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L’enquête suit son cours et, après avoir collecté les données, l’agence fédérale va les analyser tout en posant quelques questions désagréables à Tesla.
La NHTSA (National Highway Traffic Safety Administration, l’agence fédérale américaine chargée de la sécurité routière) continue d’alimenter son dossier sur les témoignages de freinages fantômes constatés sur les Tesla Model 3 et Model Y de 2021 et 2022. Le mois dernier, elle disait avoir reçu 758 rapports provenant de conducteurs prétendant avoir subi des « activations inopinées des freins » et vient de passer le statut de l’investigation de « enquête » à « analyse technique ». Ce dernier est l’ultime niveau et, dans la plupart des cas, la NHTSA décide dans l’année s’il doit y avoir un rappel ou si l’enquête est classée.
Les allégations de freinages fantômes ne sont pas nouvelles. Cette expression fait référence à une intervention des systèmes d’aides à la conduite répondant à la détection de quelque chose qui n’existe pas en utilisant le système de freinage. Bien sûr, ce n’est pas vraiment ce que l’on veut alors que l’on circule par exemple sur l’autoroute ou avec quelqu’un derrière soi.
À lire aussiLa voiture électrique va-t-elle tomber en panne de minerais ?À ce stade, la NHTSA a demandé à Tesla de lui fournir des réponses à un certain nombre de questions et de lui soumettre des données à fin d’analyse. Si elle ne s’y plie pas, la marque d’Elon Musk devrait faire face à de lourdes amendes. Des documents publiés par l’agence révèlent de sérieux problèmes avec le système Autopilot de Tesla, comme la possibilité qui est laissée de pouvoir l’utiliser dans des zones où ses capacités sont limitées ou pourquoi, à de nombreuses reprises, des conducteurs ne sont pas intervenus pour éviter des accidents malgré des alertes du véhicule.
Un total de 16 accidents a été rapporté avec des véhicules d’intervention ou des camions de travaux avec des signaux lumineux, occasionnant 15 blessés et un mort. L’enquête porte dorénavant sur 830 000 véhicules, soit la quasi-totalité des Tesla vendues aux États-Unis depuis l’année modèle 2014. Les enquêteurs vont analyser d’autres données, les performances des véhicules et « explorer le degré auquel l’Autopilot et les systèmes associés de Tesla exacerbent les conduites à risque en diminuant l’efficacité de la supervision du conducteur ».
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