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L’ACEA, l’Association des constructeurs automobiles européens, demande à la Commission européenne de tout faire pour apaiser la situation avec les États-Unis. Les marques du Vieux continent estiment que la mise en place d’éventuelles contre-mesures risque de nuire à la compétitivité de l’Union.
Les dirigeants de BMW, Daimler Trucks, Iveco, Mercedes, Scania, Stellantis et Volkswagen ont récemment rencontré la présidente de la Commission européenne pour faire part de leurs inquiétudes. Les grands noms de l’industrie automobile estiment qu’il est capital de trouver « une solution constructive et négociée avec les États-Unis ».
Le président Trump a décidé d’appliquer une taxe de 25 % sur toutes les voitures assemblées, mais aussi sur les pièces importées pour fabriquer des véhicules. Le locataire de la Maison-Blanche estime que ces droits de douane seront « bénéfiques pour les constructeurs du pays » et « qu’ils permettront de créer des milliers d’emplois ».
Selon le lobby européen de l’automobile, il y a un besoin urgent de rétablir « une coopération transatlantique ». Sigrid de Vries, directrice générale de l’ACEA, estime que « la volatilité actuelle des marchés et les taxes ne font qu’accroître les barrières commerciales, les coûts pour les entreprises et les prix pour les consommateurs ».
À lire aussiLes pays asiatiques préparent leur riposte face aux nouveaux droits de douane de Donald TrumpLa patronne de l’Association des constructeurs automobiles européens ajoute qu’il est « essentiel que les dirigeants européens et américains trouvent d’urgence une solution au conflit commercial en cours, mais il est également impératif que les institutions européennes mettent en œuvre le plan d’action automobile promis ».
Si l’administration Trump ne revient pas en arrière, les marques du Vieux continent pourraient être sérieusement impactées. En effet, les États-Unis restent le deuxième marché pour les exportations de véhicules neufs de l’Union, après le Royaume-Uni. En valeur, le pays de l’oncle Sam représentait 22 % des exportations européennes en 2024.
Certaines entreprises ont d’ailleurs déjà décidé d’arrêter d’exporter leurs voitures vers les États-Unis. C’est le cas du groupe britannique Jaguar Land Rover. Ce dernier a annoncé avoir « mis en pause » ses livraisons de l’autre côté de l’Atlantique pendant un mois en raison des droits de douane imposés par Donald Trump.
Même chose chez Audi. La marque précise que ses concessionnaires américains disposent d’environ 60 jours d’inventaire (37 000 voitures) avant l’épuisement des stocks. Après cela, le constructeur allemand estime qu’il sera temps de « prendre une décision ». Mais toutes les options impliqueront une augmentation des prix pour les Américains.
De son côté, Mercedes envisage de transférer la production de l’un de ses modèles aux États-Unis en réponse aux droits de douane de Trump. « Cette délocalisation dans l’usine de Tuscaloosa, en Alabama, pourrait être nécessaire pour faire face aux nouvelles taxes » selon Jörg Burzer, responsable de la production au sein de la firme allemande.
Les ventes du Mercedes GLC, le modèle le plus populaire de l’autre côté de l’Atlantique, risquent de décrocher. Chez Porsche, l’année avait bien démarré avec une progression des immatriculations de + 37 % dans le pays de l’oncle Sam entre janvier et mars 2025. Mais malheureusement, l’embellie risque d’être de courte durée.
En parallèle, certains pays décident de voler au secours de leur industrie automobile. Il y a quelques jours, le Royaume-Uni a décidé d’assouplir ses objectifs en matière de transition vers la voiture électrique. Une réponse directe à la hausse des droits de douane, qui doit permettre de donner plus de flexibilité aux marques britanniques.
De l’autre côté du globe, la Corée du Sud vient d’annoncer des mesures similaires : Séoul va accorder une aide d’urgence de 1,8 milliard d’euros pour soutenir ses constructeurs automobiles. Étant donné l’importance du secteur automobile en Corée, le gouvernement est très inquiet des mesures prises par l’administration Trump.
« Compte tenu du fait que les automobiles et les pièces détachées sont les principales exportations de la Corée du Sud à destination des États-Unis, nous nous attendons à ce que la décision d’imposer des droits de douane de 25 % sur ces articles porte un coup important à notre secteur automobile », ont écrit les autorités coréennes.
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