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Habitant à Paris dans le 18ᵉ arrondissement, Bruno Spalvieri a décidé les copropriétaires à faire pré-équiper pour la recharge des véhicules électriques les cinquante places de parking de sa résidence. Le Mercedes EQA 250+ s’est ensuite imposé à lui.
Bruno Spalvieri a le rire facile et raconte avec vivacité ce qui lui tient à cœur. Commercial en prestations pour une société informatique, c’est avec enthousiasme qu’il a souhaité témoigner de son action pour préparer les places de parking à l’arrivée des voitures électriques dans sa copropriété. Membre du conseil syndical de la résidence, son investissement est une sorte d’appel à en faire autant lancé à des électromobilistes ou futur adoptant de la mobilité électrique.
C’est bien connu : il suffit parfois d’une seule personne qui sait écouter et trouver les bons arguments pour qu’une situation évolue. Notre lecteur a su endosser le bon rôle au bon moment, exploitant un contexte morose pour agir et animer la collectivité privée : « En 2020, en pleine pandémie de Covid-19, je me suis lancé dans les démarches pour faire pré-équiper la résidence pour la recharge. Je n’avais pas encore de voiture électrique et pourtant j’en étais déjà passionné depuis des années ».
Son intérêt pour les VE dépasse largement le cadre du sensible : « Je les vois comme l’avenir de la mobilité. J’aime beaucoup conduire, et l’électrique m’apparaît comme un bon moyen de réduire mon empreinte carbone. J’ai été un des premiers à avoir essayé la Renault Zoé en 2013. Mais elle était trop chère pour moi à l’époque. En attendant de pouvoir avoir ma propre voiture électrique, je roulais avec une Peugeot 308 essence ».
C’est avec courage que Bruno s’est lancé dans les démarches : « J’ai appelé Enedis et EDF. À l’époque, je n’y connaissais rien. J’ai été aidé par la filiale Izi by EDF. Une pré-étude a été réalisée. Il fallait déjà savoir s’il y avait suffisamment de puissance disponible pour pré-équiper les cinquante places de parking de la résidence. Dans le cas contraire, il aurait fallu effectuer des travaux de génie civil qui auraient bien fait grimper la note ».
Ça passait à condition de revoir un peu à la baisse l’idée de départ : « J’aurais aimé que l’on parte sur l’installation de bornes 11 kW en triphasé. Ce n’était pas possible en raison d’un blocage technique. C’est pourquoi nous sommes partis sur du 7 kW monophasé. Ce qui représente déjà un dimensionnement pour 350 kW de puissance [NDLR : 50 places de parking x 7 kW] ».
Une solution a été retenue : « Nous avions le choix entre trois propositions et nous avons opté pour le réseau Enedis. Le précâblage est donc disponible, à chacun ensuite de faire installer une borne lorsqu’il le souhaitera ».
À lire aussiTémoignages – Voyager en voiture électrique avec des enfants en bas âge, est-ce possible ?La décision pour le pré-équipement du parking remonte à 2022 : « Elle a été prise lors d’une assemblée générale. La question était : ‘Êtes-vous d’accord pour électrifier les places de parking ?’. Comme j’ai présenté les choses en disant que c’était l’avenir, tout le monde a accepté ».
Dès cette année-là, douze places ont été équipées d’une borne : « Il n’y a encore que trois voitures électriques dans la copropriété. En plus de ma Mercedes EQA 250+, ce sont une Volvo et une BMW. Les neuf autres copropriétaires ont fait installer une borne en pensant à l’avenir et parce que ça donne de la valeur au logement. Le faire tout de suite leur évite d’avoir à effectuer de lourdes démarches ultérieurement ».
Que trouve-t-on dans le garage de Bruno ? « Il y a donc une borne Hager 7 kW, et un coffret métallique Michaud aux normes et qui abrite un compteur Linky, un différentiel et un disjoncteur. En plus de celui pour le logement, j’ai donc un second abonnement électrique chez EDF pour mon garage, en 9 kVA avec le tarif Tempo. Je branche aux heures creuses. Sur ce compteur, j’ai une consommation mensuelle qui oscille entre 800 et 900 kWh. Je roule 35 000 à 40 000 km par an ».
Quand Bruno a fait installer sa borne de recharge, il n’avait pas encore de voiture électrique : « Pendant des années, je n’ai pas trouvé un modèle à mon goût. Mais la passion était bien déjà là, sinon je n’aurais pas passé autant de temps pour effectuer toutes les démarches de pré-équipement dans ma copropriété. Mon projet remonte à une dizaine d’années ».
Un événement a précipité le mouvement : « L’année dernière, j’ai eu un problème avec le fameux moteur PureTech de ma Peugeot 308. La panne sur l’autoroute A13 a failli me faire avoir un accident. C’est là que je suis tombé amoureux de la Mercedes EQA. Venant de me faire avoir par Peugeot, je n’allais pas regarder ses voitures électriques. Les Tesla sont trop épurées pour moi. J’avais envie de me tourner vers un constructeur phare qui produit des véhicules de haute qualité ».
C’est donc très décidé que notre lecteur a poussé la porte d’une concession Mercedes : « Je me souviens, c’était le samedi 16 septembre 2023. Le commercial prenait son temps à me présenter le véhicule. Je lui ai dit qu’il pouvait sortir le bon de commande tout de suite. Elle était à 50 000 euros, mais j’ai pu l’avoir à 47 000. Environ un mois après, elle m’était livrée ».
Grâce à son installation, Bruno a pu calculer la perte entre ce qui entre dans le pack lithium-ion et la consommation affichée au compteur : « Elle est de 9 %. La batterie de ma Mercedes EQA 250+ a une capacité énergétique utile de 70 kWh. Si je veux mettre 70 kWh dedans, le compteur Linky indiquera 76 kWh. Chez moi, le plein me coûte dans les dix euros, soit 2,50 euros pour 100 km en moyenne. Et cela, pour une belle voiture très agréable à conduire. Un SUV thermique équivalent consommerait environ 8 litres, soit 14 euros pour parcourir 100 km ».
En cycle mixte WLTP, cette voiture électrique est annoncée avec une autonomie de 529 km : « En roulant tranquillement en Ile-de-France, j’obtiens jusqu’à 450 km. Si je prends l’autoroute en hiver quand il fait un peu froid et que je dois mettre le chauffage, l’autonomie tombe à 350 km ».
Une seule fois il a été pris de court par le rayon d’action : « C’était en janvier de cette année, ça ne faisait que trois mois environ que j’avais reçu ma nouvelle voiture. Je n’avais donc pas encore l’habitude. Ce soir d’hiver, je roulais sur l’autoroute, pensant bien pouvoir rentrer chez moi sans devoir recharger en cours de route. Pourtant, il a fallu que je m’arrête vers 23 h 00. Attendre par -4° C m’a un peu agacé. Maintenant je connais mieux le véhicule : dans la même situation, je me débrouillerais autrement aujourd’hui ».
À lire aussiTémoignage – Que pensez-vous du choix d’une Seat Mii Electric pour Pierre, notre rédacteur en chef ?Bruno recharge très peu à l’extérieur : « La dernière fois remonte à environ deux mois. Mes parents sont à 350 km de chez moi : je peux aller les voir sans m’arrêter pour recharger. Chez eux, j’ai installé la borne murale Ultimate Speed de Lidl. Ce qui revient moins cher qu’une prise renforcée et d’acheter un câble chez Mercedes pour la recharge domestique. Et en plus, sur ce matériel, le câble est déjà dessus, ce qui est plus pratique. Pour moi, c’est le système idéal ».
Notre lecteur ne peut cependant pas l’utiliser à sa pleine puissance de 11 kW en triphasé : « L’abonnement électrique de mes parents n’est que de 6 kVA monophasé. Je ne peux donc exploiter cette borne qu’à 3,6 kW, son maximum dans ce cas. Ce qu’il y a de bien aussi avec elle, c’est qu’elle compte les kilowattheures consommés. Ce matériel ne sert pas qu’à moi. Nous sommes plusieurs dans la famille à rouler en électrique et à en être très contents ».
Lui-même apprécie tout particulièrement dans son EQA « son silence le plus total et l’absence de vibrations. Je me sens beaucoup plus reposé avec elle qu’avec un modèle thermique. Je trouve jolie la carrosserie et raffiné l’intérieur. Cette voiture électrique satisfait ma passion, me procure du plaisir à la conduite et me permet d’être plus léger pour la planète ».
Automobile Propre et moi-même remercions beaucoup Bruno pour sa réactivité, sa confiance et son témoignage qu’il nous a proposé.
Afin de ne pas décourager nos lecteurs de témoigner dans le futur, tout commentaire désobligeant à l’encontre de nos interviewés, de leur vie, de leurs choix, et/ou de leurs idées sera supprimé. Merci de votre compréhension.
Philippe SCHWOERER
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