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Ronen Kleiman, le propriétaire canadien d’une BMW i3, pensait avoir fait un coup de maître. Depuis 2017, il poursuivait la marque, affirmant que la publicité de la i3 en 2014 trompait sur son autonomie. Bien qu’il ait obtenu gain de cause, il a finalement été condamné à verser 11 140 $ en frais juridiques.
Ce Canadien a mené une bataille juridique pendant sept longues années. Après avoir commandé une i3 sur le site de BMW Canada, qui promettait une autonomie allant jusqu’à 200 km, il a rapidement déchanté. Quelques mois après l’achat, il a constaté que la voiture était loin d’atteindre ce chiffre.
Lors d’un trajet alors que les conditions étaient selon lui parfaites (25 degrés Celsius, temps ensoleillé et pas de passager en plus du conducteur), il n’a pu parcourir que 158 km. Se sentant dupé, il a accusé BMW de publicité trompeuse. Selon lui, les affirmations du site web de BMW Canada concernant l’autonomie de la i3 de 2014 étaient fausses.
Entre le 28 novembre et le 10 décembre 2014, une analyse du site canadien de BMW avait révélé une discrète modification dans le matériel marketing de la i3. Les nouvelles données mentionnaient désormais une autonomie de 130 km en mode Comfort, 160 km en mode Eco Pro et 156 km en mode Eco Pro+.
Bien que des preuves archivées de ces changements aient été présentées, BMW a soutenu qu’elle n’avait jamais annoncé une autonomie de 200 km pour la i3. Un règlement à l’amiable avait été proposé à Ronen Kleiman, avec une offre de 10 000 dollars, mais il a refusé, déterminé à poursuivre l’affaire.
Alors qu’il aurait pu s’arrêter là et empocher ce que BMW proposait, cet homme ne semblait pas motivé par un appât du gain. Le motif de ce refus était simple : le règlement à l’amiable proposé par la marque incluait une clause de non-divulgation, ce que l’homme refusait catégoriquement, voulant en informer les utilisateurs. De plus, il réclamait 25 000 dollars de dommages et intérêts, représentant les sommes engagées de sa poche, loin des 10 000 dollars qui lui avaient été proposés.
Malgré les efforts de Kleiman, BMW ne s’est pas laissé faire. La marque a annoncé, dans un dossier judiciaire, que « toutes les autonomies des véhicules électriques à batterie sont influencées par le comportement de conduite personnel, l’environnement extérieur du véhicule et l’utilisation des fonctionnalités embarquées pendant la conduite ».
À lire aussiLa BMW i3 part à la retraiteDans cette longue bataille juridique, Ronen Kleiman a finalement triomphé contre BMW. Cependant, cette victoire en demi-teinte ne lui a permis d’obtenir que des dommages et intérêts qui n’ont, en réalité, servi qu’à amortir les frais d’avocat, élevés dans cette affaire.
Récemment, le juge adjoint James Minns de la Cour supérieure de justice de l’Ontario a en effet statué en faveur de Kleiman, qui a ainsi obtenu 5 000 dollars de dommages et intérêts. Toutefois, l’enthousiasme du propriétaire a rapidement laissé place à la désillusion. L’ordonnance du 13 juin ne s’est pas limitée à reconnaître le gain de Kleiman, mais a également exigé qu’il paie 11 140 dollars de frais d’avocat et de litige à BMW, en raison de son refus du règlement amiable de 10 000 dollars. L’homme se retrouve donc redevable d’une dette de 6 140 dollars. Malgré cela, il se considère comme un heureux perdant, affirmant être partiellement satisfait de sa bataille juridique contre BMW.
« Bien que je sois satisfait que le juge ait conclu que BMW avait induit en erreur au sujet du véhicule, l’indemnisation accordée contredit cette conclusion et ne tient pas la marque comme responsable de ses actes », a-t-il déclaré.
Alors, le jeu en valait-il vraiment la chandelle ?
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