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Essai : Skoda Elroq 50, coup de pic sur le Renault Scenic

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Petit frère de l’Enyaq, le Skoda Elroq affiche des prestations du même niveau tout en affichant un tarif canon. De quoi menacer sérieusement le Renault Scénic électrique.

Étroitement dérivé de l’Enyaq, le Skoda Elroq profite des dernières évolutions en matière de motorisation et de batteries du groupe Volkswagen. Plus court, mais aussi nettement moins cher que son grand frère, le nouveau SUV électrique tchèque compte bousculer le Renault Scenic électrique. Nous avons pu tester le modèle de base 50 avec la batterie de 52 kWh, concurrent direct du Renault Scenic 60, dont le tarif débute à 33 300 €, soit le prix d’une Renault R5.

Design et gabarit : un Skoda Elroq plus carré que le Scénic

Avec des dimensions de 4,49 m de longueur, 1,88 m de largeur et 1,65 m de hauteur, le Skoda Elroq affiche un gabarit très proche de celui du Renault Scénic, mais le dépasse de 2 cm en longueur comme en largeur, et de 8 cm de plus en hauteur. Le design extérieur est soigné, avec des finitions qui varient selon les versions.

La finition Plus, par exemple, propose des jantes de 20 pouces (Vega ou Neptune en option) et des projecteurs Matrix. Mais cette finition est réservée aux versions à grosse batterie sur le marché français où la version 50 n’est proposée qu’en finition City. Celle-ci est toutefois très bien dotée avec des jantes de 19 pouces, un éclairage à LED, des rétroviseurs rabattables électriquement et un accès mains libres.

Mécaniques du Skoda Elroq : trois batteries, trois puissances

Le Skoda Elroq exploite un moteur électrique synchrone à aimants permanents situé à l’arrière, disponible en trois puissances : 170 ch pour la version 50, 204 ch pour la version 60 et 286 ch pour la version 85 qui se déclinera aussi en version X à deux moteurs et quatre roues motrices. La 50 et la 60 partagent la même valeur de couple de 310 Nm.

Côté batterie, la version 50 propose une capacité de 55 kWh brut (52 kWh net). Les versions 60 et 85 montent en gamme avec des batteries de 58 kWh et 77 kWh. Ces accumulateurs au lithium-ion utilisent des cellules de type NMC (Nickel Manganèse Cobalt).

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Coffre et rangements : un coffre tronqué mais pratique

Avec un volume de coffre de 470 litres (et jusqu’à 1580 litres avec les sièges rabattus), le Skoda Elroq n’est pas aussi généreux que l’Enyaq (585 litres) mais surpasse le Renault Scénic (440/1449 litres). La banquette en 2/3 1/3 comprend une trappe à ski et la soute regorge de rangements pratiques, de crochets et d’accessoires bien pensés, comme le gratte-vitres intégré dans le hayon. Un double-fond compartimenté permet de ranger un câble de recharge faute de rangement sous le capot avant.

Places arrière et sellerie : bien installés

Grâce à un empattement de 2,77 m (1 cm de moins que le Scénic), le Skoda Elroq offre un espace arrière confortable. Deux adultes seront à leur aise et un troisième passager peut s’envisager, même si la place du milieu est plus étroite et ferme. Le bac de rangement amovible (en série sur la version City) au centre du plancher parfaitement plat ajoute une astuce appréciable. On regrettera toutefois l’absence de toit vitré.

Places avant : sérieux et astucieux

La version City propose une sellerie en tissu gris, tandis que la finition Plus de notre modèle d’essai tchèque comprenait un intérieur Lodge en option à 640 €, avec des ceintures et inserts colorés. La qualité de fabrication ne mérite que des éloges. On chipote juste sur les montants de portière arrière en plastique dur. Le volant cuir multifonction est de série sur la version City, mais il n’est pas chauffant. Pour ceux qui souhaitent plus de confort, le pack Smart (1540 €) ajoute une climatisation bizone, des modes de conduite, un radar avant/arrière, des sièges chauffants et un volant cuir multifonction.

Le confort de sellerie ne porte pas à critique, mais les réglages électriques ne seront réservés en France qu’aux futurs modèles Sportline sur un pack optionnel.

Les rangements nombreux, spacieux avec des recouvrements antidérapants et de la moquette facilitent la vie, tout comme la petite poubelle d’intérieur ou encore le range-parapluie dans la portière, une subtilité partagée avec Rolls-Royce.

Multimédia : une ergonomie évidente

Le Skoda Elroq est équipé d’un grand écran tactile avec navigation intégrée et planificateur d’itinéraire. Contrairement au Tesla Model Y, qui mise sur une ergonomie minimaliste, le Skoda Elroq conserve de nombreuses touches physiques, des compteurs derrière le volant et même un affichage tête haute (HUD) sur les versions haut de gamme. Apple CarPlay et Android Auto sont également disponibles, ce qui n’est pas le cas chez Tesla.

Conduite en ville : bon braqueur

En ville, le Skoda Elroq se montre agile grâce à un diamètre de braquage de 9,3 m entre trottoirs, bien meilleur que les 10,9 m du Scénic. La visibilité est bonne, et le radar arrière comme la caméra de recul sont fournis de série sur la version City. La filtration à faible allure est bien maîtrisée, et la garde au sol de 18,6 cm (plus élevée que celle du Scénic et du Tesla Model Y) permet de franchir les obstacles sans difficulté. Le freinage régénératif propose trois réglages. Automatique, roue libre ou freinage renforcé. Un mode B, à actionner au levier, accentue le ralentissement, mais la voiture ne s’arrête pas totalement et ne dispose pas de palettes au volant.

Le Skoda Elroq sur route : bien amorti, mal freiné

Sur route, le Skoda Elroq 50 affiche des accélérations correctes : 0 à 100 km/h en 9 secondes, avec une vitesse maximale de 160 km/h. Les versions 60 et 85 sont plus performantes, avec des temps de 8 et 6,6 secondes. La direction est précise, et les suspensions offrent un bon compromis entre confort et maintien de caisse, avec moins de rebonds que sur l’Enyaq plus souple. Cependant, le freinage ne met pas en confiance : la pédale est molle, la course est longue et ça manque sérieusement de mordant. Rappelons que l’Elroq se contente de tambours de frein à l’arrière et souffre d’une masse pachydermique de 1949 kg sur la version 50 la plus légère du catalogue.

Autoroute : silence et efficacité

Sur autoroute, le Skoda Elroq se contente d’une vitesse maximale de 160 km/h (180 km/h sur la version 85). L’insonorisation est bien maîtrisée, avec des bruits d’air étouffés même à 130 km/h, malgré l’absence de vitrage latéral feuilleté. Les bruits de roulement sont également très contenus, même avec des jantes de 20 pouces et des pneus hiver de notre version d’essai très spéciale. En revanche, l’absence de Lane Assist+ et de régulateur actif sur la version City est un point faible. Seul un régulateur prédictif (mais pas actif) avec lecture des panneaux de vitesse figure dans la dotation de série sur la finition City.

Autonomie et recharge du Skoda Elroq : des performances honorables

Avec une consommation WLTP mixte de 16,1 kWh/100 km (soit 322 km d’autonomie), le Skoda Elroq 50 fait légèrement mieux que le Renault Scénic 60 kWh (16,3 kWh/100 km). En conditions réelles, nous avons relevé 18,4 kWh sur un parcours varié par température fraiche (3°) sur route avec de la voie rapide à 110 km/h. Pas mal au regard du poids et de la présence de larges pneus d’hivers Tablez sur 21, voire 22 kWh/100 km à 130 km/h, ce qui équivaut à ce que propose le Renault Scénic 60.

L’autonomie varie dès lors entre 230 km (à 130 km/h) et 300 km (en conduite plus modérée), ce qui suffit pour la grande majorité des déplacements quotidiens.

La recharge est un point fort de l’Elroq 50 capable de prendre jusqu’à 145 kW de puissance de charge en courant continu (DC) pour passer de 10 à 80 % en seulement 25 minutes. À comparer aux 33 minutes du Renault Scénic 60. En courant alternatif (AC), le chargeur embarqué accepte 11 kW, soit de quoi charger en 5 h 30 sur une borne adéquate.

Prix et concurrence du Skoda Elroq : un rapport qualité-prix canon

En France, le Skoda Elroq 50 n’est disponible qu’en finition City à 33 300 € hors bonus, ce qui le place bien en dessous du Renault Scénic (39 990 € hors bonus). Avec le bonus écologique de 2000 € (dû à sa fabrication en République tchèque), il devient encore plus attractif. Les versions 60 et 85 démarrent respectivement à 36 620 € et 42 470 € hors bonus, offrant un excellent rapport prix/équipement.

Ce positionnement agressif pourrait bien tailler des croupières au Scénic, mais aussi à son grand frère, l’Enyaq, qui bénéficie d’un restylage cette année pour rester compétitif, mais réclame au moins 46 270 € en version 85 Element.

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Conclusion : l’Enyaq et le Scenic peuvent trembler

Le Skoda Elroq séduit par sa qualité de fabrication soignée, ses suspensions bien calibrées, sa charge rapide et son excellent rapport prix/équipement. Son diamètre de braquage court et son coffre spacieux en font un véhicule pratique au quotidien. Cependant, quelques points noirs persistent : un freinage mollasson, un poids élevé, l’absence de mode E-pédale et de régulateur actif sur la version City.

Malgré ces défauts, le Skoda Elroq s’impose comme un sérieux concurrent dans le segment des SUV électriques, capable de rivaliser avec le Renault Scénic et même de menacer l’Enyaq.

On a aimé
  • Qualité de fabrication soignée
  • Suspensions bien calibrées
  • Charge rapide
  • Bon rapport prix/équipement
  • Diamètre de braquage court
On a moins aimé
  • Le freinage mollasson
  • Le poids élevé
  • Pas de mode E-Pédale
  • Pas de régulateur actif sur City

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