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Moins d’une semaine après sa victoire, Donald Trump commence déjà à constituer son futur gouvernement. L’homme à la mèche blonde a décidé d’envoyer un signal fort : Elon Musk va piloter un nouveau ministère de « l’Efficacité gouvernementale ». Aux côtés de Vivek Ramaswamy, un entrepreneur américain, il sera chargé de « démanteler la bureaucratie gouvernementale ».
Les rumeurs allaient bon train sur l’avenir d’Elon Musk au cours des derniers jours. Tout le monde se demandait pourquoi le milliardaire avait décidé de dépenser 119 millions d’euros pour soutenir Donald Trump dans la course à la présidentielle. Aujourd’hui nous sommes fixés : le patron de Tesla va prendre la tête d’un nouveau ministère de l’Efficacité gouvernementale. Une décision extrêmement symbolique.
À lire aussiDonald Trump déteste les voitures électriques, mais il a poussé une marque chinoise à se lancerAux côtés de Vivek Ramaswamy, ancien candidat à la primaire républicaine et homme d’affaires, Elon Musk sera chargé « d’ouvrir la voie » à l’administration Trump pour « démanteler la bureaucratie gouvernementale », selon les mots du président élu. Désormais connu sous l’acronyme « DOGE » (un clin d’œil à la cryptomonnaie préférée d’Elon Musk, le dogecoin), ce département aura un rôle bien précis.
Donald Trump a déclaré que les futures équipes de Musk travailleront « en dehors du gouvernement » pour offrir à la Maison Blanche « des conseils et des orientations ». Il s’agit d’une mission à durée limitée. Le travail des deux hommes doit prendre fin au plus tard le 4 juillet 2026. Le DOGE collaborera activement avec le Bureau de la Gestion et du Budget pour « créer une approche entrepreneuriale du gouvernement ».
Threat to democracy? Nope, threat to BUREAUCRACY!!!
— Elon Musk (@elonmusk) 2024-11-13T01:13:12.000Z
« J’ai hâte qu’Elon et Vivek fassent des changements dans la bureaucratie fédérale, pour améliorer la vie de tous les Américains », a déclaré Donald Trump. De son côté, Musk a pris la parole sur Twitter : « Menace pour la démocratie ? Non, menace pour la bureaucratie ». Bourreau de travail, Musk cultive depuis longtemps une image de « patron rebelle ». Ce nouveau rôle lui convient donc plutôt bien.
Mais la nomination de Musk à ce poste est la source d’un conflit d’intérêt flagrant. Elon Musk dirige de nombreuses entreprises, et la plupart d’entre elles font l’objet d’enquêtes de la part de services gouvernementaux ou d’agences fédérales américaines. Certaines entreprises dépendent aussi de contrats publics, comme Space X avec la Nasa.
Comme l’explique le journal « Les Échos », dans son nouveau rôle, Elon Musk pourra supprimer des services de l’administration qui ont cherché des noises à ses entreprises. Il pourra aussi exercer son influence sur des départements susceptibles de leur accorder des contrats à plusieurs milliards de dollars.
Le poste n’est toutefois pas une position officielle dans le gouvernement. Elon Musk devrait donc garder ses rôles dans ses entreprises, il ne prendra pas de recul chez Tesla.
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