AccueilArticlesVolkswagen n'est plus une marque compétitive, et c'est son patron qui le dit

Volkswagen n'est plus une marque compétitive, et c'est son patron qui le dit

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Aperçu d’une Volkswagen ID.3 // Photographie : Quejarse

Pour Thomas Schäfer, directeur de Volkswagen, la marque allemande « n’est plus compétitive dans la configuration actuelle ». Le constructeur européen traverse une tempête depuis plusieurs mois. De nouvelles suppressions d’emplois viennent d’être annoncées.

Le patron de Volkswagen tire la sonnette d’alarme

Dans le cadre d’une réunion organisée ce lundi 27 novembre 2023, Thomas Schäfer a pris la parole pour faire part de ses inquiétudes quant à l’avenir de l’entreprise. Un discours de vérité durant lequel il a déclaré que « le trop grand nombre de nos structures et processus existants implique des coûts élevés. Aujourd’hui nous ne sommes plus compétitifs en tant que marque ». Une déclaration forte, relayée à l’ensemble des collaborateurs. Le patron de Volkswagen a parfaitement conscience de la situation et compte bien prendre des mesures pour éviter de s’enfoncer dans la crise.

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Bien que premier constructeur en termes de ventes sur le marché européen, le groupe Volkswagen fait face à des difficultés. Les marques du groupe, et notamment Volkswagen, ont du mal à répondre aux attentes des consommateurs qui passent à l’électrique. Notamment au niveau du prix. C’est le grand défaut de l’entreprise depuis l’arrivée des modèles rechargeables et c’est ce que pointe du doigt Thomas Schäfer. Le constructeur cherche donc à réduire les coûts et à améliorer les rendements afin de ne pas se laisser distancer par les leaders du marché de l’électrique, notamment Tesla.

La marque allemande cherche à réduire ses coûts

Il faut redresser la barre et pour y parvenir la marque a prévu de supprimer de nouveaux emplois, après une première vague en septembre. Volkswagen veut économiser 10 milliards d’euros d’ici à 2026. Oliver Blume, le PDG du groupe, veut augmenter le rendement de la marque VW à 6,5 % au cours des trois prochaines années. Actuellement, il est d’environ 3,6 %. L’entreprise allemande va notamment « profiter de la courbe démographique pour réduire ses effectifs », en proposant par exemple des retraites anticipées ou partielles.

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Gunnar Kilian, en charge des ressources humaines au sein de l’entreprise, estime que « nous devons enfin être suffisamment courageux et honnêtes pour ne pas conserver tout ce qui fait double emploi au sein de l’entreprise ». Il précise toutefois que la plupart des économies seront réalisées « en dehors des suppressions d’emplois ». Un gel des dépenses est notamment au programme.

Comme les commandes sur les véhicules électriques ont été divisées par deux chez Volkswagen, il était temps de réagir. La situation que traverse l’entreprise est propre aux constructeurs qui opèrent une « transition longue » et un chevauchement entre leurs offres thermiques et électriques. Ceux qui font des choix radicaux s’en sortent mieux. En plus de sa stratégie, Volkswagen doit subir les secousses du marché économique et les décisions politiques : la hausse des taux d’intérêt, l’inflation et la fin des subventions accordées aux véhicules électriques en Allemagne. Au fil des mois, Tesla et BYD grappillent de plus en plus de parts de marché à l’allemand.

Avis de l'auteur

Cette fois-ci c'est plus que palpable : Volkswagen fait fausse route sur l'électrique. Les signaux étaient mauvais depuis quelques mois avec les arrêts fréquents de la production ou encore les prix délirants de certains modèles par rapport à la concurrence. Les aveux récents du patron de la marque viennent officiellement mettre tout cela en lumière : les coûts de production sont trop élevés et l'entreprise allemande va devoir prendre des décisions radicales. Je pense qu'il est important de préciser que ce ne sont pas les modèles électriques qui sont remis en cause, mais bien le système global de fonctionnement du constructeur. Pour rester dans la course, Volkswagen doit réagir, mais n'est-il pas déjà trop tard ?

Valentin Cimino

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