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Dans quelques jours ou quelques semaines, c’est la première fois que vous partirez en vacances estivales avec une voiture électrique en empruntant les autoroutes ? Avant de prendre le volant, vous devez connaître ces 5 points importants que nous développons pour vous dans le présent article. Ils constituent des pistes à approfondir et à adapter à votre propre situation.
Nous rencontrons encore trop souvent de nouveaux électromobilistes insuffisamment informés sur la recharge des voitures électriques. La situation s’améliore doucement chez les concessionnaires, mais ils sont encore beaucoup trop nombreux à ne pas évoquer avec leurs clients le sujet de façon précise. Le premier trajet à longue distance peut alors devenir une véritable épreuve. Pourtant, avec un minimum de pédagogie, les choses devraient bien se passer.
Le maillage sur les autoroutes est loin d’être parfait. L’année 2021 représente cependant un point de bascule. Désormais, avec un peu de préparation et grâce aux autonomies améliorées des nouveaux modèles, il est de plus en plus facile de voyager loin et sereinement sur les autoroutes en voitures électriques.
Évitez par exemple d’emprunter ce réseau avec un modèle qui ne serait pas équipé d’une batterie d’un minimum de 50 kWh de capacité énergétique. Vous pourrez ainsi avaler des étapes d’au moins 200 kilomètres.
L’étude des possibilités de recharge avant de vous élancer sur autoroute avec votre voiture électrique doit d’abord vous permettre d’estimer si votre projet est réalisable ou non. Elle vous aidera à définir à l’avance les stations les mieux placées pour vous arrêter, ainsi que d’éventuelles solutions de secours. Il existe bien sûr des planificateurs d’itinéraires à exploiter avec votre smartphone, à l’avance, ou en temps réel. Ainsi ABRP (A Better Routeplanner) et le nouveau planificateur Chargemap.
Personnellement, j’ai pris l’habitude depuis des années de procéder en 2 étapes : recherche des trajets possibles sur ViaMichelin quelques jours avant le départ, puis identification avec Chargemap des bornes de recharge à retenir sur les trajets proposés. Je n’ai pas à ce jour trouvé mieux pour sélectionner les arrêts selon mes propres critères.
Quoi qu’il en soit, en roulant sur autoroute, l’exercice devrait être facilité si les tronçons à emprunter sont bien équipés. Ce sont surtout les chargeurs rapides que vous devrez privilégier, selon le standard disponible sur votre véhicule (Combo CCS2 ou CHAdeMO, si on laisse de côté les Tesla et la recharge AC 43 kW de certaines Renault Zoé).
Trop longtemps, et à moins de rouler en Tesla avec un accès aux superchargeurs du constructeur, se déplacer en voiture électrique sur autoroute relevait de la loterie. Avec une seule borne d’une fiabilité moyenne par station, le risque était grand de se retrouver coincé. Désormais, plusieurs opérateurs débarquent en France avec des réseaux bien plus exploitables.
Ionity est le plus avancé. Les tarifs appliqués sont élevés : hors formule d’abonnement, comptez 0,79 euro la minute de connexion. C’est le prix de la sécurité. Les constructeurs qui soutiennent ce maillage proposent à leurs clients des offres à meilleur coût. Avec plusieurs bornes ultrarapides par station au standard Combo CC2, recharger ici sa voiture électrique compatible ne devrait pas être un problème. Un chargeur tri-standard 50 kW CHAdeMO/Combo CCS + AC 43 kW est également exploitable à un coût plus léger (0,39 euro la minute). Un bon plan pour une facture moins salée… à condition de ne pas gêner les électromobilistes qui dépendent de ce matériel.
Total a également commencé à ouvrir des stations de recharge rapide sur les autoroutes françaises. Fastned les rejoindra prochainement, mais hélas trop tardivement pour les électro-estivants de 2021.
La facturation s’effectuant actuellement au temps sur les chargeurs ultrarapides, il est recommandé d’interrompre la recharge vers 80 %, et en tout cas pas au-delà de 90 %. La puissance diminue de manière très importante sur la fin, ce qui augmenterait de façon très importante et dissuasive le coût de l’opération. En outre, le matériel serait ainsi bloqué pour les autres usagers jusqu’à plusieurs dizaines de minutes supplémentaires. La raison civique rejoint ici celle du porte-monnaie.
À lire aussiVoiture électrique et charge rapide : comment fonctionne la courbe de recharge ?Si vous avez programmé tous vos arrêts dans des stations équipées de plusieurs bornes rapides compatibles avec votre voiture électrique, le risque de ne pas pouvoir vous brancher est minime. En revanche, si vous avez sélectionné des chargeurs isolés, alors, par prudence, planifiez vos recharges de telle sorte à conserver la possibilité de rejoindre la prochaine aire équipée en cas de problème avec le matériel.
À noter que de tenter une borne 50 kW unique implantée à proximité d’une station-service peut se justifier diversement : meilleure implantation par rapport au déroulement du voyage, curiosités ou commodités spécifiques… et, surtout, le prix.
Pour exemple, les anciennes bornes du Corri-Door Izivia, dont plusieurs dizaines sont progressivement remises en service par Vinci Autoroutes, affichent des tarifs avantageux : 7,50 euros par recharge (ou 0,25 euro la minute avec badge), contre souvent plusieurs dizaines d’euros sur le réseau Ionity. Les sélectionner n’est donc pas absurde… à condition d’avoir prévu un plan B que le niveau de charge restant dans la batterie vous permettra de dérouler.
Même si un effort a été réalisé pour mettre en service pas mal de nouvelles bornes, les ventes relativement massives en véhicules électriques de ces derniers mois ont plutôt dégradé le ratio du nombre de voitures électriques par point de recharge. En outre, les modèles dotés d’une autonomie plus importante ont décidé un bien plus grand nombre d’électromobilistes, dont pas mal de novices, à partir en vacances avec leur véhicule branché.
Ça va donc coincer aux heures de pointe les jours de grands départs et des retours. Y compris dans les stations équipées de plusieurs bornes. Et ce, tout simplement parce que le scénario idéal pour un conducteur de voiture électrique le persuade de faire le plein des batteries pendant que ses compagnons de route et lui-même se restaurent.
Pour être sûr de ne pas attendre longtemps inutilement devant des bornes ultrarapides, il faudra éviter, par exemple, de s’y arrêter entre 11 h 15 et 14 h 45. Prenez votre déjeuner vers 11 heures si vous le pouvez. Le soir, la période qui ira de l’orange au rouge très foncé risque de présenter une amplitude encore plus importante.
Au milieu de la décennie 2010, se brancher sur un réseau de recharge n’était le plus souvent possible qu’en ayant le badge associé permettant de déclencher l’opération et de la payer. Il a été nécessaire il y a quelques années de posséder un beau jeu de cartes pour pouvoir se régénérer la batterie dans des départements différents, et parfois même sur les bornes d’une même ville.
Puis, selon le principe de l’interopérabilité, un sésame a suffi pour exploiter des maillages très divers. Les opérateurs se sont multipliés. Ainsi Chargemap, Chargepoint, Maingau, New Motion, Plugsurfing, New Motion etc. Leurs badges RFID ouvrent l’accès à des dizaines de milliers de points de recharge en France et à l’étranger, moyennant, le plus souvent, l’ajout d’une commission au tarif de la recharge.
En attendant la généralisation du paiement avec une carte bancaire, il est possible d’effectuer le règlement en passant par une application smartphone mise à disposition par l’opérateur qui gère la station. Le fonctionnement est parfois un peu fastidieux et reste bien moins pratique qu’un badge interopérable.
Il est souvent payant de ne pas rouler à 130 km/h sur autoroute avec une voiture électrique. En programmant le régulateur de vitesse à 110 km/h lorsque c’est possible, vous consommerez bien moins d’énergie. Aux économies réalisées, c’est potentiellement beaucoup de temps gagné qui pourrait s’ajouter. Notamment si ce scénario permet de vous passer d’une ou plusieurs recharges sur la longueur du trajet.
Pour exemple, un SUV branché qui consommerait 17 kWh/100 km à 110 km/h nécessiterait plutôt 21 ou 22 kWh/100 km en frisant le 130 km/h. Avec une batterie d’une capacité énergétique de 64 kWh, vous gagneriez de l’ordre de 85 kilomètres en étant léger sur l’accélérateur. L’autonomie de votre véhicule passerait ainsi de 290 à 375 km.
Pour 600 km à parcourir sur autoroute, et à condition d’avoir démarré avec une batterie pleine, une seule recharge serait nécessaire en évoluant à 110 km/h, mais 2 en fonçant à 130 km/h. À vous de voir !
Automobile Propre et moi-même vous souhaitons de passer de très agréables vacances avec votre voiture électrique.
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