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Alors que les annonces et les projets en faveur de véhicules électriques à grande autonomie se multiplient, les interrogations demeurent quant aux prix de ces futurs modèles et leur date de commercialisation effective.
Une stratégie bien connue qui consiste à faire patienter encore et toujours les automobilistes en leur faisant croire que les VE à batterie offriront d’ici peu une polyvalence d’usage comparable à celle de l’auto à pétrole. Des promesses qui n’engagent que ceux qui y croient et qui, au final, risquent d’en décevoir plus d’un…
Outre la problématique centrale du prix, tous les spécialistes du VE ont conscience qu’avec la technologie Li-ion actuelle, plus d’autonomie égale plus de poids.
Un seul exemple suffit à étayer cette affirmation : celui de la Tesla Model S. Avec un pack batterie 3 fois plus lourd que celui d’un Kia Soul EV ou d’une Nissan Leaf 30 kWh, la star américaine est la seule voiture électrique du marché à pouvoir parcourir jusqu’à 450 km en une seule charge. Soit à peu de chose près ce que beaucoup d’autres constructeurs promettent à court terme sur des véhicules bien moins élitistes qu’une Tesla S.
A supposer que ces annonces se transforment en réalité d’ici 2 à 3 ans, on voit mal comment les constructeurs vont s’y prendre pour contenir le prix et la masse de ces véhicules électriques. Rappelons qu’une des faiblesses actuelles d’un Kia Soul EV ou d’une Nissan Leaf 30, c’est un prix catalogue élevé comparativement aux modèles thermiques. Un différentiel de prix en partie gommé par les importantes aides à l’achat en vigueur dans plusieurs pays d’Europe. Qu’en sera t-il le jour où ces subventions ne seront plus ?
Autre point sur lequel tous les constructeurs ou presque ont pris un retard considérable par rapport à Tesla : les infrastructures de recharge indispensables aux VE pour tous les trajets sur lesquels la recharge de la batterie s’avère nécessaire en cours de trajet.
Si les bornes rapides tri-standards du réseau Corri-dor sont un début de réponse, il faut s’attendre à ce que les futurs propriétaires de véhicules électriques équipés de grosses batteries soient demandeurs de solutions de recharge très performantes lorsque le moment sera venu de recharger la batterie en cours de trajet.
Sauf à imaginer des investissements massifs en grande partie financés par les constructeurs automobiles ou les fournisseurs d’énergie, on voit mal aujourd’hui comment aller vite et fort sur cette problématique de la recharge ultra rapide tant le modèle économique actuel refuse de financer l’œuf avant la poule.
En attendant que la vieille industrie automobile tourne vraiment la page du tout pétrole, gageons que les constructeurs les plus engagés de faveur du véhicule électrique offriront dans un proche avenir un choix de batteries à l’image à ce qu’ils proposent sur les modèles thermiques en matière de puissance.
C’est déjà une réalité depuis quelques mois maintenant chez Nissan. Ca l’est également depuis peu chez BMW. Espérons que Renault et les autres suivront d’ici peu afin d’élargir encore le spectre des acquéreurs potentiels de voitures électriques.
Quant à Tesla, seul constructeur de VE à offrir depuis la commercialisation de la Model S différentes capacités de batterie, espérons que la très attendue Telsa Model 3 sera l’occasion d’introduire un choix plus vaste encore de capacités de batterie, à même de répondre aux vrais besoins des consommateurs et/ou à leur capacité financière…
Puisque le principal argument des promoteurs de véhicule électrique à grosse batterie est de pouvoir l’utiliser y compris pour les usages pour lesquels il n’est pas idéalement adapté à ce jour, faute d’autonomie, pourquoi s’entêter à vouloir y arriver au moyen d’une grosse batterie plutôt qu’un petit prolongateur d’autonomie dédié à l’usage routier ?
Pourquoi ne pas offrir au consommateur, à l’instar de ce que Gilbert Trouvé fait déjà avec sa Prius II modifiée, la possibilité d’ajouter en fonction de l’usage quelques kWh de batterie supplémentaire dans un compartiment spécialement dédié à cet effet afin d’augmenter l’autonomie de base du VE ?
A l’image de Tesla, quels seront les constructeurs qui oseront sortir des sentiers battus en proposant à leur client, une palette de solutions à même de les aider à abandonner le moteur à pétrole au profit du VE ? Quel sera celui qui proposera le premier un ensemble de services associés à même de rendre plus attractif et plus compétitif encore le VE face à l’auto à pétrole ?
Au delà des effets d’annonces, rendez-vous à intervalle régulier sur le blog pour mesurer, chiffres à l’appui, la réalité des progrès accomplis par les constructeurs…
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