AccueilArticlesTémoignage : voici pourquoi la MG4 accidentée d'Adrien est immobilisée depuis 9 mois

Témoignage : voici pourquoi la MG4 accidentée d'Adrien est immobilisée depuis 9 mois

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La MG4 accidentée d'Adrien
La MG4 accidentée d'Adrien

C’est en roulant à 120-130 km/h sur l’autoroute A13 en février dernier qu’Adrien a été surpris par un sanglier. Malgré le violent choc, personne n’a été blessé à bord. La MG4 a en revanche beaucoup souffert. Sur le papier, il ne faudrait cependant pas longtemps pour la réparer, mais le constructeur est loin de se montrer réactif pour fournir les documents nécessaires et faire venir des pièces depuis la Chine.

Deux voitures électriques dans le foyer

Il y a encore trois ans, Adrien roulait dans une Citroën Xantia 1,8 l injection : « Une fois que je suis tombé en panne avec, on m’a prêté une DS3 E-Tense, ce qui m’a donné envie de rouler en voiture électrique. J’ai d’abord pris une Volkswagen e-Up! que j’ai toujours. Mais au bout d’un an et demi, j’ai voulu un modèle plus adapté aux longs trajets. Je me suis débarrassé de la Xantia dont le compteur affichait plus de 350 000 km pour bénéficier de la prime à la conversion en signant pour une MG4 ».

Notre lecteur de 27 ans avait hésité un temps avec un Tesla Model Y Propulsion alors affiché à 42 000 euros : « Travaillant pour un loueur de véhicules, j’avais entendu parler en bien de la MG4. Je me suis intéressé aux spécifications techniques et j’en ai déduit que, en rapport qualité/prix, elle se situait plutôt pas mal. Avec le Model Y, j’aurais eu entre 50 et 100 km de plus en autonomie, mais il m’aurait coûté 8 000 euros plus cher ».

La MG4 en finition Luxury est arrivée dans le foyer en septembre 2023. En se rendant en Normandie depuis la région parisienne avec sa femme le 13 février suivant, il ne s’attendait pas à être stoppé net sur l’autoroute : « Nous avions de 250 à 300 km à parcourir. À une centaine de kilomètres de Paris, sur l’autoroute A13, à hauteur de Louviers, un sanglier de 80-100 kg a surgi du bas-côté. Je roulais à 120-130 km/h. C’était vers 23 h 00 : il n’y avait pas grand monde, heureusement ».

« La MG4 a eu un comportement exemplaire »

Adrien en est persuadé, « la MG4 a eu un comportement exemplaire. J’ai été agréablement surpris. Les airbags se sont correctement déclenchés et la batterie haute tension s’est mise en sécurité. La voiture qui s’est alors retrouvée en roues libres n’a pas dévié de sa trajectoire. J’ai pu rejoindre la bande d’arrêt d’urgence et immobiliser le véhicule. L’appel automatique au 112 a été correctement effectué ».

La MG4 accidentée d'Adrien
La MG4 accidentée d'Adrien
La MG4 accidentée d'Adrien

Le Francilien n’en revient toujours pas vraiment : « Personne n’a été blessé à l’intérieur, ni même notre chien ou nos deux chats. Nous n’avons pas eu besoin des secours, juste d’une dépanneuse. Pourtant, le choc a été très violent : le sanglier est mort sur le coup. Les dégâts matériels ont été importants : toute la partie avant du véhicule était défoncée ».

Lorsque la MG4 part sur le plateau, l’électromobiliste n’imagine pas qu’il va être privé de sa voiture pendant des mois : « Elle a été rapatriée à la concession MG d’Evreux. Comme celle-ci ne réalise pas d’opérations de carrosserie, mon véhicule a été envoyé à Louviers dans un établissement partenaire. C’est là que l’expert mandaté par mon assurance est venu constater les dégâts pour produire son rapport. La spirale infernale a alors débuté ».

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Six mois pour recevoir le rapport d’expertise

Déjà trois mois perdus pour obtenir un simple document : « Comme je n’avais pas de nouvelles, j’ai dû passer de nombreux appels téléphoniques à mon assureur, au cabinet d’expertise, à la carrosserie et au concessionnaire. L’expert a fini par m’indiquer que ni lui, ni le carrossier, ni la concession n’avaient à leur disposition les schémas éclatés du véhicule permettant de recenser les pièces à remplacer. Il a fallu trois mois et des relances auprès de MG France et MG Europe pour qu’il reçoive enfin les documents ».

Ce n’est pourtant pas là la fin de l’histoire : « Les documents ne mentionnaient pas les prix unitaires des pièces. Il a fallu les réclamer. Il manquait aussi le protocole à suivre concernant la batterie en cas d’accident. Sur certaines voitures électriques, s’il y a déclenchement des airbags, il faut remplacer le pack. En juillet 2024, MG n’avait toujours pas communiqué ce protocole. Pendant cinq mois, je n’ai pas pu savoir si la réparation de ma voiture serait économiquement valable ».

La réponse est enfin arrivée : « MG n’impose pas systématiquement le remplacement de la batterie dans un accident comme celui que j’ai connu. Dans le cas contraire, le montant total de l’intervention se serait élevé dans les 22 000 euros. Elle n’aurait alors sans doute pas été réparée. Dans cette histoire, même la concession a éprouvé des difficultés à obtenir des information de la part de MG France ».

Pas sûr de retrouver la MG4 avant la fin 2024

Dans son procès-verbal daté du 28 août 2024, l’expert estimait à 9 123,80 euros TTC la réparation des « dommages apparents » après application d’une remise de 3 %. Sans cette dernière, la part TTC des pièces s’élevait à 8 171 euros environ pour 1 236 euros de main d’œuvre : « Il aura fallu au final six longs mois pour obtenir le rapport d’expertise ».

La MG4 accidentée d'Adrien
La MG4 accidentée d'Adrien

Ce dernier indique seulement deux jours et demi de travaux. Pas si simple encore une fois : « À peu près 80 % des pièces nécessaires à la réparation de ma voiture sont en stock en Europe. Le reste doit être expédié depuis la Chine par cargo, avec à nouveau trois mois de délai. C’est l’importance des dégâts sur ma MG4, nécessitant des pièces que l’on ne remplace pas habituellement, qui cause ce problème ».

Il restera encore une étape incontournable : « L’expert devra constater le travail effectué. On m’a fait comprendre que si je récupérais ma voiture en fin de l’année 2024, ce serait très bien. Je suis dépité. C’est très rageant de se dire qu’on doit faire face à plus de dix mois d’attente pour une intervention qui ne prendra au final que deux jours et demi. En attendant, je paye chaque mois un loyer de 350 € et 75 € d’assurance pour une voiture dont je ne peux pas me servir ».

4 250 euros au minimum perdus

Dans cette affaire, Adrien a constaté : « Tout le monde se renvoie la balle. Mon assureur me dit que c’est à cause de l’expert si j’ai dû attendre autant, l’expert rejette la faute au carrossier et ce dernier pointe MG France. Au final, celui qui se fait avoir, c’est moi ! Au bout de 10 mois, j’aurai perdu 4 250 €. Je n’ai pas eu droit à un véhicule de remplacement ni à une compensation de la part de MG ».

Notre lecteur met en garde : « Tous les automobilistes qui roulent en France avec des voitures chinoises comme des BYD, Zeekr ou autres risquent de vivre la même mésaventure que moi en cas d’accident. Aujourd’hui, en raison de son manque de réactivité, j’apprécierais que le constructeur fasse un geste, par exemple concernant les loyers, même si l’organisme financeur partenaire pour la LOA est Sofinco ».

La Volkswagen e-Up! d'Adrien
La Volkswagen e-Up! d'Adrien

Dans son malheur, le jeune électromobiliste bénéficie d’un petit avantage : « J’ai toujours ma Volkswagen e-Up! en LLD que je peux utiliser en remplacement. Je n’avais pas voulu la rendre de façon anticipée à cause des pénalités que j’aurais dû payer. Si j’avais eu à louer une voiture de remplacement, le coût total aurait été tout simplement insupportable ».

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Envie de rouler à nouveau très vite avec sa MG4

Ce n’est pas forcément très courant après la situation qu’il connaît, mais Adrien ne reporte pas sur sa voiture le désamour qu’il peut aujourd’hui éprouver à l’encontre de la marque. C’est en particulier en raison du comportement exemplaire de sa MG4 lors de l’accident : « J’en veux au SAV. J’ai l’impression qu’ils n’en ont à peu près rien à faire des clients une fois que la voiture est vendue. En revanche la MG4, elle, ne m’a pas déçu ».

En cinq mois, il a eu le temps d’apprécier sa compacte électrique sur un peu plus de 10 000 km : « Sa puissance de recharge de 140 kW permet d’aller loin. Depuis la région parisienne, je suis, par exemple, allé en Andorre. C’est à environ 900 km de chez moi. J’ai vraiment hâte de la retrouver et j’ai vraiment envie de continuer à rouler avec elle ».

Notre lecteur pointe cependant des promesses qui n’ont pas été tenues par la marque : « Pour la fin de l’année 2023, il avait été promis une première mise à jour à distance (OTA). Ce n’est pas le cas. On devait aussi avoir un planificateur d’itinéraires. Il n’est toujours pas déployé. Ça nous fait déjà presque un an de retard ».

Automobile Propre et moi-même remercions beaucoup Adrien pour sa confiance et son témoignage qu’il nous a proposé.

Afin de ne pas décourager nos lecteurs de témoigner dans le futur, tout commentaire désobligeant à l’encontre de nos interviewés, de leur vie, de leurs choix, et/ou de leurs idées sera supprimé. Merci de votre compréhension.

Avis de l'auteur

Après un accident de la route ou un événement qui aurait pu avoir des conséquences malheureuses en utilisant une voiture, il est assez courant de changer de modèle. Ce n’est pas toujours le cas. Qu’on se souvienne par exemple de la volonté du général de Gaulle de continuer à rouler en Citroën DS après l’attentat du Petit-Clamart le 22 août 1962 ! Et ce, en raison du comportement exceptionnel du véhicule avec les pneus avant gauche et arrière droit crevés par les agresseurs. Adrien et sa femme ont aussi apprécié la réaction de leur MG4 après le violent choc avec un sanglier qui, lui, ne s’est pas relevé. Même avec la mésaventure qu’il connaît encore actuellement, son témoignage place la compacte chinoise comme un modèle capable d’avoir des réactions saines et sûres. Le déclenchement des airbags, l’appel au numéro de secours, la mise en sécurité de la batterie, la possibilité de se garer en roues libres sur la bande d’arrêt d’urgence : le scénario est parfait. Il faut aussi reconnaître le rôle du conducteur qui a su rester maître de son véhicule et ne pas avoir un geste malheureux, comme par exemple un coup de volant brutal.

Philippe SCHWOERER

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