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L’Europe s’apprête à augmenter les droits de douane sur les voitures électriques chinoises. Une étude révèle qu’une taxe à 20 % pourrait coûter 3,8 milliards de dollars à Pékin. Mais cette mesure pourrait aussi pénaliser les consommateurs européens.
Selon une récente étude réalisée par l’Institut Kiel pour l’économie mondiale, l’augmentation des droits de douane sur les voitures électriques chinoises pourrait avoir un impact significatif. Les chercheurs ont montré qu’une hausse de la taxe à 20 % coûterait environ 3,8 milliards de dollars à la Chine. Les constructeurs chinois pourraient alors décider de réduire la voilure sur les exportations. Les chercheurs estiment que le volume devrait baisser de 25 %, soit environ 125 000 voitures électriques par an.
Mais le rapport montre également que les consommateurs européens seront les premiers pénalisés. En effet, ils seront confrontés à des prix plus élevés car les modèles fabriqués en Europe coûtent plus cher. Comme l’ont dit plusieurs constructeurs européens, la hausse des droits de douane pourrait aussi freiner le passage à l’électrique au sein de l’Union. Pour réaliser cette transition, nous avons besoin de modèles abordables. En ce sens, les voitures électriques chinoises offrent une option intéressante.
À lire aussiŒil pour œil, dent pour dent : la Chine menace de s’attaquer aux constructeurs occidentaux« Il est loin d’être acquis que les constructeurs automobiles européens combleront le fossé », a déclaré Julian Hinz, chercheur à l’Institut de Kiel. L’étude révèle également que la décision de Bruxelles pourrait pousser de nouvelles marques chinoises à implanter des usines sur le sol européen. Deux grands constructeurs de l’empire du Milieu ont déjà bien avancé sur le sujet : BYD en Hongrie et Chery en Espagne, dans une ancienne usine Nissan. D’autres pourraient suivre au cours des prochains mois.
Mais les dirigeants de l’Union semblent bel et bien décidé à s’attaquer aux voitures électriques chinoises. « Je ne veux pas être confrontée une seconde fois à d’autres personnes qui profitent de notre naïveté », a déclaré Annalena Baerbock, la ministre allemande des Affaires Étrangères. Elle fait référence à la dépendance de son pays vis-à-vis des énergies en provenance de la Russie. « Nous devons protéger nos intérêts », a-t-elle ajouté. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, semble être sur la même ligne.
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