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L'industrie automobile américaine tremble face aux voitures électriques chinoises

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L’arrivée de voitures électriques chinoises abordables sur le marché américain pourrait entraîner « l’extinction du secteur automobile américain », selon l’Alliance for American Manufacturing. La future usine de BYD au Mexique inquiète tout particulièrement l’industrie.

Les constructeurs américains sont inquiets

Dans un récent rapport intitulé « La menace existentielle que fait peser la Chine sur l’industrie automobile américaine et son itinéraire à travers le Mexique », l’Alliance for American Manufacturing tire la sonnette d’alarme. Cette organisation à but non lucratif, créée en 2007 par les constructeurs automobiles du pays, estime que les voitures électriques chinoises pourraient entraîner « l’extinction de l’industrie américaine ».

Le rapport mentionne notamment les pratiques déloyales de la Chine, dont le travail forcé, pour « construire son industrie automobile ». L’alliance américaine tient désormais le même discours que la Commission européenne. En effet, les deux institutions estiment que « le prix des voitures électriques chinoises est maintenu artificiellement bas par le gouvernement ».

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Selon l’Alliance for American Manufacturing, si les États-Unis ont pour le moment échappé au pire, c’est uniquement grâce aux droits de douane en vigueur. Mais cela pourrait changer d’ici très peu de temps. Il se trouve que BYD a une idée en tête. Le géant chinois compte implanter une usine sur le sol mexicain, à quelques kilomètres seulement de la frontière avec les États-Unis. Un moyen d’échapper au blocage.

BYD bientôt au Mexique ?

Si l’entreprise chinoise parvient à construire son usine au Mexique, elle disposera d’une voie d’accès directe au marché américain. Et c’est précisément son objectif. Dans son rapport, l’alliance des constructeurs américains estime que « les décideurs politiques doivent réagir pour contrer cette menace, notamment en corrigeant les lacunes de l’accord commercial entre les États-Unis, le Mexique et le Canada ».

L’organisation à but non lucratif propose également aux législateurs américains de punir les constructeurs qui ont recours au travail forcé dans leur la chaîne d’approvisionnement. Elle propose aussi de renforcer les mesures d’incitation et les politiques d’approvisionnement en faveur de la fabrication américaine. Sans cela, les voitures électriques chinoises en provenance du Mexique représentent un risque majeur.

Et BYD n’est pas le seul constructeur à avoir de tels projets. Chery et MG sont également en embuscade. En quelques années à peine, ce territoire est devenu stratégique pour les constructeurs automobiles du monde entier. La plupart des constructeurs présents aux États-Unis ont une usine au Mexique. Mais les projets des entreprises chinoises ne sont pas vus d’un très bon œil.

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Les modèles fabriqués au Mexique et vendus aux États-Unis bénéficient du bonus écologique de 7 500 dollars. Si rien n’est fait, l’Alliance for American Manufacturing estime que la viabilité des entreprises automobiles américaines est menacée. Selon John Bozzella, le PDG de l’Alliance for Automotive Innovation, les réglementations environnementales proposées par les États-Unis posent problème.

L’étau se resserre sur les voitures électriques chinoises

Il estime qu’elles « pourraient permettre à la Chine de s’implanter plus durablement dans la chaîne d’approvisionnement américaine en batteries pour véhicules électriques et, à terme, sur notre marché de l’automobile ». En décembre, la Maison-Blanche avait déjà annoncé que les voitures électriques dont les batteries sont fabriquées en Chine ne bénéficieront plus du bonus écologique de 7 500 dollars.

En parallèle, des législateurs ont également demandé à la représentante américaine au commerce, Katherine Tai, d’augmenter les droits de douane sur les véhicules chinois. Selon eux, il faut également être prêt à « faire face à la prochaine vague de voitures électriques chinoises qui seront exportées à partir de nos partenaires commerciaux, tels que le Mexique ». L’étau pourrait donc bien se resserrer sur le Mexique.

L’ambassade de Chine à Washington et le bureau du représentant américain au commerce ne se sont pas encore exprimés sur cette question. Si une décision à l’encontre du Mexique était prise, Tesla pourrait se retrouver dans une situation délicate. En effet, le constructeur américain prévoit aussi de construire une usine sur le sol mexicain, dans l’État de Nuevo Leon, dans le nord du pays.

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