Future Renault 4 : ce que l'on sait déjà sur le petit SUV électrique

La 4L va faire son retour chez Renault, en électrique ! Design, autonomie, prix : découvrez les premières infos sur ce modèle qui sera dévoilé en octobre 2024.

Mise à jour 10 mars 2024 – C’est avec les vieilles voitures que l’on fait les meilleures électriques ? C’est visiblement ce que pense Luca De Meo. Le directeur général de Renault a en effet décidé de relancer deux anciennes gloires du Losange : la 4L et la R5.

La 5 vient enfin d’être présentée sous ses habits de série. La prochaine étape, c’est donc la 4, qui arrivera dans les concessions en 2025. Mais on sait déjà beaucoup de choses sur elle. Automobile-Propre fait le point !

Quel positionnement dans la gamme ?

C’est la première surprise, qui risque de dérouter quelques clients. La 4 sera plus grande que la 5 ! La 4 sera en fait la déclinaison SUV de la 5, comme l’est le Captur pour la Clio. La nouvelle 4L va donc avoir l’air d’un baroudeur urbain. Pour justifier cette transformation, Renault rappelle le côté polyvalent de la première 4L, qui était aussi à l’aise sur le bitume de la ville que dans les chemins de la campagne. La voiture est aussi associée à un rallye-raid réservé aux jeunes, le 4L Trophy ! Le modèle de série devrait avoir une longueur d’environ 4,10 mètres, alors que la 5 ne mesure que 3,92 mètres.

Quel look ?

Il est en bonne partie déjà connu grâce au concept 4ever Trophy, dévoilé au Mondial de l’Automobile en octobre 2022. Une petite évolution du concept a depuis été montré, sans la galerie sur le toit et avec des jantes plus classiques.

Gilles Vidal nous avait expliqué lors de la présentation du 4ever Trophy que la version de série sera proche du prototype. En gros, on peut garder tout ce qui est la partie supérieure, la partie inférieure surélevée étant exagérée pour le côté concept.

Le responsable du design de Renault avait reconnu que réinterpréter le look de la 4L n’était pas aussi simple que celui de la R5, parce que la 4L n’était tout simplement pas réputée pour son design ! D’où peut-être une filiation moins évidente entre le véhicule historique et le véhicule moderne.

Mais on retrouve bien la silhouette générale, avec le capot plat et l’arrière dit « en angle », la troisième vitre latérale en trapèze, les ailes avant qui s’enroulent autour de la roue. La face avant revisite la calandre horizontale qui englobe des phares arrondis. Ces derniers vont bien sûr passer aux LED. L’arrière réinterprète les feux en gélule.

Quel intérieur ?

Renault va faire de grosses économies d’échelle. La planche de bord de la nouvelle 4L sera celle de la nouvelle R5, avec donc deux écrans de 10 pouces et quelques clins d’oeil rétro, comme un décor matelassé (photo en dessous). La différence sera bien sûr à l’arrière. La 4L profitera de ses dimensions plus généreuses pour accorder plus d’espace aux occupants de la banquette, ce qui ne sera pas un luxe tant la R5 est étriquée ! Le coffre sera aussi plus généreux. On espère que Renault l’aura rendu plus pratique à l’usage.

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Quel moteur et autonomie ?

Comme dit plus haut, la 4 sera la déclinaison SUV de la 5. Donc les deux modèles auront la même base, à savoir l’AmpR Small, anciennement nommée CMF-BEV. Il s’agit de la plate-forme de la Clio adaptée à la motorisation électrique.

La 5 a été annoncée avec des batterie de 40 et 52 kWh, donnant des autonomies de 300 et 400 km. Pas sûr que la 4 garde la petite batterie, qui donnerait une autonomie juste pour un véhicule plus familiale. On se demande aussi si les centimètres en plus permettront à Renault de loger une batterie plus grosse.

Côté moteurs, la 5 est déclinée en 95, 120 et 150 ch. On imagine retrouver les deux plus puissants.

Quels prix ?

Là aussi, des clients risquent d’être déroutés. Certains pensent peut-être que la 4L électrique sera une entrée de gamme, comme était la 4L en son temps. Ce qui ne sera donc pas le cas, puisqu’elle sera plus grande que la R5 (et le rôle d’électrique low-cost est dévolu dans le groupe à la Dacia Spring).

Avec les 4 et 5 modernes, Renault compte quand même rendre la voiture électrique plus accessible. Alors qu’une Zoé commence encore à 35.100 € sans le bonus, la R5 est promise à 25.000 € avec la petite batterie. La 4 devrait commencer autour de 30.000 €.

Quelle concurrence ?

La 4L devrait garder un gabarit raisonnable, autour de 4,10 mètres. Elle s’éloigne donc de modèles comme les Peugeot e-2008, Hyundai Kona, qui tournent autour de 4,30 mètres. Mais un véhicule semble particulièrement dans le viseur : la Fiat 600e, dont la recette est similaire. C’est un petit SUV électrique au look de Fiat 500. Il commence à 35.900 € avec un bloc de 156 ch et une autonomie de 400 km. La nouvelle 4L vise aussi son équivalent Jeep, l’Avenger. Par ailleurs, Citroën va lancer en 2024 une version électrique du nouveau C3 Aircross. Si le véhicule doit grandir, son prix pourrait être agressif et donc proche de celui de la 4L.

Quel calendrier ?

Luca de Meo a confirmé une présentation de la version de série au Mondial de l’Automobile 2024, qui ouvrira ses portes à la presse le 14 octobre. Le modèle devrait ensuite être dans les concessions début 2025. La voiture sera made in France, elle sortira des chaînes de Maubeuge, où Renault assemble le Kangoo.

Et le dérivé utilitaire ?

Ce n’est pas une 4L qui va être de retour, mais deux ! Renault a en effet confirmé le lancement d’une nouvelle version utilitaire, qui pourrait se nommer 4L Fourgonette. Un teaser a montré que le modèle aurait comme par le passé une silhouette bossue ! Son rôle sera de jouer l’utilitaire électrique d’accès chez Renault, en dessous du Kangoo, mais aussi de miser sur le côté plus fun.

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