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Interrogé ce lundi 25 mai sur BFMTV/RMC, le ministre de l’Economie a confirmé vouloir relocaliser la production des voitures électriques et des batteries en France et soutenir le déploiement des bornes de recharge. Les voitures hybrides pourraient également inclure la prime à la conversion.
Tout le secteur automobile est désormais pendu aux lèvres du gouvernement. Annoncé ce mardi 26 mai par le président Emmanuel Macron, le plan de relance ne cesse cependant de fuiter. Interrogé sur BFMTV/RMC, Bruno Le Maire a confirmé plusieurs points et apporté des compléments, notamment sur la stratégie de production.
Alors que le Canard Enchainé évoquait dans un article publié le 18 mai dernier la l’arrêt de la production de la ZOE à Flins, le Ministre de l’Economie a insisté sur l’importance de l’industrie automobile nationale.
« Il n’est pas question de faire un plan sans que PSA et Renault ne prennent des engagements de localisation de leurs nouveaux véhicules en France », appuie le ministre au micro, « en particulier les véhicules hybrides, électriques et peut-être demain les véhicules à hydrogène ».
Avouant ne pas interdire la suppression de sites Renault en France, il pense « que Flins ne devrait pas fermer, […] il n’y a pas de raison, en tant qu’actionnaire de Renault ». Il précise que Renault peut faire des choix « qui permettront de rapatrier la production de véhicules électriques ». Parle-t-on donc de la nouvelle Twingo Z.E., aujourd’hui assemblée en Slovénie ?
Hier, nous relayions la volonté d’augmenter le bonus pour voitures électriques. Encore non officialisé, il pourrait grimper à 8.000 € pour les particuliers, et à 6.000 € pour les entreprises.
Si l’hybride rechargeable serait de nouveau concerné avec un bonus dont le montant pourrait atteindre 2.000 €, l’hybride classique pourrait aussi rejoindre le plan de relance. Le ministre de l’Économie et des Finances le sous-entend bien. Il assure que la prime à la conversion est « un instrument efficace » pour l’écoulement des stocks et renouveler le parc « avec moins de CO2 ». Elle s’ouvrira donc certainement aux voitures hybrides, plus nombreuses que les électriques dans ce stock.
Dans l’objectif de localiser les voitures propres, dont « les hybrides », Bruno Le Maire évoque à demi-mot le soutien à la Toyota Yaris hybride, fabriquée à Valenciennes. Cela pourrait également pousser au retour de la Renault Clio E-Tech en France, aujourd’hui assemblée dans l’usine turque de Bursa.
« Si je veux faire 300-400 bornes, est-ce que je vais trouver de quoi recharger ? » s’interroge le ministre.« Il y aura là aussi des réponses » assure t-il. Le plan de relance pourrait ainsi se mêler aux propos du Secrétaire d’Etat aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, qui annonçait il y a quelques jours « 100.000 bornes en 2021 ».
Bruno Le Maire veut pousser aussi la relocalisation de la production des batteries dans notre pays. « Il y a un engagement que doit prendre Renault, c’est d’être actionnaire dans l’Alliance pour les batteries électriques », a-t-il ajouté. « Dedans, vous avez Peugeot, Total et Saft, mais il n’y a pas Renault » complète-t-il. Pour le Ministre, cela permettrait que l’on « arrête de s’équiper en batteries produites en Chine ou en Corée du Sud alors que la batterie va représenter 30 à 40% de la valeur du véhicule ».
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