Salon du véhicule électrique

En plus des infox qui circulent encore de boîte en boîte de messagerie, les voitures électriques continuent d’être la cible de reportages télévisés. Il y a une dizaine d’années, en raison de la nouveauté, ça pouvait s’expliquer par la méconnaissance. Aujourd’hui que chacun peut les essayer et découvrir facilement de nombreux témoignages très variés d’électromobilistes, ce n’est plus pardonnable.

C’est pourquoi nos amis de la Chaîne EV ont écrit une tribune que chacun peut signer et qui sera ensuite adressée à un peu tous les médias pour une information juste et équilibrée. N’hésitez pas à venir rejoindre les milliers de signataires dont nous faisons partie.

Une recherche d’équilibre

Aujourd’hui, la mobilité électrique est à la fois déjà installée mais encore une inconnue pour bon nombre de citoyens. Bien que notre média Automobile Propre se positionne très clairement pour, nous n’hésitons pas à relayer les informations positives comme les négatives sur le sujet. Si un lecteur est content de sa voiture électrique, quel qu’en soit le modèle, nous lui donnons la parole pour qu’il développe sa satisfaction, sans cacher les moins qu’il aurait relevés.

Si un autre est très mécontent du même modèle, nous l’invitons à s’exprimer de la même manière en reconnaissant aussi les points positifs qu’il aura remarqués. Ce positionnement nous vaut d’ailleurs des avis de lecteurs nous imaginant trop positifs sur un peu tous les modèles de VE, et d’autres estimant que nous sommes au contraire trop durs avec ces mêmes véhicules.

Ce qui démontre qu’au final notre équilibre est plutôt satisfaisant, à défaut d’être parfait, les lecteurs pouvant rectifier avec bienveillance le tir et/ou des erreurs. Ainsi ceux qui ne connaissent pas la mobilité électrique peuvent comparer les informations et se forger leur propre opinion. De même pour les réseaux de recharge, les batteries, l’hydrogène, le rétrofit, les prises de position de l’Europe et des constructeurs, etc.

Un traitement à charge

L’effort d’impartialité qu’un média comme le nôtre peut produire alors qu’il est orienté vers la mobilité durable, les téléspectateurs devraient pouvoir en bénéficier aussi de la part des chaînes nationales. Ce n’est pourtant pas l’impression que des électromobilistes ont ressenti après la diffusion de reportages filmés où le sujet de la voiture électrique a été traité à charge. Chez nous, le Jamais Content s’en est offusqué dans son article intitulé « Est-ce que TF1 a un problème avec la voiture électrique ? ».

De son côté, la Chaîne EV a rédigé une tribune que les professionnels, électromobilistes et sympathisants des véhicules branchés peuvent signer. A l’heure où nous rédigeons le présent article, les signataires dont nous faisons partie viennent de dépasser le seuil des 3 650 approbations. Difficile de minimiser la prise de position de TF1 alors que des efforts colossaux sont actuellement effectués pour réduire les effets du dérèglement climatique. La mobilité durable, électrique tout particulièrement, s’inscrit dans cet élan.

Une grande chaîne de télévision a des devoirs : elle ne peut pas saper de tels efforts qui visent à préserver l’existence des générations futures. Elle ne peut pas revendiquer d’être objective dès lors qu’elle porte à croire « que les utilisateurs de véhicules électriques seraient insatisfaits, que les longs trajets seraient impraticables ou pénibles, et que les problèmes techniques seraient fréquents ».

Jusqu’au 18 septembre 2024

Dans sa tribune, Jean-Christophe Gigniac affirme haut et fort que la voiture électrique apporte une large satisfaction à ses utilisateurs, que le réseau de recharge français est l’un des plus développé au monde, que l’empreinte carbone d’un VE est trois fois inférieure à celle de son équivalent thermique sur son cycle de vie, et que le recyclage des batteries est infini comprenant une seconde vie pour le stockage stationnaire d’énergie.

Au-delà de la cause environnementale, biaiser l’information concernant les véhicules électriques est de nature à « mettre en péril notre souveraineté industrielle et technologique ». Alors même que les constructeurs français prenaient la voie du Made in France incluant la fabrication des batteries, jeter le doute a pour conséquence d’accentuer l’écart au profit des constructeurs chinois qui avancent à grands pas. L’idée n’est pas de les considérer comme des ennemis, mais de revenir de façon durable à la compétitivité des marques chez nous centenaires.

La tribune peut-être signée jusqu’au 18 septembre 2024 en suivent ce lien. Ensuite, la Chaîne EV compte l’adresser « aux médias de tous types » pour qu’ils fassent preuve « de plus de rigueur et de responsabilité dans leurs reportages sur la voiture électrique ».