La suite de votre contenu après cette annonce
Considérée comme un pilier essentiel de l’écosystème qui gravite autour de la voiture électrique, la technologie V2G accélère un peu partout en Europe. Précurseur, Nissan multiplie les déploiements en s’appuyant sur ses modèles 100% électriques : la Nissan LEAF et le Nissan e-NV200.
Alors que des millions de voitures électriques sont attendues sur les routes européennes d’ici la prochaine décennie, la charge dite « intelligente » se place comme une brique essentielle pour répondre aux enjeux futurs de la gestion d’énergie et permettre aux énergéticiens ainsi qu’aux gestionnaires de réseaux d’absorber ce nouvel usage de l’électricité. Des applications « smart-grid » ont été développées parmi lesquelles peut être cité le V2G, ou « vehicle-to-grid ». Afin d’en faire bénéficier ses clients, Nissan a depuis plusieurs années rendu ses véhicules 100% Électrique compatibles avec cette technologie.
La voiture électrique n’échappe pas aux statistiques. Comme n’importe quel autre véhicule, elle reste stationnée 90 % du temps. Une période durant laquelle elle peut être branchée au réseau électrique. C’est là que la technologie V2G intervient. Associée à un chargeur dit « bi-directionnel », la Nissan LEAF peut se recharger mais également restituer l’énergie emmagasinée dans sa batterie. En pratique, le système peut s’appliquer à différentes échelles : à la maison, on parle de V2H (Vehicle-to-Home), dans un bâtiment de V2B (Vehicle-to-Building) et dans un écosystème plus complet de V2G (vehicle-to-grid). Si l’objectif diffère d’un schéma à un autre, la finalité reste la même : parvenir à une meilleure harmonie entre voiture et réseau électrique en tenant compte des besoins de chacun.
Pour le propriétaire du véhicule, l’intérêt est également économique puisque l’énergie réinjectée peut être revendue à un énergéticien et contribuer à diminuer la facture d’électricité, en utilisant en « heures pleines » l’énergie stockée dans la batterie du véhicule après qu’elle ait été rechargée durant les « heures creuses ».
Au Japon, où est né le standard CHAdeMO dont dépend la technologie V2G, des expérimentations ont lieu depuis 2010. Elle a déjà permis à plus de 7 000 foyers de bénéficier d’économies substantiels tout en permettant de lisser les pics de consommation à l’échelle du domicile.
En Europe, les applications autour de la technologie V2G se multiplient et l’Allemagne a été l’un des premiers pays à légaliser le dispositif.
A Hagen, une commune située dans l’ouest du pays, les premiers résultats obtenus sont convaincants. « À l’aide du véhicule, nous avons offert 8 kWh d’énergie au cours d’une semaine et gagné 20 euros » résume Marcus Fendt, directeur général de The Mobility House qui a expérimenté le dispositif à l’aide d’une Nissan LEAF. Si cette somme peut paraître dérisoire de prime abord, l’économie annuelle peut dépasser les 1000 euros et ne concerne qu’une seule voiture. Appliquée à une flotte plus large, les avantages économiques de la solution pourraient ainsi devenir bien plus conséquents et contribuer à une meilleure intégration de la voiture électrique dans une approche TCO.
Dans l’Hexagone, la technologie V2G n’est pas en reste. Nissan et le groupe EDF viennent de signer un accord de coopération visant à accélérer ensemble le déploiement de la mobilité électrique, notamment grâce à la recharge intelligente des véhicules électriques. Dans le cadre de cet accord de coopération, Nissan fournit des véhicules électriques compatibles avec le V2G et le groupe EDF se charge de proposer des solutions de recharge V2G et des services associés.
Considéré comme le fleuron français du V2G, Dreev, une filiale du groupe EDF, a annoncé le lancement de ses activités en mai dernier. L’entreprise compte déjà plusieurs déploiements à son actif dont un lancé à Nice au début du mois d’octobre.
Associant « Vehicle to Grid » et « Vehicle to Home », cette expérimentation compte deux véhicules électriques Nissan et deux bornes de recharge bidirectionnelles fournies par la filiale d’EDF au groupe de presse Nice Matin.
« C’est du gagnant-gagnant. Pour le client puisqu’il est rémunéré pour ce service, mais aussi pour le réseau qui peut être allégé lors des périodes de tension » résume Luc L’Hostis, Directeur des Collectivités, Territoires et Solidarités Méditerranée au sein d’EDF, dans une interview accordée à l’AVEM.
EDF n’est d’ailleurs pas le seul énergéticien à déployer le V2G en partenariat avec Nissan. Considéré comme l’un des plus gros fournisseurs d’énergie en Europe, Enel s’est associé avec la marque nippone pour la mise en œuvre de programmes pilotes au Danemark, aux Pays-Bas ainsi que dans les villes de Rome et de Gênes.
Aujourd’hui centré sur les entreprises pour des raisons réglementaires, le Vehicle-to-Grid évoluera naturellement vers des applications à destination du grand public.
A l’instar du concept « Vehicle-to-home » devenu réalité au Japon, de nombreux foyers pourront à terme bénéficier de cette technologie, avec à la clé des économies pour le foyer équipé et un impact positif sur le réseau électrique.
La suite de votre contenu après cette annonce
Notre Newsletter
Faites le plein d'infos, pas d'essence !
S'inscrire gratuitement