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Témoignage - Rédac'chef adjoint de Cleanrider, Régis a remplacé son Tesla Model Y par un Model Y

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Après Pierre Desjardins et sa Seat Mii électrique, c’est au tour de Régis Jehl, rédacteur en chef adjoint de Cleanrider contribuant aussi à Automobile Propre, de présenter sa voiture électrique. Il s’agit d’un Tesla Model Y qui remplace… un Tesla Model Y.

Une peinture à la présentation changeante

C’est un Tesla Model Y Propulsion Long Range que Régis a acheté en mai dernier, dans une couleur un peu particulière : « J’ai choisi le Midnight Cherry Red [NDLR : En option à 2 600 euros au 25 septembre 2024]. Celui que j’avais auparavant était blanc, et quand j’ai acheté le nouveau, le blanc était en option. Quitte à mettre un peu plus d’argent, on est passé sur du rouge ».

En fonction de la luminosité extérieure, l’apparence évolue : « On peut dire qu’on a trois coloris différents. En plein soleil, on a un rouge bien vif ; quand le temps est maussade, on a une couleur prune ou chair de cerise ; en soirée, elle devient presque noire. J’aime bien ce côté triple ton ».

Cette présentation est rehaussée par des enjoliveurs noirs à la place du gris de série : « Je trouvais que ça collait un peu plus avec la teinte de la carrosserie et je souhaitais quelque chose qui se rapproche du design d’origine avec un look aéro un peu turbine. J’ai aussi choisi ce modèle précis parce qu’il recouvre un peu plus la jante, la protégeant des coups de trottoir ».

Équipements utiles

Un autre accessoire de protection a été ajouté à l’avant sur le Tesla Model Y de Régis : « Les bavettes évitent de trop salir la voiture. Dès qu’il pleuvait un tout petit peu, avec ce coloris foncé, la voiture était bonne à laver. Et puis cet accessoire protège des projections de gravillons sur l’arrière du véhicule. C’est un des petits défauts du Model Y. avec les bavettes vendues une quarantaine d’euros par Tesla, on limite ce risque ».

Petite personnalisation aussi à l’arrière en remplaçant le logo de la marque par son nom : « C’est ma touche que j’aime bien, un peu en avance par rapport à ce que fait Tesla. C’est d’origine sur la Tesla Model 3 Highland, mais pas encore sur le Model Y ».

Le véhicule est aussi équipé d’une barre d’attelage que Tesla propose à 1 350 euros : « Elle me sert beaucoup pour transporter mes vélos et tracter la remorque quand je vais à la déchetterie ». À noter que le constructeur a fait homologuer ce modèle pour tirer avec cet équipement une charge jusqu’à 1 600 kg.

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« Un puits sans fond »

Derrière le hayon électrique, le volume du coffre reste toujours impressionnant. Pour Régis, l’habitabilité est le plus gros avantage du Tesla Model Y : « Il y a un premier sous-coffre plus un second très fin, mais dans lequel on peut mettre pas mal d’habits dedans quand on va en vacances ». Le fonctionnement de la tablette a cependant changé : « Avant, elle se repliait en trois, mais maintenant plus qu’en deux parties. Du coup, elle reste ouverte à moitié dans le coffre, d’où un accès moins pratique ».

N’oublions pas les espaces additionnels : « Il y a le coffre avant et les deux aumônières sur les côtés de celui à l’arrière. C’est un puits sans fond, souple, et vraiment top pour la vie de famille. Moi qui jardine et bricole beaucoup, pour aller chercher ce qu’il me faut dans les magasins ou passer à la déchetterie, c’est un véhicule du quotidien aussi très agréable pour ça ».

L’usage est aussi facilité par quelques astuces d’aménagements : « J’ai ajouté des bacs en caoutchouc un peu souple dans les aumônières qui permettent de stocker des trucs qui pourraient couler. Ils se ferment avec des petites planches qui devraient être fournies d’office et qui permettent d’avoir un plancher entièrement plat d’un bout à l’autre ». La plateforme est aussi recouverte d’un revêtement imperméable.

Optimisation des espaces de rangements

Des protections ont également été ajoutées aux places avant : « J’ai mis sur la tablette centrale de l’alcantara comme on en trouve un peu dans le reste de l’habitacle. De base, c’est un plastique un peu dur qui se raye vite. C’est plus sympa, plus quali et ça fait moins de bruit quand on pose quelque chose dessus ».

Dans la même idée, le double porte-gobelet a été revêtu de silicone. Les espaces de rangement ont été maximisés avec un bac caché sous le siège du passager et des petits casiers sous l’accoudoir et la trappe à glissières : « Les rangements d’origine sont assez vastes, mais pas organisés. Il faut tout acheter à part. C’est un peu dommage compte tenu du prix du véhicule de se retrouver à aller chercher ça à droite à gauche. Rien ne vaut très cher. C’est à chaque fois dix euros par-ci, dix euros par-là ».

La tablette tactile a reçu la dernière mise à jour au moment de la réalisation de l’entretien vidéo par Max Freyss : « Tesla a mis l’accent sur le dynamisme de présentation. Je trouve que c’est sympa, c’est chouette, c’est beau à voir, mais ça n’apporte pas de plus-value à l’usage ».

15 kWh/100 km de conso moyenne

Alors que Régis a parcouru 5 600 km avec son nouveau Model Y, il relève 19,6 kWh/100 km de consommation moyenne : « Ça peut paraître élevé, mais j’ai fait 2 400 km cet été avec quatre vélos sur l’attelage. J’avais pour ces trajets une conso moyenne de 24 kWh/100 km à peu près. Sur mes mille derniers kilomètres, j’ai 15, ce qui est ma consommation en mixte de tous les jours au printemps et à l’été, avec de l’autoroute, des nationales, des voies rapides et de la ville. Ce sera davantage cet hiver, déjà parce que je roulerai avec des pneus neige ».

Auparavant, le rédacteur en chef adoint de Cleanrider avait déjà un Tesla Model Y : « C’était un Propulsion classique que j’avais acheté en octobre 2022. On a fait 35 000 km avec ce premier véhicule électrique chez nous. C’était un choix à la fois écologique et économique. Avec lui, nous avons un peu sillonné toute la France et sommes partis à quatre en vacances avec les coffres bien chargés et les vélos sur l’attelage ».

Entre ses deux Model Y, quelques caractéristiques techniques sont différentes : « En termes de puissance, on est à 350 ch contre 300 pour la Propulsion classique, et j’ai la batterie de 77 kWh. C’est cet élément qui m’a fait changer de voiture plus que l’augmentation des performances : 300 ou 350 ch, comme je conduis, ça ne change pas grand-chose ».

« Se faciliter la vie »

Faut-il changer ses habitudes de pauses sur l’autoroute quand on passe d’une voiture thermique à une électrique, en particulier une Tesla ? Ce n’est pas ce que Régis souhaite pour sa propre petite famille : « Avant, nous nous arrêtions sur les aires d’autoroute. On continue à faire pareil. On pourrait très bien suivre le planificateur d’itinéraires de la voiture et s’arrêter aux superchargeurs Tesla pour payer un peu moins cher, mais on préfère ne pas sortir de l’autoroute et se faciliter la vie ».

Ce qui ne pose plus de difficultés aujourd’hui : « Puisqu’il y a des stations de recharge à toutes les aires de service, ça se passe super bien, pas besoin de s’inquiéter de trouver ou pas de quoi recharger. Avec toutes ces aires équipées, il y aura toujours une solution ».

Le Model Y classique était un peu juste en autonomie dans ces conditions : « Au quotidien, ça allait. Mais, sur autoroute, à cause de la surconsommation due à l’attelage, des fois, on ne pouvait pas rouler aussi longtemps qu’on le voulait avant de devoir s’arrêter. Selon le terrain ou le vent, au bout d’une heure et demie, il fallait parfois déjà passer par la case recharge. On avait un peu cette sensation de ne pas avancer. C’est pour ça qu’on s’est tournés vers ce modèle à longue autonomie ».

Une autonomie désormais suffisante pour l’autoroute

En allant cet été dans le sud-ouest depuis l’Alsace, Régis a pu constater le confort d’usage sur autoroute que lui apporte sa nouvelle voiture : « Les pauses, on ne les faisait pas forcément parce que la voiture avait besoin d’une recharge. Il restait parfois encore 30 % d’autonomie. Ce qui n’est pas forcément optimal pour la brancher, mais nous, il fallait vraiment qu’on s’arrête. Ainsi, on a un peu retrouvé des habitudes de roulage proches du thermique ».

Avec l’ancienne Model Y, l’autonomie était parfois bien chiche en raison des vélos embarqués : « Elle était ultra-variable. Mais à 130 km/h et un peu de montées, des fois, on ne dépassait pas les 170 km utiles avec la petite marge et le fait qu’on avait rechargé à 80 ou 90 % à l’arrêt précédent. J’avais tendance à raisonner en temps plutôt qu’en kilomètres, ce qui nous faisait à peu près une heure et demie entre deux recharges ».

Grâce à la batterie plus capacitaire, le rythme a changé : « En partant à 100 %, on s’est arrêtés au bout de trois heures et il restait encore 25 % de batterie. Avec seulement deux mille euros de différence entre les deux modèles, le rapport prestations/prix est meilleur compte tenu du gain d’autonomie. Même au quotidien où j’ai 400 km après recharge complète ».

Au 25 septembre 2024, le Tesla Model Y Propulsion est affiché à 40 990 euros sur le site Web du constructeur, contre 42 990 pour sa déclinaison Long Range.

Recharges

Plusieurs scénarios de recharge sont exploités par Régis : « La recharge au quotidien, c’est déjà avec la borne que j’ai chez moi. Quand il y a besoin, je branche, il y en a pour cinq secondes. J’ai aussi la chance de pouvoir recharger sur mon lieu de travail. Par contre, sur les trajets des vacances, chaque fois qu’on s’arrête, on branche. Contrairement au thermique avec lequel on fait des pauses sans toujours faire le plein ».

La confiance arrive avec l’habitude : « La première fois, on peut avoir une appréhension sur la disponibilité des chargeurs et la manière de payer. Finalement, avec une carte, on badge, on branche. Mes enfants ne sont pas encore sortis de véhicule que la recharge est déjà lancée. Je ne suis pas sûr d’une perte de temps réelle ».

Le rayon de braquage en point négatif

Après deux ans et plus de 40 000 km en Tesla Model Y, Régis pointe : « Le plus gros point négatif est sans doute le rayon de braquage. C’est un paquebot, et il n’y a pas quatre roues directionnelles comme on peut en trouver sur d’autres grands véhicules. Le parking couvert de son lieu de travail étant assez exigu, ma femme ne peut pas prendre cette voiture, c’est trop contraignant, elle toucherait partout. Le Model Y est peu agréable à manier dans les villes européennes avec des parkings serrés et des ruelles ».

Entre les deux versions du SUV électrique, le journaliste a noté quelques petites différences, telles une meilleure finition au niveau des coutures sur le volant ou l’ouverture plus silencieuse de la boîte à gants.

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Pour qui le Tesla Model Y ?

Le Tesla Model Y, une voiture à conseiller alors que l’offre en électriques se diversifie ? « Dans sa catégorie de taille et de capacité de batterie, il offre un rapport qualité/prix assez dingue. D’autres modèles sont très bien, mais sur la partie électrique pure, il y a des inconvénients par rapport au Model Y, par exemple concernant l’autonomie ou la courbe de recharge. Je conseillerais sans arrière-pensée cette voiture qui n’est pas parfaite, certes, mais qui coche énormément de cases ».

Ce véhicule intéresse en particulier « clairement les familles, avec des enfants petits ou grands. Il s’adresse aussi à ceux qui aiment voyager avec une bonne capacité d’emport, d’autonomie et un bel agrément de route. C’est une voiture très confortable sur les longues distances. Elle peut correspondre à beaucoup de cas de figure, à beaucoup de personnes ».

Régis attend désormais autre chose de Tesla : « Un modèle plus européanisé, un véhicule compact ou une citadine un peu au format d’une Renault Clio. Pour remplacer ma Peugeot e-208, ce serait génial. La marque a cependant encore une vision américano centrée. Quand Tesla nous parle d’une petite voiture, on sera sur une longueur de 4,30-4,40 m, plus proche d’une compacte ».

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