des Jeux Olympiques de Tokyo.
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