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Puisque les voitures électriques passent beaucoup de temps à l’arrêt, Sparklin propose une suite de dispositifs pour exploiter de façon sélective et intelligente les prises domestiques. Une solution qui intéressera aussi bien les professionnels que les particuliers.
Alors que les besoins de recharge s’intensifient avec la montée en puissance du parc de véhicules, Sparklin a imaginé une solution originale afin de densifier le réseau de ravitaillement en énergie pour véhicules électriques et hybrides rechargeables. Fondée par trois entrepreneurs nantais, la jeune entreprise a imaginé une architecture qui permet de mettre à disposition de façon différenciée les prises domestiques 16 A. Pour en exploiter une, par exemple dans une copropriété, sur le parking d’une entreprise, ou au camping, il faut rejoindre la communauté virtuelle à laquelle elle est attachée. Le smartphone personnel ou professionnel servira de sésame pour y accéder.
L’utilisation pourra être gratuite ou payante, selon la qualité de l’électromobiliste. Ainsi lorsqu’il s’agit de favoriser les salariés d’une société, face à des visiteurs. Différentes applications servent à l’autorisation, à l’utilisation, et à la supervision des prises Spark 1.
« Nous sommes 3 Nantais qui avons uni nos compétences pour développer notre projet. Je suis un ancien d’EDF qui a travaillé pour la feuille de route de l’entreprise en faveur de la mobilité électrique au sens large. C’est-à-dire aussi bien concernant les vélos et scooters que les voitures », lance Thierry Jahier, fondateur de Sparklin.
« Deux autres entrepreneurs sont derrière Sparklin. Ainsi Laurent Stephan qui a fondé la société 4Mod Technology pour la production industrielle des objets connectés. Et enfin Romain Menetrier qui dirige la startup Emblock spécialisée dans l’infrastructure de la blockchain. À ce jour, 16 personnes travaillent sur notre solution de recharge », complète-t-il.
« Le projet d’entrepreneurs Sparklin est né en décembre 2020. L’entreprise a été immatriculée en mars 2021. Nous avons effectué nos premiers tests à l’été, et notre solution est déjà éligible à la prime Advenir. Nous avons réalisé une présérie industrielle de 200 prises Spark 1. En février, 5 000 nouveaux exemplaires seront lancés sur le marché », détaille-t-il.
« Contrairement à beaucoup d’entreprises qui s’activent pour le développement des véhicules électriques, nous avons fait le choix de nous focaliser sur la recharge lente. Elle est intéressante là où les voitures sont stationnées longtemps. Ainsi sur les parkings des lieux de résidence, de travail et des sites de vacances », explique Thierry Jahier.
En adossant la recharge aux installations domestiques classiques, Sparklin évite d’avoir à effectuer des modifications au niveau de la boucle locale et de l’abonnement électrique.
« Notre solution sera diffusée par le réseau des professionnels électriciens et des opérateurs de mobilité. Nous sommes concepteurs du modèle commercial et de ce matériel qui est actuellement produit par 4Mod Technology en Tunisie dans une zone franche Europe. Nous avons organisé une levée de fonds qui devrait nous permettre la fabrication à 100 % en Europe, voire même en France », met-il en avant.
« Au repos, la prise Spark 1 ne délivre pas de courant, même s’il est possible de se brancher dessus. Pour pouvoir recharger les batteries de son véhicule, 2 conditions doivent être remplies. Tout d’abord que l’électromobiliste soit inscrit dans la communauté dont dépend la prise. L’application Sparklin App, qui lui permettra de trouver les prises disponibles à proximité de lui et de s’inscrire à des communautés, sera disponible dans les stores à partir de mars », indique Thierry Jahier.
« Une même personne peut s’inscrire à plusieurs communautés. Par exemple celle de la copropriété où il réside, plus celle créée par son employeur, et d’autres autour de son lieu de vacances. Ainsi dans les campings, hôtels, restaurants, golf, etc. », précise-t-il.
« La deuxième condition est que l’opérateur ou le responsable de la communauté qui héberge la prise autorise cet automobiliste à l’utiliser », poursuit-il.
La Spark 1 revêt la forme d’une prise E/F à laquelle a été ajouté un boîtier intelligent qui sécurise son accès. Elle empêche ainsi le vol d’électricité. Le dialogue entre cet ensemble et le smartphone d’un utilisateur équipé de l’application Sparklin App s’effectue via Bluetooth low energy. Le protocole qui permet de vérifier l’habilitation exploite une connexion Wi-Fi, ou 4G à défaut.
C’est le recours à la blockchain qui permet de sécuriser les échanges d’identification et d’autorisation, via la couche soft Sparklin Chain. Le tout se complète de l’application de supervision Sparklin Manager à destination de l’opérateur ou de l’hébergeur. Ces derniers disposent avec elle d’un accès à distance sur l’état et l’utilisation des prises.
« Sparklin Manager se présente comme une page Web qui permet en particulier d’autoriser l’utilisation des prises Spark 1, éventuellement sur une période définie. Ainsi, par exemple, au bénéfice de clients pendant leur séjour de vacances dans un gîte », commente notre interlocuteur.
« L’utilisation d’une prise Spark 1 peut être gratuite ou payante. L’opération de règlement de la recharge est le plus souvent transparente pour un hébergeur du type d’un propriétaire de locations saisonnières. Il y a un dispositif de “Pay by Phone” associé à la Sparklin App », schématise Thierry Jahier.
L’électromobiliste a la possibilité de recharger au préalable un portefeuille virtuel. Dans l’exemple ci-dessus, le propriétaire de la location de vacances bénéficiera d’un reversement des frais énergétiques. Plusieurs scénarios de facturation et règlements sont possibles. Ainsi une tarification à la minute, calculée par exemple pour un coût de l’ordre de 0,25 euro l’heure.
À noter que le système permet de recharger aussi bien une voiture, que la batterie d’un gyropode, d’une trottinette, d’un vélo ou d’un scooter électrique. Un simple particulier peut en faire installer une devant chez lui, à l’usage de sa famille, de ses amis, ou de voisins.
« Le prix d’une prise est de 300 euros TTC, comprenant toutes les fonctionnalités. Toute l’intelligence du système est intégrée au boîtier. L’installateur électricien ajoute une protection différentielle. Le service de remontée des informations est facturé 5 euros par mois et par prise. Soit c’est l’hébergeur qui supporte cette charge, soit ce sont les utilisateurs », chiffre-t-il.
Pour les copropriétés, la solution de Sparklin se montre plus souple que de faire installer des wallbox privatives, qui suppose l’attribution des places pourvues aux utilisateurs des véhicules électriques qui se brancheront dessus. Il suffit d’équiper tout ou partie des emplacements du parking. L’identification permet de facturer le service aux bons électromobilistes selon leur propre usage, et quelle que soit la prise exploitée.
« Nous réservons les 200 exemplaires de présérie à nos futurs clients gros comptes et à quelques expérimentations. Nous en avons ainsi mis en service sur le parking à notre disposition et à celle d’autres entreprises voisines. La SCI qui gère le site répercute les frais aux différentes sociétés selon leur véritable utilisation », expose Thierry Jahier.
« Nous avons des projets avec de grands gestionnaires de parkings, comme Effia et Indigo, ainsi qu’avec des énergéticiens comme Engie, Enedis et Izi by EDF. Il s’agit parfois de permettre le défraiement énergétique de la recharge effectuée à 90 % aux domiciles des techniciens, commerciaux et dirigeants qui utilisent des voitures électriques de fonction dans le cadre de leur activité », illustre-t-il.
« Les syndicats départementaux de l’énergie sont intéressés par notre solution. Elle arrive d’ailleurs au bon moment après la mise en application des dispositions de la loi Lom qui cherchent à accélérer le développement des infrastructures de recharge en équipant plus de 5 % des places de parkings », se réjouit Thierry Jahier.
« Nous avons aussi des projets qui sortent du cadre des véhicules électriques. Ainsi avec Nantes Métropole qui veut exploiter notre solution pour alimenter en électricité des food trucks. Elle est également envisagée pour équiper les places des marchés et les quais dans les ports de plaisance », liste-t-il.
« Avec un cofinancement accordé par la région des Pays de la Loire, nous sommes en train de travailler sur 3 nouvelles prises qui seront proposées avec de nouvelles fonctionnalités. L’une s’adressera plus particulièrement aux opérateurs de mobilité avec l’intégration d’un protocole propre. Une autre répondra aux besoins spécifiques des bâtiments neufs. La dernière captera des signaux des compteurs Linky pour, par exemple, appliquer des réductions de tarifs sur certaines plages horaires lors de la recharge des voitures électriques. C’est Laurent Stephan qui s’occupe de tout le travail de R&D », conclut-il.
Automobile Propre et moi-même remercions Thierry Jahier pour sa disponibilité et la rapidité avec laquelle il a répondu à notre sollicitation.
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