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Si l’on imagine assez mal retrouver en nombre cet engin très dépouillé sur nos routes, il ravirait cependant bien des professionnels et particuliers qui ont des raisons de se déplacer off-road. Électrique ? Entre autres !
Sous son allure de gros jouet, ce concept-car confirme la nouvelle présentation identitaire de Dacia. Comme sur le Bigster dévoilé en début d’année dernière, le nouveau logo se place au centre d’une ligne lumineuse constituée de formes géométriques. Il est composé avec les lettres D et C stylisées de la marque.
Le buggy est cependant beaucoup moins long. En face des 4,60 m du concept de SUV, le V3 ne s’étire que sur 3,60 m. C’est 13 cm de moins qu’une Dacia Spring. Il est cependant plus large que l’actuel Duster : 1,85 contre 1,80 m. Sa hauteur de 1,55 m est soulignée par une garde au sol élevée, permise en particulier par d’énormes pneus increvables ajourés dont Michelin a lancé l’idée en 2005 avec le Tweel.
Bien différents, ceux du buggy ont été conçus spécifiquement pour lui. Grâce à des combinés ressorts/amortisseurs réglables manuellement, la hauteur de caisse peut être modifiée.
En choisissant une apparence minimaliste, « le constructeur veut mettre en avant l’aspect essentiel, outdoor, écologique et économique », commente Maxime Fontanier. Rappelant sans doute involontairement les premiers prototypes de Citroën 2 CV d’avant la Seconde Guerre mondiale, le concept de buggy Dacia ne semble avoir qu’un seul phare. Additionnel et composé de Leds, il est amovible afin d’éclairer par exemple un bivouac. Sur le véhicule, il complète la ligne lumineuse qui forme une lèvre sous le capot.
Vous vous souvenez peut-être que, formés d’une matière tapissée et tendue par des caoutchoucs sur un châssis métallique, les sièges de l’ancienne petite voiture chevronnée pouvaient être extraits de l’habitacle pour les besoins d’un pique-nique. Dacia est allé encore plus loin en utilisant des sacs de couchage exclusifs rembourrés qui permettraient de dormir à côté du véhicule.
Et pour compléter la panoplie du parfait baroudeur, une batterie complémentaire extractible montée à l’arrière peut alimenter des appareils électriques de cuisson, par exemple. Cette Dacia Power Station affiche une capacité énergétique de 2,25 kWh. Des scooters électriques en équivalent 50 cm³, crédités d’une autonomie de 60-80 km, n’en ont pas autant.
La simplicité est omniprésente sur le concept V3 biplace de Dacia : pas de portières, pas de vitrage, pas de pièces de carrosserie inutiles. Cette dernière a été formée à partir de plastique recyclé. Ce minimalisme sert en particulier à alléger le véhicule. « C’est d’ailleurs l’esprit Dacia », souligne Maxime Fontanier.
Les bagages et équipements sont à fixer au moyen de tendeurs sur le toit où les côtés du véhicule. Ce qui est facilité par la présence à ces endroits d’une multitude de petits trous.
L’imposante plateforme derrière les sièges a été imaginée pour servir d’établi de travail ou de table pour pique-niquer. Ce qui pourrait être apprécié d’un professionnel ayant à intervenir dans des zones isolées. Par exemple, un éleveur ou un forestier. À bord, des attaches en plastique et des sangles sont présentes afin d’ajouter des accessoires divers comme des porte-gobelets ou un étui à lunettes, par exemple. À vous d’imaginer comment ils pourraient vous être utiles.
Le prototype de buggy que vient de présenter Dacia est-il électrique ? « Ce concept est censé supporter plusieurs types de motorisation. Ça peut être thermique, hybride ou 100 % électrique. Il pourrait techniquement recevoir le moteur et la batterie d’environ 27 kWh d’une Dacia Spring », répond Maxime Fontanier. Les instruments de commande apparaissent d’ailleurs très adaptés à un groupe motopropulseur branché.
Les matériaux, tel ce mélange de liège et de caoutchouc provenant d’anciens pneus et qui tapisse le tableau de bord et le haut du volant, auront à résister à une exposition au soleil comme à l’humidité. Cette composition a une autre utilité pratique : épingler des messages, comme au bureau.
Pas d’écran tactile, mais un dock, avec 2 prises USB, pour recevoir votre smartphone. Comme sur le quadricycle Citroën Ami, ou la Volkswagen e-Up ! et ses dérivées, ce dernier pourra alors vous servir, a minima, de GPS et de source musicale. Contrairement à celle présente dans la citadine électrique allemande, la griffe semble un peu légère pour maintenir l’appareil en usage off-road sur le concept Dacia.
À lire aussiDacia Spring : les prix augmentent encore, près de 3 000 € de hausse en un an !Derrière le volant, un cube numérique restitue les infos essentielles de conduite, dont la vitesse instantanée et le sens de marche. En version électrique, il devrait également fournir le niveau d’énergie dans la batterie. Le sélecteur qui permet de jouer avec les classiques modes P, R, N, D est placé de façon habituelle entre les 2 sièges. Sa forme originale pourrait rappeler celle d’une perforatrice de bureau.
En dessous de cet instrument, 3 boutons dont l’un permet d’activer les feux de détresse. Ainsi situé, il se retrouve bien plus facilement que noyé dans un tableau de bord au milieu de nombreux systèmes qui attirent l’attention bien plus que lui. Comme c’est hélas le cas dans nombre de voitures particulières aujourd’hui, électriques ou non.
Les branches du cerceau supportent les 2 petits pavés tactiles qui servent à passer des commandes. Curieusement, les motifs horizontaux reprennent le logo de Dacia, mais de manière inversée.
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