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Le Sénat vient de publier les résultats d’une grande consultation en ligne dont l’objectif était de comprendre le ressenti général à propos du déploiement des zones à faibles émissions (ZFE). Résultat : les Français ont exprimé leur mécontentement et se disent largement opposés au déploiement des ZFE.
Entre le 17 avril et le 14 mai 2023, les Français avaient l’opportunité de répondre à la consultation initiée par le Sénat au sujet des ZFE, ce périmètre dans lequel les véhicules les plus polluants n’ont pas le droit de circuler, de façon permanente ou temporaire, dans les grandes agglomérations. Les résultats de cette enquête révèlent la « très faible acceptabilité » de la population. En effet, 86% des particuliers se disent « défavorables » au déploiement des ZFE.
Preuve que le sujet intéresse les Français, cette consultation en ligne affiche un taux record de participation selon les sénateurs. En effet, jamais une consultation sénatoriale n’avait recueilli autant d’avis : 51 300 citoyens se sont prêtés au jeu (93 % de particuliers et 7 % de professionnels). D’après les résultats de cette enquête, la principale crainte exprimée par les Français serait le creusement des inégalités sociales et territoriales.
1 - 🛣️ Résultats de la consultation sur les zones à faibles émissions mobilité #ZFEm En avril, la #ComDevDurSénat a ouvert une consultation pour analyser la mise en place de ce dispositif. Plus de 50 000 personnes y ont participé, un record pour une consultation du Sénat. ⬇️ https://t.co/VnPZ3afVyb
— Sénat (@Senat) 2023-05-25T15:06:13.000Z
Selon Philippe Tabarot (LR), sénateur des Alpes-Maritimes et rapporteur de la mission de contrôle sur les ZFE, « ce succès témoigne des nombreuses inquiétudes que ce dispositif génère chez les Français ». Concrètement, 86 % des particuliers et 79 % des professionnels ayant répondu se disent « opposés au déploiement des ZFE ». Par ailleurs, certaines villes ont déjà fait marche arrière. C’est notamment le cas de Lyon ou de Reims.
En février, Bruno Bernard, président écologiste de la Métropole de Lyon, a annoncé que le calendrier de la ZFE allait être assoupli. Quelques semaines plus tard, c’est le maire de Reims, Arnaud Robinet, et la présidente du Grand Reims, Catherine Vautrin, qui ont communiqué sur la mise en place d’un moratoire de cinq ans pour cette mesure. Parmi les témoignages recueillis dans le cadre de la consultation sénatoriale, certains citoyens estiment qu’il s’agit « d’une mesure technocratique qui de surcroît crée une véritable rupture d’égalité d’accès au centre-ville selon que vous êtes aisé ou non ».
À lire aussiZFE – Interdictions, verbalisations : ce qui change au 1er janvier 2023 ville par villeInitialement, la généralisation des ZFE en France était prévue par la loi pour une entrée en vigueur en 2025, dans les 43 agglomérations de plus de 150 000 habitants. Selon les analystes qui se sont penchés sur les résultats de la consultation, « le ressenti varie beaucoup d’une catégorie socioprofessionnelle à une autre, 25% des cadres étant favorables aux ZFE contre 11% des employés et 4% des ouvriers ».
On constate que le premier frein au déploiement des ZFE est le coût d’acquisition des véhicules propres. 77 % des particuliers le jugent encore trop élevé. Ensuite vient l’accessibilité de la métropole jugée insuffisante depuis les zones périurbaines ou rurales et la mise en œuvre trop rapide des restrictions de circulation.
5 - À ce sujet, la consultation fait également ressortir que l'information sur les aides prévues pour acquérir un véhicule propre est jugée insuffisante par une grande majorité des professionnels. https://t.co/p0er8WN3Iu
— Sénat (@Senat) 2023-05-25T15:06:18.000Z
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