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Alors que les prix des carburants battent des records, que les médias et les politiques s’emparent du sujet avec frénésie, il y a une grande gagnante dans l’affaire : la voiture électrique.
Deux euros du litre. Voilà qui semblait inimaginable il y a quelques temps encore, et pourtant c’est arrivé. Une station-service du centre de Paris affichait hier un prix de plus de 2 euros pour du sans-plomb 95. Même si ce tarif n’est pas généralisé, les prédictions du patron de Total, Christophe de Margerie, étaient donc justes : le carburant se dirige bien vers les 2 euros du litre.
Le prix du carburant ne devrait pas baisser dans les prochaines années, bien au contraire. Jean-Louis Schilanski, le président de l’Union de l’industrie pétrolière, explique sur Europe 1 : « Le litre à deux euros, cela dépend de ce qui va se passer sur le front géopolitique : s’il y a des incidents diplomatiques en Iran, cela peut aller très vite car les marchés vont prendre peur, cela risque de s’enflammer ».
Cette hausse des prix bénéficiera forcement à la voiture électrique : plus le pétrole est cher, plus la voiture électrique devient rentable à l’usage. Les consommateurs ne s’y trompent pas, et ils sont de plus en plus nombreux à se poser la question de l’achat d’une voiture hybride ou électrique. Le coût de ces véhicules est encore quelque peu rédhibitoire, mais il est certain que leur prix va baisser, et que leur avenir doit beaucoup au prix du carburant.
La voiture électrique, avec ses deux euros pour faire 100 km, pourrait séduire en masse avec l’arrivée d’offres à prix plus bas, comme la Renault ZOE (à partir de 15 000 euros) mais aussi avec des véhicules plus léger (le Twizy, qui n’a pas encore vraiment de concurrent). Le constructeur au losange pourrait donc tirer son épingle du jeu avec la hausse du carburant, de même que les quelques constructeurs qui ont parié sur l’électrique.
Gageons aussi que les transports en commun, le vélo, l’auto-partage ou encore l’éco-conduite vont faire de nouveaux adeptes.
En somme, cette hausse des prix du carburant, même si il est regrettable qu’elle impacte aussi fortement les ménages les moins aisés, va dans le sens d’une baisse de la consommation et donc une baisse des émissions de CO2. Le malheur des uns fait le bonheur des autres… et certains vont jusqu’à publier un « Manifeste pour une hausse soutenue et durable du prix de l’essence » en souhaitant un prix de 3 euros le litre en 2020.
Pour ma part, je n’irai pas jusque là car j’estime que la hausse des carburants met en difficulté un certain nombre de familles, mais j’espère que les pouvoirs publics vont réagir en mettant sur pied une véritable filière autour de la voiture électrique et de la production d’électricité d’origine renouvelable. Cela permettrait d’en faire baisser le coût et de réduire la dépendance au pétrole.
Une bonne base pour un programme électoral à quelques semaines des élections, non ? :-)
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