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Mis sous pression par ses actionnaires, le groupe tricolore a officiellement acté son changement de nom et de logo ce vendredi 28 mai.
Au revoir Total, bienvenue TotalEnergies ! Évoqué par le patron du groupe il y a quelques jours, le changement de nom du géant de l’énergie a été officiellement voté ce vendredi 28 mai par les actionnaires.
Avec cette nouvelle dénomination, le groupe présente un nouveau logo plus en phase avec ses ambitions multi-énergies. Car si Total, désormais TotalEnergies, s’est construit sur la base du précieux or noir, il a depuis plusieurs années diversifié ses activités, notamment par le rachat de nombreuses sociétés comme Direct Energie. Biogaz, électricité, solaire, éolien, hydrogène, biomasse… s’il continue à tirer une grosse partie de ses bénéfices des énergies fossiles, le groupe met le paquet dans les énergies vertes.
La mobilité électrique fait évidemment partie des actions du groupe. Dans le domaine des infrastructures de charge, Total a récemment annoncé un plan ambitieux d’équipement de ses aires d’autoroutes. Il a également repris à Izivia la gestion du réseau Bélib’ à Paris.
À lire aussiCharge ultrarapide : Total va équiper 300 stations en France d’ici fin 2022Ce changement de nom et de logo suffira-t-il à redorer l’image de Total ? Rien n’est moins sûr et certaines ONG n’ont pas manqué de dénoncer la « stratégie climaticide » de la major pétrolière et gazière.
« Total a beau tenter de cajoler ses actionnaires en maintenant ses dividendes, ses tours de passe-passe ne tiennent pas face à la science : ses projets d’expansion pétrolière et gazière sont en contradiction avec un avenir viable. L’AIE a confirmé qu’il ne peut y avoir de nouveaux projets d’exploitation des énergies fossiles si on veut limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C. Mais Total considère que la position de l’AIE est trop radicale et compte poursuivre sa fausse stratégie climat qui augmente sa production de gaz de 30 % et maintient celle du pétrole, avec de nouveaux projets climaticides » a réagi Edina Ifticène, chargée de campagne pétrole chez Greenpeace France, dans un communiqué diffusé à l’issue du vote.
À l’échelle mondiale, Total n’est pas le seul groupe pétrolier à être mis sous pression pour faire évoluer sa politique climatique. Accusé de laxisme écologique par plusieurs ONG, Shell a été condamné ce 26 mai par la justice néerlandaise à réduire ses émissions de CO2 de 45 % d’ici 2030 par rapport à 2019. Une décision historique !
Aux États-Unis, ce sont les géants ExxonMobil et Chevron qui ont été pris à parti par l’opinion publique et les actionnaires. Ce mercredi, ces derniers ont voté une mention visant à forcer les deux groupes à lutter plus efficacement contre le réchauffement climatique…
Le monde change et l’opinion n’est pas dupe. Il faudra bien plus que de simples actions de communication pour permettre à ces grands groupes pétroliers de redorer leur image.
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