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Donald Trump élu : quelles conséquences sur l'automobile et l'électrique ?

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Donald Trump a été élu président des États-Unis mardi, remportant le vote populaire et le vote collégial. Cet opposant à la voiture électrique et aux syndicats de l’industrie pourrait avoir un impact colossal.

L’élection américaine a vu Donald Trump se défaire de Kamala Harris pour devenir 47e Président des USA. Net vainqueur avec 300 grands électeurs et une main basse sur les importants swing states, le Républicain a remporté un vote d’adhésion à sa politique.

Une politique qui, concernant l’automobile, est ouvertement opposée aux véhicules électriques. Nous sommes pourtant dans un contexte où l’électrique a la priorité des investissements des constructeurs.

Dès lors, le retour à la Maison Blanche de son ancien pensionnaire ouvre une page d’incertitude. La question est de savoir si l’administration Trump laissera davantage de libertés aux constructeurs.

En effet, il avait promis de revenir sur les obligations que l’administration de Joe Biden avait lancées aux marques concernant l’électrification. Mais la présence d’Elon Musk parmi ses soutiens et donateurs de Trump laisse planer un doute.

Musk en soutien pour la voiture autonome

Le président élu, qui débutera son mandat en janvier, va-t-il redonner la priorité aux voitures thermiques ? C’est ce qu’il avait promis, et c’est aussi le défi auquel font face les USA sur le sujet de l’automobile.

Car enchaîner les administrations aux visions totalement polarisées sur un sujet déstabilise la transition. Cependant, Elon Musk serait-il un soutien de Trump si la voiture électrique était en danger ?

Le patron de Tesla marquerait en ce sens un but contre son camp, ralentissant une industrie que sa marque a dominé pendant plusieurs années. Mais Musk est proche de Trump pour ses propres intérêts, et l’IA est un sujet qui lui tient autant à cœur.

En septembre, Trump avait promis à Musk le leadership d’un comité d’efficacité gouvernementale. Le patron de Tesla, qui s’est montré aux rassemblements de Donal Trump pendant sa campagne, avait aussi expliqué qu’il voulait user de son influence pour faire changer les règles sur la voiture autonome.

Car comme il l’avait dit lors d’appels aux investisseurs, Musk veut mettre la priorité à l’IA. Qu’elle soit utilisée dans des voitures autonomes ou dans des robots, c’est la nouvelle lubie du milliardaire.

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Un travail de sape sur les aides financières ?

C’est en cela qu’Elon Musk aura une importance sur l’industrie automobile dans son ensemble. Car s’il fait pression pour défendre les voitures électriques, celles-ci pourraient ne pas en souffrir.

Mais si ce n’est pas le cas, Trump devrait rapidement prendre des mesures anti véhicule électrique. S’il ne dirige pas précisément ses attaques envers l’électrique, Trump a la possibilité de prendre des décisions qui vont inévitablement l’affaiblir.

Les premières mesures en ce sens pourraient concerner les aides et les subventions pour la transition. Comme en Europe, le passage à l’électrique aux USA dépend des aides gouvernementales. Il s’agit d’ailleurs tout autant des aides à l’achat pour les clients que des aides pour les constructeurs.

De plus, la Californie pourrait perdre son avantage de fixer elle-même ses propres règles liées aux émissions. La secrétaire de campagne de Trump, Karoline Leavitt, l’avait déjà confirmé plus tôt cette année.

La Californie a un rôle crucial dans l’évolution de l’automobile aux Etats-Unis. En effet, il y a un total de 17 Etats, en plus du District of Columbia, qui suivent la réglementation de la Californie, ou au moins une partie.

Si cette exception est supprimée, tous les Etats suivront les directives au niveau fédéral. C’est-à-dire que toutes les règles concernant la transition écologique dans l’automobile reviendront à l’administration Trump.

L’inquiétude du syndicat des travailleurs

Beaucoup de patrons, venant de l’automobile ou non, ont félicité Trump pour sa victoire. Des entreprises, comme Stellantis, ont aussi salué son succès. En revanche, du côté du syndicat des travailleurs de l’automobile (UAW), l’heure est à l’inquiétude.

En effet, Donald Trump avait récemment critiqué les usines des constructeurs outre-Atlantique. Il avait notamment expliqué que les autres pays étaient meilleurs pour fabriquer des voitures.

« Les membres de tout le pays ont pointé aujourd’hui sous la même menace qu’hier : la cupidité incontrôlée des entreprises qui détruit nos vies, nos familles et nos communautés », a écrit l’UAW.

« C’est la menace d’entreprises comme Stellantis, Mack Truck et John Deere qui expédient des emplois à l’étranger pour augmenter les profits des actionnaires. C’est la menace de voir l’Amérique des affaires dire à la classe ouvrière de s’asseoir et de se taire. »

« Nous avons toujours dit que peu importe qui est à la Maison Blanche, notre combat reste le même. Nous continuons à nous battre pour réparer nos lois commerciales défaillantes, comme l’USMCA.

« La lutte pour de bons emplois syndicaux et le leadership des États-Unis dans l’industrie émergente des batteries se poursuit, tout comme la lutte pour une retraite sûre pour tous les citoyens de ce pays. La lutte pour un salaire décent, des soins de santé abordables et du temps pour nos familles se poursuit. »

Il est temps pour Washington D.C. de se lever ou de se taire, quel que soit le parti, quel que soit le candidat. Notre gouvernement sera-t-il aux côtés de la classe ouvrière ? Ou continuera-t-il à obéir aux ordres des milliardaires ? »

« Telle est la question à laquelle nous sommes confrontés aujourd’hui. Et c’est la question à laquelle nous serons confrontés demain. La réponse nous appartient. Peu importe qui est au pouvoir. »

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