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L’autonomie des véhicules électriques augmentant, et les réseaux de recharge dédiés s’étoffant, les conseils pour bien vivre les vacances avec une voiture électrique évoluent. Mais le ravitaillement en énergie de la batterie reste au cœur des longs déplacements.
Pour la première fois, depuis le début de la présente décennie, il est possible d’envisager les vacances avec une voiture électrique autrement qu’en dressant une liste à faire peur de contraintes et de risques divers. Surgonflage, pied hyper léger sur l’accélérateur, s’interdire la réfrigération ou l’ouverture des vitres, etc. : tous ces conseils tendent à devenir obsolètes avec des batteries qui dépassent les 30-40 kWh de capacité énergétique.
Si toutefois vous comptez voyager cet été avec une ancienne Renault Zoé ou Nissan Leaf, voire un e-NV200 d’hier ou d’aujourd’hui, par exemple, vous pouvez retrouver ici quelques précieuses indications adaptées à ces véhicules.
Avec des batteries d’au moins 40 kWh de capacité, il est généralement possible d’oublier les itinéraires bis qui ne font gagner que quelques kilomètres d’autonomie au final, mais qui pouvaient être précieux, il y a quelques années, pour bien arriver à destination. Désormais plusieurs tracés sont accessibles qui, comme avec un modèle thermique, seront à choisir selon le rythme à donner pour rejoindre ou revenir de son lieu de vacances.
Alors qu’il pouvait être nécessaire de s’inventer des itinéraires touristiques pour bénéficier d’une bonne autonomie et/ou de bornes de recharge, maintenant, nombre d’électromobiliens auront souvent la possibilité de suivre une route intéressante seulement par envie. Cette envie qui reste un cadeau de la voiture électrique de vivre autrement les grands trajets.
Si les étapes à réaliser (« Toutes les 2 heures, la pause s’impose », selon les recommandations toujours actuelles de la sécurité routière) peuvent désormais emprunter différents tracés, la recharge reste le point à étudier avec soin. Sauf à disposer d’une Tesla qui sera facilement ravitaillée en énergie sur le réseau de superchargeurs dédiés !
Celui développé en Europe par le consortium Ionity s’étoffe. Déjà 12 bornes ultrarapides en service, et une quinzaine en cours de construction. Il partage avec celui du constructeur de Palo Alto une architecture qu’il serait grand temps de généraliser : plusieurs chargeurs dans une même station pour éviter les files d’attente et éliminer le stress de points indisponibles. Une déception cependant : ces infrastructures mises en services, principalement par des constructeurs allemands, ne comptent que des connecteurs Combo CCS et ne connaissent pas le standard CHAdeMO. Dommage !
Cette remarque sur le réseau Ionity amène une précision : Avant de s’engager sur une longue distance, il est important de bien connaître les solutions de recharge de sa voiture électrique pour éventuellement multiplier les possibilités d’exploiter toutes les bornes existantes, et en particulier celles qui sont les plus répandues en France – accélérées AC 22 kW.
Nous n’apprendrons rien sur le sujet, vraisemblablement, aux utilisateurs de Renault Zoé. En revanche, pour les autres électromobiliens, il convient d’avoir conscience que nombre de modèles allemands, coréens, japonais, et de futurs VE français, embarquent un chargeur 7 kW (bientôt 11 kW pour certains) qui aide à envisager de longs déplacements avec moins de stress. La borne rapide que vous tentiez de rejoindre est en panne ? La multitude de points accélérés permet de retrouver pas loin de 50 kilomètres d’autonomie en 1 heure. En dépannage, c’est tout de même mieux que de devoir attendre 3 fois plus pour le même rayon d’action.
Certes, de plus en plus de bornes accélérées sont exploitées une bonne partie de la journée par des Renault Zoé, sur la prise T2 qui convient aussi au câble livré, en option ou non, par d’autres constructeurs comme Kia, Nissan, BMW, etc. pour utiliser ce matériel. Afin d’éviter d’attendre, soyez malins : équipez-vous d’un câble avec connecteur pour les prises T3, beaucoup moins utilisées, et pourtant souvent présentes sur ces infrastructures !
Si, avec des voitures électriques à batterie de capacité énergétique modeste, il était souvent nécessaire de choisir ses points d’arrêts en fonction du matériel de recharge présent, avec les nouveaux modèles, il est possible d’inverser le schéma : profiter d’étapes diverses pour recharger au passage quelques dizaines de minutes, même si la nécessité ne s’en faisait pas particulièrement ressentir. L’autonomie augmente ainsi de quelques dizaines de kilomètres de façon quasi transparente.
Il y a encore une poignée de mois, se déplacer avec une voiture électrique sur de longues distances en empruntant l’autoroute relevait de l’aventure, sauf à disposer d’une Tesla. L’exercice était parfois indispensable pour profiter d’une borne de recharge rapide… en ne roulant le plus souvent pas plus vite que la file de camions.
Désormais, avec des batteries dont la capacité dépassent les 50 ou 60 kWh, c’est possible. Bien sûr, l’autonomie sera réduite, et il vaudra mieux évoluer à pas plus de 110-120 km/h, même si les modèles concernés pourraient filer au-delà des 130. C’est tout de un réel progrès, un réel confort !
Un conseil toutefois : Pensez à bien vérifier, avant de vous engager sur ces voies, que les bornes rapides sur lesquelles vous pourriez compter sont fonctionnelles. Nos lecteurs nous rapportent régulièrement des difficultés à ce niveau dans les stations où, hélas, le matériel n’est pas installé en double, voire plus, et qui accepte parfois difficilement d’enchaîner les services consécutifs. Les plans B, sur autoroute, du fait de la rareté des bornes accélérées, sont souvent plus hasardeux que sur le réseau secondaire. A moins de quitter temporairement cet environnement.
Quelle voiture électrique équipée d’une batterie permettant de parcourir plusieurs centaines de kilomètres n’est-elle pas dotée d’une application capable de localiser les bornes à proximité ou sur un parcours enregistré ? Avant de partir pour un long trajet, il sera peut-être utile de vérifier la date de sa dernière mise à jour. Elle est souvent gratuite pendant plusieurs années, mais peut nécessiter de se déplacer chez le concessionnaire.
A défaut, vous pouvez consulter l’application Web Chargemap qui délivre en plus de nombreuses infos complémentaires : photos du matériel, badges acceptés (dont le Chargemap Pass), tarifs, connecteurs proposés, leur disponibilité, les commentaires d’utilisateurs, etc.
Les véhicules électriques évoluent, les stations de recharge aussi. Et pas toujours en bien. Le matériel installé il y a 3, 4 ou 5 ans est parfois mal entretenu et/ou mal géré. Il ne vieillit pas toujours bien du fait d’une utilisation peu précautionneuse de certains électromobiliens. C’est un phénomène relativement récent, auquel s’ajoute parfois de nouvelles générations de bornes moins intuitives à utiliser. Voilà le type d’informations que les inconditionnels de Chargemap rapportent régulièrement.
L’application, qui recense également un certain nombre de propositions de recharge chez les professionnels du tourisme, de l’hébergement et de la restauration, aider à identifier au besoin les sites où recharger sa voiture électrique sur son lieu de vacances.
En période de vacances, l’heure de départ est souvent importante pour éviter les bouchons. Elle peut l’être aussi pour ne pas se retrouver coincé dans une file d’attente aux stations de recharge. A ce sujet, il est bon de savoir que les bornes rapides gratuites ne sont pas forcément les moins fiables ni les moins entretenues. Mais ce sont celles qui sont prises d’assaut en premier.
D’une certaine manière, le passage à un système payant de certains réseaux a permis de procéder à un certain écrémage d’électromobiliens locaux qui vampirisaient certaines bornes rapides pour profiter de leur gratuité. Et ce, au détriment des voyageurs branchés. Là aussi, il s’agit d’une évolution par rapport aux étés précédents, qui peut apporter sa dose de sérénité à ces utilisateurs venus d’autres horizons.
Une batterie lithium-ion va principalement s’altérer en fonction de 2 facteurs : le temps qui passe, et une température élevée dans les cellules.
Nombre de constructeurs conseillent de ne pas abuser des recharges rapides. Et pourtant nos lecteurs sont de plus en plus nombreux à témoigner de l’absence d’une altération particulière des packs en enchaînant des régénérations à plus de 50 kW de puissance. Ce que cherchent à éviter les fabricants de voitures électriques, c’est justement la réduction de la durée de vie des batteries à cause de l’échauffement des cellules.
A ce sujet, il faut impérativement proscrire ce type de scénario : forte sollicitation du pack sur la durée (plusieurs centaines de kilomètres et/ou pied lourd) + recharge rapide + voiture garée ensuite en plein Soleil d’été pour aller se restaurer. Il vaut mieux déjeuner avant la recharge ou rapidement pendant, puis repartir ou plus vite pour bénéficier du système de refroidissement de la batterie, qui évitera à cette dernière de rester trop longtemps à une température élevée.
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Focus sur Tesla24 septembre 2024
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