Essai Citroën Ami Buggy II : quand il n’y en a plus, il y en a encore !

Enfin, il y en avait. Il aura fallu moins de 10 heures à Citroën pour écouler sa nouvelle édition limitée de l’Ami. La voiturette sans permis et ses petites optimisations se sont arrachées un peu partout en Europe. Quant à nous, on a eu la chance de pouvoir essayer cette Citroën Ami Buggy II le temps d’une journée.

Les 50 exemplaires de l’édition ultra-limitée de l’année dernière ? Elles étaient toutes parties 17 minutes et 28 secondes après l’ouverture des ventes. Et chez Citroën, on sait tirer profit d’un beau succès. En témoigne la Citroën Ami Buggy II, de retour en édition limitée, cette fois-ci à 1 000 exemplaires. Livrée spéciale, accessoires de série, nouvelle capote, ergonomie et présentation améliorées. Tel est le programme de la voiturette sans permis, qui passe la barre des 10 000 €. Et force est de constater que cela n’a dissuadé personne. Alors, quoi de neuf pour l’Ami « baroudeuse » ?

La Citroën Ami Buggy II côté look : un peu plus riche

Tout commence en 2021 avec la présentation du concept du même nom, la Citroën Ami Buggy. Grande barre LED, pneus « mud », grilles de protection, la voiture se la jouait off-road. L’édition limitée, elle, n’était en revanche pas aussi radicale. La nouvelle Citroën Ami Buggy II en reprend d’ailleurs presque trait pour trait le look. Pour rappel, la sans permis au look baroudeur joue la carte de l’esprit tout-terrain. On retrouve ainsi les jantes dorées et la carrosserie couleur kaki teintée masse, pour les deux coques symétriques du véhicule. Celles-ci accueillent toujours les incontournables détails jaunes « Citric Yellow » : stickers sur les arches de roues, et sur le bandeau avant en plastique brut. Le même jaune se glisse dans l’habitacle, entre poignées intérieures (sangles) et surpiqûres de sièges. N’oublions pas les petits plateaux amovibles du tableau de bord, ainsi que le crochet pour sac côté passager.

Mais ce qui nous intéresse, ce sont les nouveautés et améliorations du véhicule. La Citroën Ami Buggy II accueille des cadres de portes, qui atténuent l’aspect dépouillé de l’engin. C’est plus riche, plus quali, sans oublier les seuils marqués « My Ami Buggy ». Les portières changent légèrement de forme pour se rapprocher des fameux  Airbump, l’une des signatures visuelles de Citroën. L’ensemble permet de s’équiper de bâches en plastique, afin de rouler mieux couvert. Notons également la petite casquette qui se prolonge au-dessus du pare-brise, au look très soigné. Mais, la grande nouveauté, c’est bien la nouvelle toile en lieu et place de la précédente capote enroulante. Fini le combat avec les boutons-pression : la nouvelle toile tendue est zippée ! Beaucoup plus pratique à manipuler, elle participe aussi et surtout au style plus « premium » de cette Ami Buggy II.

À bord : nouvelle ergonomie et accessoires de série

Vous l’aurez compris, la Citroën Ami Buggy II est un peu plus sérieuse et valorisante que sa grande sœur. On peut d’ailleurs le constater avec les petites nouveautés à l’intérieur, à commencer cette pochette en plein milieu du volant. Les plus attentifs auront reconnu la pochette zippée du concept de 2021 ! Alors non, elle n’est pas magnétique, mais vient s’attacher au volant (qui lui ne change pas) grâce à des clips. De quoi agrémenter la voiturette d’un espace de rangement supplémentaire, à la fois pétillant et amovible. Pour rappel, la pochette du concept était magnétique, et aurait impliqué de revisiter le volant pour être repris tel quel. On salue donc la solution technique simple et efficace pour l’ajouter sans pour autant toucher au véhicule.Côté sièges, pas de changement : suffisamment confortable pour la ville au quotidien, et un siège conducteur réglable en profondeur.

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De quoi rouler à l’aise, même pour les plus d’1,80 m. Le vrai changement en matière d’ergonomie, c’est la commande de boîte. Les boutons DNR de la Citroën Ami Buggy II migrent vers le tableau de bord, en position centrale ! Port USB et feux de détresse restent, eux aussi, dans la même zone. Une solution plus intuitive que la commande d’origine, sur le côté gauche du siège conducteur. Bon, réduction de coûts oblige, l’emplacement est toujours là sur le côté du siège. Il y a juste des caches à la place des boutons. Du reste, clignotants, avertisseur sonore, et commande d’essuie-glaces restent inchangés. Les plus observateurs remarqueront toutefois un petit détail : la nouvelle casquette autour du compteur. Pour tout le reste, l’Ami Buggy II est tout ce qu’il y a de plus « Ami ». Accessible, intuitive, facile, pratique.

Performances et comportement : efficacité conservée

Comme la Buggy première du nom, la Citroën Ami Buggy II reste tout à fait familière en matière de performances. Sous son look exclusif, la base technique reste donc strictement la même. Soit un moteur électrique de 6 kW, qui nous permet d’atteindre une vitesse maximale de 45 km/h. Et même 47 km/h compteur en descente ! Mais là, la voiturette nous retient à tout prix, afin d’éviter tout dépassement de vitesse. Conduisible à partir de 14 ans avec le BSR, la voiturette en a tout intérêt ! Cela ne lui empêche pas de se faufiler très aisément dans la circulation urbaine, avec réactivité et agilité. Comme toujours, l’Ami est facile à manier, à manœuvrer dans les virages et demi-tours, et bien sûr à stationner. Ça braque très court, c’est réactif : que lui demander de plus ? Et puis, l’habitacle « ouvert » contribue à la sensation de vitesse, même à 30 km/h.

2,41 m de long, pour 1,39 m de large, et 1,52 m de haut, le tout pour 485 kg. La Citroën Ami Buggy II est courte, légère, et fun à emmener. Avec ses plaquettes de Peugeot 208 à l’avant, et ses tambours à l’arrière, elle est également sécurisante à arrêter. Entre vitesse limitée et poids plume, le freinage est suffisamment précis et efficace en milieu urbain. Au volant, on apprécie la lisibilité de l’écran en plein soleil, rendue meilleure par la petite casquette du compteur. Il faudra cependant composer avec les inévitables bruits métalliques des portières et autres grincements de plastique. Car après tout, aussi enrichie soit-elle, l’Ami Buggy II reste une voiturette sans permis toujours aussi dépouillée. Côté autonomie, la batterie de 5,5 kWh permet toujours 75 km d’autonomie. Compter toujours 3 heures de recharge sur prise domestique.

Citroën Ami Buggy II : déjà (re)vendue à 18 000 € !

Pour résumer, la Citroën Ami Buggy II va légèrement plus loin que sa devancière. Plus proche du séduisant concept originel My Ami Buggy, elle se veut aussi plus sérieuse. Notre modèle du jour a même droit à son enceinte UE Boom de série, sans oublier quelques goodies à l’achat. Car oui, un bob, un peigne et une montre viennent prolonger le style de la voiturette sur le/la propriétaire. Mais de là à savoir si c’est bien ça, ou son potentiel de revente qui a fait son succès… Nous, on a quand même notre petite idée. Voyez vous-même : l’Ami Buggy II était affichée au prix de 10 490€ hors bonus. De quoi dépasser les 9 790 € du modèle 2022, et passer la barre symbolique des 10 000 €. Et comme pour la première, la version 2023 investit déjà la célèbre plateforme de revente orange… Avant même d’avoir été livrée à ses clients.

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« Ne manquez pas cette opportunité de posséder un des 300 exemplaires pour la France » peut-on lire. Juste derrière ? « Livraison prévue pour novembre 2023 ». C’est du joli ! Quant au prix de vente, il va de l’honnête propriétaire qui ne pourra finalement pas en profiter pour cause de départ à l’étranger (11 000€), à ceux qui ont flairé le bénéfice à la revente (18 000 €). Entre les deux, on trouve déjà une bonne dizaine d’exemplaires autour des 15 000€. Mais ça, c’était à prévoir. Pour ceux d’entre vous qui seraient tentés par l’exclusivité du premier modèle, il y en a même une qui traîne encore à 20 000€… Mais à ce prix et pour du sans permis, nous on choisit la Ligier Myli. Alors, preneur ?