Skoda Voltavia : venez admirer notre projet rétrofit au Mondial de l’Auto de Paris !

Vous exigiez à cor et à cri des nouvelles de ce défi de projets rétrofit dans lequel nous nous sommes lancés l’année dernière contre Turbo, mais nous étions dans l’impossibilité de vous répondre puisque nous n’avions pas nous même de visibilité sur où en était notre adversaire désespérément en retard sur le programme. En voici deux pour le prix d’une : la finale sera tournée le mois prochain et vous pourrez voir les deux voitures terminées au Mondial !

C’était il n’y a pas si longtemps — même si cela paraît il y a une éternité en ces temps saturés d’informations divers et variées — mais rappelez-vous, en fin d’année dernière, nous avions relevé le défi lancé par Skoda France à la rédaction d’Automobile Propre ainsi qu’à Turbo, l’émission automobile reine du PAF, en nous embarquant parallèlement dans un projet rétrofit chacun avec comme objectif de les confronter lors d’une finale qui s’annonçait explosive ! Une seule contrainte était imposée par le constructeur tchèque : avoir une autonomie finale de 180 km. Pour le reste, champ libre !

C’est ainsi qu’est née notre Skoda Voltavia, basée sur une Octavia Combi de première génération sortie rutilante des usines de Mlada Boleslav en 1968, mais que nous avons récupérée dans un bien triste état aux Pays-Bas, où elle était immobilisée depuis six ans. Mais croyez-le si vous voulez, cela faisait partie de notre cahier des charges : il nous semblait philosophiquement invraisemblable de partir d’une base roulante. Toutefois, qui dit voiture négligée mécaniquement dit carrosserie bien croquée par le temps. Et laissez-moi vous dire que les Skoda des années soixante ont une passion dévorante, c’est le cas de le dire, pour la rouille.

Impossible de se lancer dans ce projet seul et, pour nous épauler, nous nous sommes approchés des références dans le domaine en France, Rétrofuture, chez qui Alexandre Dutot a accepté d’enfiler la casquette de chef de projet pour diriger parallèlement les deux chantiers que sont la restauration et la conversion à l’électrique.

La première, nécessaire jusqu’au châssis, a été assurée par Méca Rétro Sport, petit garage de Saint-Maritime tenu par Aurélien Letheux, moitié du binôme présentant Wheeler Dealers France. Ce travail titanesque s’est terminé par plusieurs couches du fantastique Vert Explorer vu pour la première et dernière fois sur le concept Vision 7S.

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Pour la technique, c’est aussi en Normandie, chez TechnoMAP, que le développement et la greffe ont eu lieu conformément à nos exigences sur lesquelles nous n’étions pas prêts à transiger : avoir une puissance proche de celle d’origine, utiliser une batterie de Skoda électrique, limiter la prise de masse au maximum tout en conservant le volume de coffre et le nombre de passagers. Un véritable tour de force qui a été réalisé brillamment. Ainsi, le moteur Netgain Hyper9 délivre 55 ch conformément à son homologue thermique à qui il a pris la place. Il est alimenté par quatre modules d’Enyaq dont la première moitié est désormais hébergée sous le plancher du coffre et la seconde sous le capot, le tout offrant une capacité totale de 27,2 kWh, ce qui devrait être suffisant pour réaliser les 180 km d’autonomie en une charge réclamée par Skoda. Enfin, selon notre calcul, entre ce que nous avons enlevé et ce que nous avons ajouté, la balance affiche un crédit de 144 kg, ce qui nous paraît extrêmement raisonnable.

Enfin, pour définitivement nous approprier cette Skoda Voltavia, nous lui avons apporté quelques modifications aérodynamiques assurés par les ateliers de Style & Design dont les grandes compétences ont aussi pu être mises à contribution dans l’habitacle, avec notamment une sellerie orange du plus bel effet. Pour permettre à la Voltavia de prendre sereinement la route et en faire une véritable voiture électrique du 21ᵉ siècle, une dernière cerise sur le gâteau a été ajouté avec l’ajout d’une tablette permettant au conducteur d’accéder à l’application Chargemap et son planificateur.

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Vous pouvez retrouver ci-dessous chaque étape du développement de ce projet dans une série d’articles et de vidéos qui s’était malheureusement terminée brutalement début décembre 2023 sans la finale promise. La raison était simple : si nous nous faisions un devoir de terminer dans les temps, quitte à faire l’impasse sur d’autres évolutions que nous avions en tête, il n’en a pas été de même pour nos adversaires de la petite lucarne dont le projet n’a pas pu respecter la deadline. Cette dernière a été repoussée une première fois après le réveillon, puis une nouvelle fois, puis le Salon Rétromobile où les deux voitures devaient être exposées est passé avec notre Voltavia bien esseulée sur le stand de Skoda et l’histoire s’est répétée jusqu’à ce beau mois d’octobre 2024 où la Breaking News est tombée : Turbo a fini. C’est acté, le tournage de la finale se fera en novembre, avec donc 11 mois de retard.