Voyah présente son troisième modèle, la berline électrique Zhuiguang

Voyah, la marque haut de gamme de Dongfeng complète sa couverture du segment supérieure. Après le SUV Free et le monospace Dreamer, voici la berline Zhuigang (追光), qui signifie littéralement « chasser la lumière ».

Comme la plupart des grands groupes, Dongfeng a lancé une nouvelle marque de voitures électriques, destinée à rivaliser avec les ambitieuses start-ups. Chez Dongfeng, il s’agit de Voyah (en chinois Lantu 岚图). La marque avait effectué ses débuts en présentant deux concepts signés par ItalDesign, le SUV iFree et la berline iLand. Le SUV a été commercialisé peu après sous le nom de Free, suivi d’un grand monospace, le Dreamer. Voici donc à présent la concrétisation du concept iLand.

On voit rapidement que la Voyah Zhuiguang s’est sérieusement éloignée du concept. Pas à proprement parler puisque l’on retrouve bon nombre des éléments : motif des optiques avant et arrière, logo éclairé, motif du bas de caisse (mais sans l’aéro qui va avec), le dessin de la vitre de custode… Ce qui change radicalement, ce sont les proportions. Adieu la berline élancée à la limite d’être un coupé. La version définitive est une berline statutaire qui privilégie l’espace aux places arrière, au détriment du style. La partie arrière semble en effet alourdie et trop courte par rapport au reste du véhicule.

Elle mesure quand même 5088 mm de long et 1970 mm de large, mais avec 1505 mm de haut, elle ne peut pas jouer les berlines basses. Son empattement atteint 3000 mm. Sans en avoir l’air, l’aérodynamique est soignée, avec un Cx annoncé à 0,22. Comme toutes les berlines électriques du moment, son arrière profilé ne cache pas de hayon, mais une porte de coffre bien classique, qui intègre un aileron déployable électriquement. On se consolera avec un coffre avant. Cette Zhuiguang repose sur la plateforme ESSA dotée d’une suspension pneumatique et d’une architecture électronique centralisée.

Bienvenue à bord

Puisque l’objectif est le confort, commençons le tout par les places arrière qui bénéficient d’un bel espace, mais aussi d’un réglage de l’inclinaison du dossier (27 à 55°) et côté droit d’un ottoman. L’occupant de la place arrière droite est le maître à bord. En témoigne une commande sur la porte qui permet de couper les caméras intérieures… Il pourra aussi commander les fonctions par la reconnaissance vocale dotée de 4 zones différentes.

À l’avant, les écrans dominent. Ils sont quatre : trois côte à côte sous une dalle unique sur toute la largeur de la planche de bord, et un quatrième sur la console centrale pour pilote la clim. On ajoutera un cinquième dans l’accoudoir arrière. Ces écrans sont en prime complétés par un affichage tête avec gestion de fonctions de réalité augmentée.

Par rapport aux dernières productions chinoises, Voyah semble un ton en dessous en matière d’aides à la conduite. Pas de Lidar à l’horizon pour assurer une compatibilité avec le niveau 3 de conduite autonome. La Zhuiguang annonce un niveau « L2+ ». Le plus vient d’un mode de Parking automatisé de niveau 4 sur une distance maximale de 1 km.

Batteries semi-solides

Sur la partie électrique, une seule version de moteurs est prévue : 4 roues motrices avec 375 kW et 730 Nm. Le 0 à 100 km/h serait accompli en 3,8 s avec une vitesse maximale limitée à 210 km/h.

C’est la partie batterie qui parait la plus importante. Dongfeng revendique des batteries de type semi-solid state pour la version d’entrée de gamme de 82 kWh et une autonomie de 580 km. À ce chapitre, Le constructeur de Wuhan coiffe au poteau Nio, qui évoque ce type de technologie sur ces derniers modèles depuis le lancement de l’ET7, il y a plus d’un an. Annoncée, mais toujours pas commercialisée…

Curieusement, la version haut de gamme a droit à une batterie plus classique de type NMC, mais avec une capacité généreuse de 109 kWh. L’autonomie atteint ici 730 km, en cycle CLTC s’entend. La charge en courant continu atteint 230 kW. Contrairement au SUV Free, pas de version avec prolongateur d’autonomie au programme.

Finissons par le prix. La Voyah Zhuiguang est affichée entre 323 000 et 423 000 RMB. Soit de 43 000 à 58 000 €. On voit ici clairement le déficit d’image de cette marque par rapport à Nio. Car ce sont des tarifs similaires à l’ET5. On notera néanmoins que Dongfeng commence avec ce modèle une formule de location de batterie. Mais ne propose pas de système d’échange…

À la suite du SUV Free, cette berline devrait arriver en Europe courant 2023. Comme de nombreux modèles chinois, elle se dotera alors d’un nom plus international.

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