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Le budget alloué aux aides à l’achat de véhicules moins polluants pourrait fondre en 2025. Leasing social et bonus écologique seraient ainsi moins généreux. Mais l’instabilité politique rend tout cela flou.
Il y a quelques jours, Gabriel Attal a envoyé les lettres plafonds qui indiquent aux différents ministères leurs enveloppes de crédits pour l’année à venir. Celles-ci sont marquées par plusieurs coupes budgétaires, la volonté étant de réduire les dépenses de 10 milliards d’euros.
Selon les dernières révélations du site Contexte, relayées par Les Échos, la transition écologique serait particulièrement touchée. Outre un gros coup de rabot au dispositif « MaPrimeRenov », les dépenses allouées aux aides à l’achat de véhicules plus propres seraient aussi en forte baisse. D’après nos confrères, l’enveloppe pour 2025 passerait de 1,5 à 1 milliard d’euros.
Ce qui se traduirait par une baisse des montants du bonus écologique et par une nouvelle formule, moins généreuse donc, du leasing social. Ce dernier avait été stoppé au bout de quelques semaines en février 2024 et l’exécutif avait promis son retour en 2025.
Ce qui surprend, c’est que lors des législatives anticipées, Gabriel Attal avait promis un doublement du nombre de dossiers accordés avec le leasing en 2025 ! Voilà qui colle donc mal avec une baisse des crédits alloués aux aides à l’achat, à moins que le nombre de dossiers validés progresse à la faveur d’une diminution des sommes versées, qui pouvaient atteindre jusqu’à 13.000 € selon les règles de 2024.
Reste que plus l’Etat sera généreux avec le leasing, moins il le sera avec le bonus. On a déjà pu le voir cette année. Pour rappel, 25.000 dossiers de leasing devaient être validés en 2024. Mais face à l’engouement, l’exécutif est monté à 50.000. En échange, il a raboté plus que prévu le bonus. Celui-ci a été réduit de 5.000 à 4.000 € pour la moitié la plus riche des ménages français. Surtout, il a carrément été supprimé pour les voitures achetées par les sociétés.
Il ne fait guère de doute que le bonus sera encore moins généreux en 2025. L’aide de base pourrait baisser à 3.000 €. Et cette fois, comme c’est d’ailleurs déjà le cas avec la prime à la casse, les ménages les plus riches pourraient ne plus y avoir le droit. De plus, l’aide de 7.000 € accordée à la moitié la plus modeste des ménages risque bien de baisser, après avoir été sauvée en 2024.
Mais tout ceci peut évidemment être remis en cause en fonction du nouveau Premier ministre choisi. Les lettres plafonds ont été envoyées pour suivre le calendrier habituel avant le début de l’étude du budget, qui se fait traditionnellement en septembre. Elles ont un aspect indicatif car elles seront revues par le nouveau gouvernement. Et bien sûr, les aides à l’achat d’un véhicule propre pourront varier en fonction de sa couleur politique dominante.
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