Tesla : voici comment s'est déroulée la journée mondiale d'action contre Elon Musk

De Los Angeles à Londres en passant par Beauvais et Paris, les anti-Musk s’étaient donnés rendez-vous un peu partout dans le monde ce samedi 29 mars. Après plus de deux mois de manifestations régulières, le mouvement « Tesla Takedown » ne faiblit pas. Voici ce qu’il faut retenir de cette journée mondiale d’action.

Des milliers de manifestants anti-Tesla et anti-Musk sont descendus dans les rues ce samedi 29 mars. Au travers du mouvement « Tesla Takedown », ils cherchent à montrer leur opposition à Elon Musk, à ses prises de position politiques, et à ses efforts dans le cadre de son rôle au sein du DOGE, le Département de l’efficacité gouvernementale. Des rassemblements ont eu lieu aux États-Unis, au Canada et en Europe.

Des manifestations en France et en Angleterre

Cette manifestation du 29 mars avait été annoncée comme « le point culminant » des deux derniers mois. En France, un rassemblement a eu lieu à Beauvais, dans l’Oise. Un petit groupe de trentenaires, une « dizaine », selon Marianne, se sont positionnés à proximité d’un Superchargeur Tesla. Leur objectif ? « Nuire à la popularité d’Elon Musk en décrédibilisant sa marque », selon une manifestante présente sur place.

Pacifiste, le petit groupe assure que « ce n’est pas spécialement la marque et encore moins les clients de Tesla que nous souhaitons prendre pour cibles ». Non, l’idée était plutôt d’exprimer une certaine colère face aux idées véhiculées par Elon Musk. À Beauvais, un manifestant estime qu’il est dramatique de voir que l’idéologie du milliardaire soit jugée « acceptable » et soutenue « sans complexe » à travers le monde.

En France, une autre manifestation anti-Tesla a été organisée à Paris dans le 8ᵉ arrondissement. Mais le mouvement n’a pas eu autant d’ampleur qu’espéré. De l’autre côté de la Manche, des Londoniens s’étaient également rassemblés devant un showroom Tesla à Park Royal. Il n’y avait pas foule non plus dans la capitale du Royaume-Uni, mais les passants semblaient toutefois soutenir les manifestants.

Des « centaines » d’Américains dans les rues

Aux États-Unis, le mouvement a été bien plus suivi. Nos confrères américains de The Verge se sont rendus dans la plupart des villes où avaient lieu les rassemblements. La plupart des grandes métropoles ont eu le droit à leur événement : Los Angeles, Austin, Washington, New York, Miami, Paramus (New Jersey), Akron (Ohio) ou encore Long Beach (en Californie). Difficile de passer à côté des anti-Musk dans le pays de l’oncle Sam.

À Washington, on pouvait par exemple lire ce slogan : « Porsche = fast, Ferrari = faster, Tesla = fascist ». Des personnes de générations différentes venues faire entendre leur voix contre « le fascisme ». Certains manifestants estimaient être là pour lutter contre ceux qui tentent de « les intimider ». Comme une démonstration de force afin de « proposer une autre vision du monde et pouvoir grandir dans un endroit sûr ».

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Mais les pro-Trump étaient là aussi. Ils ont notamment brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Merci Elon » et « Trump a gagné ». Selon un organisateur, « nous devons montrer que nous soutenons ce que font Elon Musk et le DOGE ». Avant d’ajouter que « nous sommes là pour défendre les intérêts des États-Unis ». Malgré leurs différends, les manifestants ont vraisemblablement respecté une certaine forme de pacifisme.

Un mouvement qui ne faiblit pas

Dans chaque ville hôte, hormis peut-être à Akron, en Ohio, The Verge a dénombré « plusieurs centaines » de manifestants. Globalement, les médias américains estiment que le mouvement continue à prendre de l’ampleur. Les protagonistes comptent bien revenir chaque samedi, mais ils souhaitent surtout s’exporter de l’autre côté de l’Atlantique afin d’obtenir une plus grande caisse de résonance.

Faute de prendre part massivement aux manifestations, les Européens usent pour le moment d’une autre forme de résistance. En effet, les ventes de Tesla ont chuté au cours des premiers mois de l’année. En février, la marque américaine a même été doublée par les constructeurs chinois, Volkswagen et BMW. Mais les immatriculations de Tesla pourraient repartir à la hausse prochainement avec l’arrivée du nouveau Model Y.