Avec plus de deux ans de retard, les premiers Volvo EX90 s’apprêtent enfin à être livrés. Mais encore une fois, tout ne va pas se passer comme prévu. La marque vient d’informer ses clients que certaines fonctionnalités du SUV électrique ne seront pas disponibles au moment de la livraison.

Le Volvo EX90 n’est pas encore tout à fait prêt

Avec l’appui de Geely, Volvo est en train de changer de dimension. Le constructeur suédois a abandonné le diesel et souhaite devenir une marque 100 % électrique le plus rapidement possible. Pour cela, Volvo cherche à étoffer sa gamme. Le petit EX30 a déjà fait son apparition fin 2023, et ce sera bientôt au tour de l’EX90, le plus grand modèle électrique jamais fabriqué par la firme de Göteborg, de voir le jour.

Les équipes de Volvo ont toutefois connu quelques difficultés au cours du développement de ce SUV. Son lancement a été retardé de près de deux ans à cause de problèmes liés au logiciel. Pas de quoi alerter le patron de la marque qui a même déclaré que l’entreprise serait capable de « tirer des avantages de la situation sur le long terme ». Selon lui, les efforts déployés pour le développement de l’EX90 serviront aux prochains modèles.

Des fonctionnalités manquantes pour les premières livraisons

Si le grand SUV électrique de Volvo s’apprête bel et bien à être livré, tous les problèmes ne sont pas pour autant réglés. Le constructeur automobile vient d’informer ses premiers clients que certaines fonctions du modèle seront ajoutées ultérieurement par le biais d’une mise à jour. C’est le dernier revers en date pour ce véhicule si important pour Volvo qui inaugure au passage une nouvelle plateforme : la SPA2.

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Le constructeur a fourni une liste précise des fonctionnalités qui ne seront pas disponibles au moment de la livraison. Parmi celles-ci, on retrouve notamment : les capteurs LiDAR qui alimentent les technologies de conduite autonome, deux programmes ADAS en lien avec la sécurité aux intersections, la commande vocale avec Siri ou encore la possibilité de transférer l’énergie excédentaire du véhicule vers la maison (V2H).

Jim Rowan, l’homme à la tête de Volvo, a de nouveau minimisé la situation lorsqu’il a été interrogé sur le sujet le 18 juillet 2024. Pour lui, « l’intérêt d’un véhicule défini par logiciel est justement sa capacité à se mettre à jour en permanence. Je pense que les clients qui investissent dans des produits de technologie avancée tels que l’EX90 le comprennent parfaitement et qu’ils en récolteront les fruits au fil du temps ».

Une situation qui rappelle celle de la Volkswagen ID.3

Il estime que ce retard « ne changera rien au succès de l’EX90 » et que ses équipes « ne constatent pas de différence majeure au niveau des pré-commandes ». Volvo n’est pas le premier constructeur à devoir faire face à une situation comme celle-ci. D’autres constructeurs automobiles ont déjà été confrontés à des problèmes de logiciel par le passé. Ce fut notamment le cas de Volkswagen avec le lancement de l’ID.3 en 2020.

À l’époque, la marque avait également dû retarder la commercialisation de son modèle en raison de problèmes liés au logiciel. Comme Volvo, le constructeur allemand a d’ailleurs commencé à livrer son modèle sans certaines fonctionnalités clés. Les premières ID.3 ont été livrées en septembre 2020 et la plupart des bugs (pas tous) ont été résolus en décembre de la même année. Espérons que cela soit aussi rapide pour la marque suédoise.

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Même chose pour le Porsche Macan électrique ou l’Audi Q6 e-tron. Les deux modèles ont pris beaucoup du retard à cause du développement de la plateforme PPE. Selon McKinsey, ce retard a probablement coûté près de 3 milliards d’euros à l’entreprise. Pour ne pas nuire à sa réputation (et à ses finances), Volvo ferait bien d’accélérer et de terminer le plus vite possible le développement des fonctionnalités manquantes.