Les MG 9 et S9 SUV sont-elles prêtes pour envahir l'Europe ?

Au milieu de toutes ses nouveautés, la marque chinoise a présenté au salon de Genève les MG 9 et MS S9 SUV. Nous sommes montés à bord.

Les absents ont toujours torts… Et les présents se frottent les mains. C’est le cas de MG Motors qui, dans un salon de Genève réduit à l’extrême, s’est offert un copieux stand pour y montrer ses nouveautés. Logées dans un coin, dans l’ombre de la MG 3 hybride et de la nouvelle gamme IM, se trouvaient les MG 9 et MG S9 SUV. Nous sommes allés les rencontrer.

MG 9 EV : une berline haut de gamme

La première surprise porte le sobre nom de MG 9, et est directement dérivée de la Rising Auto F7, une autre marque du groupe SAIC dont fait partie MG. Située tout en haut de la gamme comme le voudrait la nomenclature, cette berline effilée (Cx de 0,206) de 5,0 m de long entre directement dans le segment des routières, où trônent les Tesla Model S, Volkswagen ID.7 ou Hyundai Ioniq 6. Comme ces dernières, elle affiche un empattement gigantesque de 3,0 m qui, c’est une évidence, fait la part belle à l’habitabilité intérieure. A l’arrière, l’espace aux genoux figure parmi les meilleurs. Cachée derrière un hayon, la malle, au demeurant assez vaste, n’a pas communiqué son volume. Le capot ne cache de son côté aucun frunk.

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Mais c’est bien au poste de conduite que la MG 9 se distingue le plus, faisant oublier les habitudes généralistes de la marque. Ici, la berline grimpe d’une marche en matière de présentation avec une ambiance premium, à tout le moins très raffinée. Comme de coutume, les inspirations à bord sont nombreuses. On y remarque des faux-airs de Tesla avec la console centrale, l’écran arrière de 8 pouces ou même, le détail est poussé, les molettes de sélection sur le volant. L’impressionnante dalle qui court de part et d’autre du tableau de bord est elle une évocation cubique à l’Hyperscreen de la Mercedes EQE, son autre concurrente.

La base technique n’a pas été précisée, mais on est en mesure de penser à une base commune partagée avec la IM L7. Ces deux voitures ont aussi pour point commun une batterie d’une capacité de 90 kWh, assurant 500 km d’autonomie. Hiérarchie oblige, la MG 9 est un rien moins puissante avec tout de même 544 ch (400 kW) pour 700 Nm de couple, contre 578 ch/725 Nm pour la IM L7.

MG S9 SUV : deux roues motrices en moins

Et au même titre que la L7, qui devient LS7 avec son pendant haut sur pattes, la MG 9 se décline aussi en S9 SUV. Aussi long qu’un Mercedes EQE SUV, avec 4,90 m, ce SUV coupé est sans surprise dérivé du Rising Auto R7, et seuls les badges ont été changés. A bord, l’ambiance ne diffère pas de celle de la berline avec un très bon niveau de finition et une présentation high-tech. Seules légère différence : la disparition de l’écran arrière de 8 pouces.

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Côté mécanique, si la berline fait le choix d’une transmission intégrale à deux moteurs, le SUV n’en embarque qu’un seul. D’une puissance de 340 ch (250 kW) pour 450 Nm de couple, il permet de tomber le 0-100 km/h en 5,8 s. La batterie de 90 kWh demeure, mais offre au SUV une autonomie WLTP estimée de 536 km. Comme pour la berline ou les Rising Auto, le MG S9 SUV conserve la technologie d’échange de batterie en station dédiée.

Présentées pour la première fois sous le badge MG d’une part, et en Europe d’autre part, ces deux modèles électriques ne devraient toutefois pas connaître de suite commerciale sur le Vieux Continent. En tout cas pas dans l’immédiat, puisque nous pensons que le groupe SAIC pourrait se laisser tenter. Sans aucune image en matière de véhicules haut de gamme, il serait sans nul doute bien difficile pour MG d’avancer ces deux voitures sur le marché.