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Voiture électrique : pourquoi l'Europe doit craindre la BYD Seagull

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La présentation de la BYD Seagull, citadine électrique à 10 000 euros, confirme une menace existante. La compétitivité des constructeurs chinois pourrait en effet rapidement inquiéter le marché automobile européen.

Les constructeurs chinois vont-ils forcer les marques européennes à réduire les tarifs de leurs voitures électriques ? L’arrivée de la MG4 sur le Vieux Continent a déjà donné un début de réponse à cette question. La compacte débutant à 22 000 euros a en effet forcé plusieurs marques, dont Tesla, à revoir leurs prix à la baisse.

Au salon de Shanghai, la marque chinoise BYD a présenté la Seagull, une petite citadine électrique. Celle-ci s’affiche à un prix de 9 640 euros en entrée de gamme, et à 11 730 euros avec la plus grande batterie.

Dans cette configuration, la voiture offre une autonomie de 405 kilomètres, une recharge rapide, et des prestations avoisinant celles des marques européennes. Selon plusieurs analystes, la Seagull est l’incarnation de la menace qui plane sur l’industrie automobile européenne.

« La Seagull est une autre manifestation des pressions déflationnistes agressives exercées par les constructeurs chinois. » Cette phrase de l’analyste Adam Jones, qui travaille pour Morgan Stanley, illustre ce que représente la BYD Seagull.

Selon lui, la citadine électrique représente l’évolution du marché, auquel il prête la volonté d’une « percée plus agressive » prochainement. « Ce n’est pas étonnant que Tesla continue de baisser ses prix », a-t-il ajouté en voyant les tarifs que pratique BYD.

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Des voitures qui plairont au marché européen

Pour Patrice Koller, PDG de Faurecia, le marché européen peut s’avérer très fructueux pour les marques chinoises. « Je pense qu’une voiture attrayante pour les consommateurs chinois sera une voiture attrayante pour les consommateurs européens », a-t-il déclaré.

Il a d’ailleurs révélé avoir rencontré plus d’une vingtaine de PDG de constructeurs chinois à Shanghai. Selon lui, ils sont nombreux à réfléchir à exporter leurs futures voitures électriques sur le Vieux Continent.

Koller ne serait pas étonné, si c’est le cas, que leur part de marché explose en Europe grâce à leur « avantage de compétitivité ». Selon le Français, l’Europe pourrait représenter un potentiel d’un million de ventes de voitures électriques par an pour les marques chinoises.

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