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Thierry Jamet vend des caravanes. Sa voiture : Une Kia EV6 avec laquelle il n’hésite pas à tracter. Qui mieux que lui peut témoigner et conseiller les automobilistes pour passer à l’électrique tout en continuant à pratiquer le caravanage ?
Avec sa compagne Nathalie, Thierry Jamet a fondé à la Ferté-Bernard, dans la Sarthe, la société Caravane 2000. Il a délaissé un gros 4×4 diesel pour devenir électromobiliste dans un souci d’écologie. Il a bien entendu choisi le modèle en fonction de ses aptitudes à tracter.
Ainsi la Kia EV6 dont les versions à batterie 77 kWh peuvent tirer une remorque jusqu’à 750 kg, ou 1 600 kg si elle est freinée, et même 1 800 kg désormais avec la déclinaison GT. Mais attention : une lourde voiture avec une grande caravane vont vite dépasser les 3,5 tonnes de PTAC qui constituent la limite légale pour conduire avec un permis B un véhicule, attelé ou non.
Interrogé dans son établissement par notre rédacteur en chef Pierre Desjardins, Thierry Jamet dédramatise la situation : « Depuis quelques années, on peut passer un stage de 6 heures en auto-école pour obtenir le permis B96 qui permet de passer de 3,5 à 4,250 tonnes ».
De plus en plus d’électromobilistes s’interrogent sur la possibilité de vivre des vacances en caravane avec les voitures électriques. Elles sont de plus en plus nombreuses à le permettre. Mais comment connaître le poids qu’un véhicule peut tracter ? « Il y a un calcul simple à faire avec la carte grise : F3 – F2. Il n’est pas spécifique aux voitures électriques », répond Thierry Jamet.
F3, c’est le PTRA, c’est-à-dire la limite de poids à respecter avec un véhicule en comprenant son attelage et leur chargement respectif. Le PTAC (F2) définit, pour l’engin seul, le poids total autorisé en charge avec les passagers, dont le conducteur, et ce qu’ils emportent avec eux.
« En fonction du résultat de ce calcul, on peut choisir le type de caravane que l’on souhaite. Le choix des clients influe sur sa taille. Ainsi avec l’organisation intérieure, en particulier pour le lit qui peut être central, transversal ou à la française », prévient-il.
À lire aussiEssai Kia EV6 : on a testé le SUV électrique sur 2 300 km« Il faut aussi surveiller les équipements à choisir en plus. Un déplace-caravane, par exemple, pèse autour des 55 kg. Il est à rajouter au poids à vide de la caravane. La climatisation, c’est 33 kg, un store banne, c’est 30 kg, et ainsi de suite. On recalcule les poids de manière à déterminer combien de charge utile les gens auront pour voyager », explique Thierry Jamet.
« Il leur faudra bien de l’eau, du gaz, des vêtements, de la vaisselle. Ils doivent donc disposer d’une charge utile raisonnable », souligne-t-il. Tout cela va réduire l’autonomie. Mais de combien au final ?
Avec sa Kia EV6, notre interlocuteur a observé une division par 2 quasiment : « À vitesse raisonnable, elle a une autonomie de 480 km. Avec mon épouse, nous sommes partis en vacances dans le Mercantour en attelant une caravane. L’autonomie est alors descendue à 250 km ».
« La baisse de l’autonomie est à bien intégrer. Sur de grandes distances, il faut bien préparer son déplacement. On voyage d’une autre manière, en anticipant. On ne peut pas se permettre de tomber en panne avec une caravane. C’est pourquoi il faut de bons outils, comme le planificateur de Chargemap qui indique où s’arrêter et évite de trop stresser sur le parcours », conseille Thierry Jamet.
Au fait, sur la Kia EV6, la prise de recharge est située à l’arrière droit. Est-ce que cet emplacement pose un problème pour recharger avec un attelage ? L’interlocuteur de Pierres Desjardins reconnaît « qu’il a dû décrocher la caravane dans pas mal de stations afin de bien positionner le véhicule » devant la borne.
Il modère : « On trouve quand même des stations, notamment dans le Massif Central, sur autoroute, où, comme dans une station-service classique, on n’a pas eu besoin de dételer. Il faudra que nos têtes pensantes puissent nous équiper de cette manière-là, parce qu’on va de plus en plus vers la traction électrique », prévoit-il.
Nathalie et Thierry Jamet ont voulu tester le caravanage avec une voiture électrique, en particulier car ils avaient entendu des avis négatifs à ce sujet : « Ce n’est pas possible », « Ça va être compliqué », « Tu vas attendre beaucoup pour effectuer tes recharges au mois d’août ».
Ils ont effectué deux voyages attelés à ce jour. Le premier, c’était en se rendant au Castellet pour assister au grand prix de France de Formule 1. « Nous n’avions pas très bien préparé notre déplacement. Nous avons connu quelques mésaventures de débutants », se souvient-il. Pour le séjour dans le Mercantour, « on a passé des vacances formidables sans stress ». Ce qui lui a donné le goût de repartir encore plus loin, et pourquoi pas à l’étranger.
« On voudrait faire la Norvège. Il faudrait que je localise les grosses bornes, les Ionity, est-ce qu’il y en a de disponibles un peu partout, comme déjà en France ? Quand on sort de l’autoroute, où recharger. Dans le Mercantour, les offices de tourisme ont installé des bornes 50 kW dans des petits villages un peu partout. Ça dépanne, et on peut rejoindre nos lieux de vacances sans aucun problème, dès lors que l’on programme tout ça », conclut-il.
La rédaction d’Automobile Propre remercie beaucoup Thierry Jamet pour son accueil et son témoignage éclairé et très instructif. Une expertise unique dans le domaine du caravaning électrifié qu’il met au service de Caravane 2000 (02 43 93 09 00).
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