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Jusque-là très fidèle à la marque Mercedes, Olivier a remplacé son EQA à motricité intégrale par la berline électrique chinoise BYD Seal. Il serait le premier à l’avoir reçue en France, selon son concessionnaire. Notre lecteur espère en particulier retrouver une voiture fiable. Pour Automobile Propre, il explique et compare les deux univers.
Gérant d’une entreprise de vente et maintenance informatique en Vendée, Olivier se définit comme un passionné de véhicules électriques : « Je me documente beaucoup sur le sujet et suis les sorties des nouveaux modèles. Je m’intéresse en particulier aux technologies de batterie et aux progrès réalisés. Beaucoup de ceux qui critiquent les voitures électriques n’en ont jamais essayé. Ils ne peuvent pas avoir idée du plaisir qu’elles procurent ».
Son foyer est entièrement branché : « Ma femme roule avec une Mazda MX-30. Je suis passé d’un Mercedes GLC 250 4Matic à un EQA 250 Edition limitée après un essai que j’ai adoré. J’ai été le premier client de la concession de Nantes à rouler avec cette voiture. L’EQA s’appuie sur la base du GLA modifiée pour être électrique. Je l’ai conservé deux ans. A l’année, je parcours entre 25 000 et 30 000 km. C’est une voiture qui est globalement très agréable à conduire ».
Et pourtant, il espérait pouvoir la remplacer rapidement : « En deux roues motrices, c’est parfois désagréable d’avoir toute la puissance sur le train avant. J’attendais avec impatience le Mercedes EQA 350 à motricité intégrale. Quand je l’ai reçu, j’ai ressenti qu’elle était plus douce et plus agréable encore à conduire. En revanche, j’y ai perdu un peu en autonomie car la capacité de la batterie est identique sur les deux modèles ».
En plus de la qualité et de la fiabilité des modèles, notre lecteur de 53 ans recherchait un avantage précieux pour lui chez Mercedes : « Ce qui fait la valeur d’un véhicule, ce n’est pas son prix d’achat, mais la somme que l’on peut en recevoir à la revente. Chez Mercedes, les offres de reprise sont données en 5 minutes avec un niveau intéressant, sans avoir à négocier. Pour acquérir ma première Mercedes, j’ai dû prendre un crédit sur 6 ans. C’est devenu de plus en plus léger ensuite ».
Des soucis de fiabilité ont fait renoncer Olivier à la marque allemande : « J’avais une confiance aveugle en elle concernant les modèles thermiques. Sur les électriques, j’ai rencontré plusieurs problèmes. Déjà au niveau de l’électrovanne de refroidissement. C’est arrivé vers 20 000 km sur ma première EQA et au bout de 10 000 avec la seconde. Tous les modèles électriques du constructeur sont concernés, et ce, jusqu’à la prochaine Mercedes CLA qui embarquera dès 2025 des batteries BYD ».
A Nantes, le concessionnaire s’était pourtant montré à la hauteur : « En deux jours la pièce avait été changée. J’ai eu deux autres pannes ensuite. Je me suis retrouvé plusieurs fois en mode tortue. En coupant le contact et en redémarrant, l’EQA repartait bien. C’est un problème intermittent qu’on ne peut pas résoudre ».
Quel parcours intellectuel a mené Olivier de Mercedes à BYD ? « J’ai cherché dans les marques premium celle qui pouvait se rapprocher le plus de Mercedes. J’ai confiance dans le constructeur BYD qui maîtrise toutes ses voitures, de A à Z. Il fabrique quasiment tout par lui-même, y compris la batterie, à l’exception d’équipements comme les vitres, les pneus et les essuie-glaces. Ses cellules LFP en lame ne s’enflamment pas même en les perçant, et ont moins besoin d’une usine à gaz pour être bien gérées thermiquement ».
Tout cela explique, selon lui, la durée de la garantie : « Elle est de six ans sur la BYD Seal, mais de seulement deux ans sur le Mercedes EQA ». Notre lecteur est aussi sensible à l’innovation : « Avec le système Itac, la BYD Seal conserve une meilleure trajectoire et élimine les dérapages, même sur la neige. Les images sont bluffantes ».
Sur son site Internet, le constructeur chinois explique ainsi son Intelligence Torque Adaption Control : Il « remplace l’ancienne méthode consistant à rétablir la dynamique du véhicule en abaissant la prise de force, par une affectation plus intelligente du couple d’entraînement, notamment par un transfert de couple, une réduction appropriée du couple et une production de couple négatif ».
Une berline à quatre portes au caractère sportif : « J’ai choisi la BYD Seal à motricité intégrale. Ce qui me permet de bénéficier de la suspension semi-active. Je voulais cette dernière par sécurité, pour une tenue de route maximale. Le prix d’achat du véhicule était de 50 000 euros, mais je n’ai eu que 6 000 ou 7 000 euros à sortir grâce à la reprise de mon EQA 350. Je suis allé pour cela à Strasbourg, chez un concessionnaire Mercedes et Porsche. Sentant le vent tourner au sujet des voitures électriques haut de gamme, il distribue aussi désormais la marque BYD ».
Les performances de la Seal étonnent : « Je n’avais jamais eu auparavant une voiture de 530 ch capable d’abattre le 0 à 100 km/h en 3,8 s. Pour de telles performances, une Mercedes m’aurait coûté le double. Sans cela, mais à équipement et qualité identiques, j’aurais dû débourser 10 000 à 15 000 euros supplémentaires au moins ».
Olivier a justement remarqué une différence au niveau des équipements : « Chez Mercedes, il y avait des problèmes de disponibilité sur beaucoup de choses, sans pour autant une baisse les prix. Pour la caméra à 360 degrés, il fallait prendre un pack à 7 000 euros. Sur la BYD Seal, tous les équipements sont déjà là. Sa caméra 360 est un vrai régal. On peut même faire tourner le véhicule sur l’écran ».
Avoir adopté la berline branchée chinoise n’empêche pas Olivier de reconnaître les points forts des Mercedes électriques : « Le planificateur d’itinéraires connecté en temps réel est extrêmement précis, tenant compte de la topologie et des caractéristiques météorologiques. Quand il annonce qu’on arrivera à destination avec 20 % d’énergie dans la batterie, c’est bien ce que l’on constate à l’arrivée. Ce qui permet d’éliminer le stress lors des longs trajets. Les Chinois n’en sont pas encore là. J’avais aussi apprécié la régénération en mode automatique par caméra qui se cale sur le véhicule qui précède ».
Notre lecteur a déjà testé l’assistance BYD. Sa réactivité lui donne confiance dans le sérieux de la marque : « Un matin, la batterie 12 V était déchargée. Je pense que c’est parce que le véhicule était garé tout proche de la fenêtre. D’où un dialogue incessant entre lui et la clé mains-libres, avec déclenchement de l’éclairage sous les rétroviseurs extérieurs. J’ai été dépanné en moins de 45 minutes ».
Les interventions peuvent également être effectuées à distance : « J’avais aussi remarqué que la mise en route de la clim et du chauffage avec l’application smartphone ne fonctionnait pas. Le problème a été résolu dans la nuit. Pareil concernant le changement de la sonorité de l’avertisseur pour piéton ».
À lire aussiTémoignage – Les critiques de Chris sur sa Tesla Model 3 HighlandL’électromobiliste vendéen a reçu sa BYD Seal le 20 décembre 2023 : « En une semaine, j’avais déjà parcouru plus de trois mille kilomètres avec. J’ai déjà ramené la voiture depuis Strasbourg jusqu’en Vendée. Puis nous sommes allés dans les Alpes-Maritimes pour retrouver de la famille à Noël. J’ai pu remarquer que l’allumage automatique des feux et celui des essuie-glaces fonctionnent bien ».
Le régulateur de vitesse adaptatif l’a aussi convaincu : « Sous des trombes d’eau, celui de l’EQA avait du mal à gérer la situation et je recevais des messages m’indiquant que les capteurs étaient encrassés. Le système décrochait. Aucun problème sur la Seal. Ce qui montre que BYD gère bien toute la partie électronique. D’une manière générale, les aides à la conduite sont meilleures que celles de le Mercedes ».
Notre lecteur n’utilise cependant pas le maintien dans la voie : « Je n’en vois pas trop l’intérêt, contrairement au régulateur de vitesse qui est très sécurisant. Le véhicule est capable de surveiller ce qui se passe à plus de 100 mètres devant lui. Le freinage est aussi mieux géré. L’EQA n’envoyait pas toute la puissance de façon autonome et se mettait à sonner pour réclamer une action du conducteur. La Seal se débrouille seule parfaitement ».
Le SUV compact allemand faisait mieux au niveau de la direction : « Cette dernière était vraiment très précise et l’EQA conservait son cap. Rien de méchant sur la Seal : on ne va pas se faire peur en dépassant un camion. Mais par mauvais temps, il faut bien tenir son volant. Le confort de roulage est aussi inférieur, car on ressent toutes les aspérités de la route. Les pneus en 19 pouces, c’est peut être bien pour le côté sportif, mais moins pour le confort. Une monte en 18 pouces serait peut-être un bon compromis ».
Et au niveau de l’insonorisation ? « Avec le double vitrage installé de série, elle est très poussée. Je n’avais pas cela sur le Mercedes EQA. Il aurait fallu payer une option. Même chose pour la sono qui est bien meilleure sur la berline chinoise. On se sent aussi bien dans les sièges qui sont très confortables, avec un tas de réglages électriques sur celui du conducteur. Il y en a moins sur celui du passager ».
La ventilation est également bien étudiée sur la BYD Seal : « Le constructeur prend vraiment bien soin des occupants. Ca se voit déjà avec les cinq étoiles décrochées aux crash-tests Euro NCAP. Mais aussi au niveau de la ventilation. On peut demander à ce que le flux évite les visages. Les petits volets bougent de façon très précise pour que ce soit bien agréable. On ne voit ça que dans les maisons habituellement, pas dans les voitures ».
Olivier ne ressent aucun regret à avoir adopté la BYD Seal : « Ma femme a été très étonnée de mon choix car elle pensait que j’aurais du mal à quitter Mercedes. Maintenant, j’estime que j’aurai du mal à quitter BYD. La Seal est une voiture qui est vraiment agréable à tous les niveaux, avec une grande qualité de fabrication. Il ressort de la douceur en touchant les matériaux dans l’habitable ».
Faut-il limiter l’arrivée des voitures chinoises en Europe ? « Ce n’est pas forcément une bonne chose à mon avis. Mercedes, par exemple, s’oppose aux taxes sur ces véhicules. Les industriels chinois pourraient bien décider de réagir aux taxes en augmentant les prix des systèmes et équipements qu’ils fournissent aux constructeurs européens. Ils en ont tous besoin. Par ailleurs, grâce aux Chinois, les européens vont baisser les prix de leurs VE, au bénéfice des automobilistes ».
Et concernant la valeur de revente en occasion ? « C’est aussi la rareté sur le marché qui permet de revendre facilement une voiture. La BYD Seal présente une telle qualité, un tel niveau d’équipement, tout en étant très bien placée au niveau du prix, qu’elle ne sera pas difficile à revendre ».
Automobile Propre et moi-même remercions beaucoup Olivier pour sa grande réactivité, son accueil et son témoignage très intéressant.
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Focus sur Tesla24 septembre 2024
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