AccueilBrèvesLes voitures électriques ne sont pas dans l’histoire de McLaren

Les voitures électriques ne sont pas dans l’histoire de McLaren

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Soumis comme tous les constructeurs aux contraintes environnementales de plus en plus sévères, le constructeur britannique spécialisé dans la conception et la production de supercars compte plutôt s’appuyer sur l’hybridation pour réduire les émissions de CO2.

PDG de McLaren Automotive depuis juillet 2013, Mike Flewitt a pris position, contre la réalisation de sportives électriques, au cours d’une interview accordée à Car Magazine.

Il s’agit avant tout pour lui de rester fidèle à l’esprit même de l’entreprise : imaginer de nouveaux bolides dont les moteurs thermiques apportent des sonorités satisfaisantes aux oreilles de leurs conducteurs. « Notre marque est entièrement ancrée dans le sport automobile, les supercars et les voitures de pilotes », justifie-t-il.

Dans ces conditions, les V8 apparaissent incontournables chez McLaren. Les SUV, comme les modèles électriques, n’y ont en revanche pas leur place. Le PDG ne veut pas se prêter à un jeu qui consiste à « essayer de donner de la crédibilité à un produit qui n’a clairement rien à voir avec notre histoire ».

Mike Flewitt cherche à distinguer son groupe d’Aston Martin qui, à l’inverse, s’essaie sur ces marchés porteurs pour doper les ventes en visant la rentabilité. Les ambitions de McLaren sont très différentes, limitées à pas plus de 5 000 véhicules livrés par an.

Le dirigeant reconnaît avoir ouvert la porte à l’hybridation rechargeable uniquement sous la pression des contraintes environnementales européennes. Il y a finalement trouvé bien d’autres avantages, comme l’aboutissement à « une voiture plus excitante avec de meilleurs attributs ». Ce qui lui permet d’assurer : « Ça a donc du sens ! ».

Les motorisations hybrides devraient se généraliser chez McLaren à l’horizon 2023.

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Avis de l'auteur

Peut-on reprocher à Mike Flewitt de vouloir préserver l’identité à un constructeur de niche tout en cherchant des solutions pour répondre aux contraintes environnementales ? Son discours apparaît plus cohérent que ne l’était il y a quelques années celui de Sergio Marchionne, alors président de Fiat Chrysler Automobiles, appelant les automobilistes à ne pas adopter la 500 électrique. Fin 2017, une information avait fuité selon laquelle McLaren effectuait des essais pour mettre au point une supercar électrique. À l’époque, la place prise par les batteries pour obtenir les performances nécessaires à un usage sur piste ainsi que le temps de recharge étaient mis en avant comme difficultés majeures. Mike Flewitt sait faire preuve de pragmatisme dans sa recherche prudente pour pérenniser la marque dans son écrin historique. Si les SUV semblent définitivement exclus de la route qu’il trace pour McLaren, donnez-lui des batteries et/ou des supercondensateurs compatibles avec la définition de « supercar », et l’homme ne rechignera sans doute pas à proposer des modèles électriques que son équipe saura rendre convaincants sur circuit.

Philippe SCHWOERER

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