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Avec un prix défiant toute concurrence, la MG4 connaît aujourd’hui un important succès commercial. Que faut-il penser de cette voiture ? Max Freyss répond en 10 appréciations, classées des moins aux plus importantes, en alternant points positifs et ceux qu’il perçoit comme perfectibles.
A la disposition de Max Freyss, une berline compacte électrique MG4 en finition haut de gamme Luxury si l’on excepte les 2 nouvelles versions : longue autonomie avec une batterie 77 kWh ou motricité intégrale. L’exemplaire entre nos mains est proposé sur le site Internet du constructeur à 35 990 euros (bonus non déduit) le 20 juillet 2023, jour de l’écriture du présent article.
Attention, MG affiche des tarifs déstabilisants en déduisant un bonus de 7 000 euros qui ne concerne finalement pas la majorité de ses clients. Une pratique qui pourrait bien disparaître d’elle-même pour ces voitures fabriquées en Chine si cette aide ne devait plus concerner que les modèles produits en Europe, comme le président de la République, Emmanuel Macron, l’a déjà avancé.
La couleur orange de notre voiture est une option qui rajoute 650 euros sur la facture.
Globalement, les automobilistes français aujourd’hui veulent un coffre à hayon qui soit accessible et bien dessiné. Ce n’est pas le cas par exemple sur la Tesla Model 3 qu’utilise habituellement Max Freyss et qui est dotée d’une malle bien moins pratique et polyvalente.
C’est bien mieux sur la MG4. Derrière sa cinquième porte à ouverture mécanique, le volume de 350 litres apparaît cependant un peu chiche pour une voiture dont l’empreinte au sol est tout de même de 4,29 x 1,84 m.
Depuis 2006, la marque britannique qui s’était autrefois illustrée en proposant de sympathiques petits cabriolets est sous le giron du géant automobile chinois SAIC Motors. Au-delà des débats sur la provenance des véhicules électriques lorsqu’on s’attache à leur empreinte environnementale, la disparition envisagée du bonus gouvernemental pour les modèles fabriqués hors de l’Europe aura pour effet de rendre cette voiture moins compétitive face à une partie de la concurrence.
À lire aussiMG 4 XPower : la super sportive électrique à prix imbattableLe V2L, ou vehicle-to-load, c’est la capacité que la MG4 a à alimenter des consommateurs électriques externes via un adaptateur qui se branche sur la prise de recharge T2. Cette fonctionnalité peut se montrer très utile aux artisans, bricoleurs et à toute personne qui peut avoir besoin d’une source d’électricité en extérieur ou en étant éloignée des habitations.
Dans le cas de Max Freyss, par exemple, pour ses activités de vidéaste, le V2L permettrait de recharger les batteries de ses appareils ou de faire fonctionner des sports lumineux. D’autres marques proposent le V2L sur leurs voitures électriques. Ainsi Hyundai et Kia. Mais pas Tesla, Mercedes ni BMW à ce jour.
Si l’avant de la MG4 avec ses feux très modernes et les répétiteurs de clignotants intégrés au bouclier avant ainsi que le profil sont appréciés de notre journaliste spécialisé, l’arrière lui apparaît choquant. Pour preuve, il cite « le gros spoiler lumineux et les deux ailerons sur le toit, le coffre façon break ».
Minimaliste et épuré, l’intérieur n’est pas déplaisant dans son design. C’est plutôt dans le choix des plastiques durs et rugueux que ça pèche au détriment du confort. Notamment en haut des contreportes pour poser le bras et au niveau de la petite plateforme saillante qui supporte le sélecteur de marche et la recharge à induction pour smartphone. Avec de grandes jambes, son contact peut être désagréable.
Que ce soit avec la chimie LFP (Lithium fer phosphate) de la batterie 51 kWh ou la solution NMC (Nickel manganèse cobalt) du pack de 64 kWh, la puissance de recharge est très bonne, avec un maximum respectif sur le papier de 117 et 135 kW.
La MG4 à disposition de Max Freyss embarque la dotation supérieure. Il a pu observer une courbe de recharge et des pointes meilleures que ce que le constructeur annonce sur ses documents commerciaux : « Laissez-moi vous dire que c’est extrêmement rare ».
Jusqu’à 45 % de niveau dans la batterie, il a constaté des valeurs dépassant les 140 kW : « C’est beaucoup mieux qu’une Renault Megane E-Tech qui est connue pour avoir une courbe de recharge particulièrement mauvaise et qui diminue extrêmement vite ». Sur la chinoise, il faut attendre de dépasser les 60 % pour voir la puissance tomber vers les 70 kW.
Au niveau des aides à la conduite, la MG4 propose le maintien dans la voie qui « est tout simplement mauvais ». Max Freyss détaille le comportement : « La voiture zigzague plus qu’elle n’est maintenue. La fonctionnalité est activée par défaut à chaque démarrage de la voiture ». Ce qui impose d’effectuer plusieurs clicks sur l’écran central pour la désactiver dans le menu MG Pilot : « C’est contraignant de devoir le faire à chaque fois ».
Le régulateur de vitesse adaptatif n’est pas non plus sans défaut, avec les petits coups de frein très perceptibles qu’il génère en suivant un véhicule ou dans les descentes : « C’est assez intrusif dans la conduite ».
À lire aussiComparatif Vidéo – MG4 vs Renault Megane : un duel pour monter sur le trône des compactes électriquesLors de l’enregistrement, 3 niveaux de finition étaient disponibles : Standard, Comfort, Luxury, débutant respectivement, bonus non déduit, à 29 990, 33 990 et 35 990 euros. Depuis, les versions Luxury Autonomie Etendue et XPower (motricité intégrale) ont été ajoutées, avec des tickets d’entrée à 39 490 et 40 490 euros.
Bien qu’embarquant la dotation inférieure composée d’un pack 51 kWh pour alimenter le moteur de 125 kW (170 ch), l’entrée de gamme « est sans aucun doute la version la plus intéressante du catalogue, car le rapport prix/prestations est inégalé pour l’instant ». Avec la déclinaison Comfort, la batterie passe déjà à la capacité de 64 kWh pour animer un moteur de 150 kW (204 ch).
L’apport principal de la Luxury, « c’est la pompe à chaleur qui pourra vous faire économiser de précieux kilowattheures, autant en été lorsque vous utiliserez la clim qu’en hiver avec le chauffage ».
Le freinage régénératif est un des points forts des voitures électriques car il permet de maximiser l’autonomie lorsqu’il est bien utilisé. A ce sujet, les voitures chinoises ne sont souvent pas très performantes. La MG4 confirme cette règle, même au niveau Fort qui impose d’utiliser souvent la pédale des freins. A l’opposé, la sélection Faible s’assimile à un mode roues libres.
En Adaptatif, la caméra à l’avant du véhicule permet au système de définir en temps réel la meilleure puissance de régénération. Cet automatisme est toutefois perfectible et souvent peu apprécié des conducteurs de MG4. Si la compacte électrique chinoise a d’abord été commercialisée sans dispositif One-Pedal, une mise à jour va changer la donne dès ce mois d’août 2023. Ce qui pourrait avoir également un impact positif sur la puissance de régénération et faire oublier l’absence de palettes au volant.
Ces dernières auraient facilité le changement de mode en roulant. En bricolant avec le bouton favori sur la branche de gauche du volant, il est possible d’obtenir un fonctionnement assez similaire. C’est déjà bien !
Max Freyss estime que la MG4 procure un véritable plaisir de conduire. Ca passe déjà par des sièges confortables qui offrent un bon maintien latéral. « Même si on sent qu’on a des suspensions dures, sur des routes dégradées on s’aperçoit que c’est bien filtré. On n’est pas balloté, on n’est pas secoué. La détente des amortisseurs est assez douce en franchissant des ralentisseurs ». Le journaliste ne cache pas son enthousiasme au sujet de la compacte chinoise : « Elle est dans les voitures électriques que j’ai le plus de plaisir à conduire : elle est agréable, dynamique, performante, joueuse aussi du fait que c’est une propulsion ». L’exercice du 0 à 100 km/h est bouclé en 7,9 secondes.
En point faible majeur sur la MG4, Max Freyss pointe l’ergonomie et le système d’infodivertissement à l’esthétique un peu daté. Ca commence au niveau des boutons et des 2 petits joysticks qui sont localisés sur les branches du volant : « C’est assez confus et on s’y perd très facilement. On ne sait pas sur quels paramètres ils vont agir ».
Au niveau de l’instrumentation, les informations semblent mal présentées. Les données essentielles, par exemple, ne sautent pas aux yeux. Assez réactive, la dalle numérique au milieu du tableau de bord n’est pas non plus un modèle de simplicité et d’efficacité. Certes, le système de navigation GPS va prochainement gagner un planificateur d’itinéraires sur la finition Luxury, mais il faut encore connecter un câble pour exploiter Android Auto ou Apple CarPlay.
Des blocages ont même été constatés lors du tournage de la vidéo lorsque le journaliste a voulu appuyer sur des boutons virtuels. Les utilisateurs de la compacte électrique chinoise témoignent de nombreux dysfonctionnement au niveau de cet écran. « Globalement, la technologie est là, c’est fonctionnel, mais c’est un point essentiel à améliorer sur la MG4 ».
À lire aussiVoiture électrique : en France, la MG4 devance déjà la Renault ZoéFaut-il qu’une voiture électrique soit un véritable ordinateur roulant avant d’être un moyen de transport ? C’est un peu le match qui oppose aujourd’hui Tesla qui met le paquet sur l’infodivertissement quand BMW fait l’impasse dessus : « Qui a raison, qui a tort ? Il y a certainement un juste milieu à trouver comme dans tous les domaines ».
La conclusion de Max Freyss s’affranchit du débat et se veut plus simple : « Si vous êtes à la recherche d’une bonne voiture électrique, et même d’une bonne voiture tout court, la MG4 en est une. Avec son rapport prix/prestation, c’est une bonne entrée dans le monde du VE ».
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