Témoignage - Paulo a abandonné sa Renault Zoé pour une Smart #1

Reçue début août, la Smart #1 de Paulo a déjà avalé plus de 6 600 km, en partie sur les routes du Portugal pour les vacances. Notre lecteur est ressorti enthousiaste de cette expérience avec sa nouvelle voiture électrique. Il explique pourquoi à Maxime Fontanier.

Format idéal ?

L’électromobiliste confirmé n’a pas attendu très longtemps pour recevoir sa compacte électrique chinoise. Commandée le 26 juin 2023 pour une facture de 43 800 euros tout compris, mais bonus non déduit et sans remise, sa Smart #1 lui a été remise le 8 août suivant. Il a choisi la finition intermédiaire Premium, entre la Pro+ et la très dynamique Brabus à motricité intégrale.

« J’avais regardé cette dernière, mais les 400 ch, pour rouler tous les jours, je n’en vois pas l’intérêt et on perd de l’autonomie. Le modèle que j’ai est largement suffisant ». Plus précisément, la Brabus affiche 315 kW ou 428 ch, contre 200 kW / 272 ch pour la version Premium : « C’est déjà vraiment très très efficace ».

S’il a décidé de se séparer de sa Renault Zoé R90 de 2017 conservée deux ans, c’est pour deux raisons principales : « Je voulais avoir une voiture électrique plus grande, et surtout avec plus d’autonomie. J’étais parti au départ sur une Tesla Model 3, mais elle est vraiment trop grande. La Smart #1 est sortie, je l’ai essayée et j’ai été conquis ».

Pour comparaison, la française, la chinoise et l’américaine s’étalent en longueur sur respectivement 4,08 m, 4,27 m et 4,69 m : « Je vais souvent à Paris. Au niveau du gabarit, la Smart #1 est l’équivalent d’une Mini Countryman [NDLR : 4,30 m], c’est vraiment très bien, juste 20 cm de plus que la Zoé ».

Recharge 22 kW AC de série

En s’asseyant à la place du passager, Maxime Fontanier remarque que les deux sièges bénéficient à l’avant des réglages électriques. « Même pour les lombaires », précise le conducteur. Ce dernier n’a pas eu besoin d’ajouter des options sur sa nouvelle voiture électrique : « Tout est de série. Elle a la pompe à chaleur, un véritable intérieur en cuir, la peinture métallisée ».

Il apprécie également la dotation pour la recharge de sa Smart #1 : « Si j’ai voulu absolument cette voiture, c’est aussi parce qu’elle a un chargeur 22 kW en AC, ce qui est relativement rare sur le marché. Je me recharge régulièrement sur les bornes en 18 kW de la ville de Chambly, et ça me fait gagner un temps fou par rapport à une 11 kW. Comme on paye au temps, ce n’est pas négligeable. Une recharge de 10 à 80 %, effectuée en un peu plus de trois heures, me revient à 8 euros. C’est encore très raisonnable ».

Pas de wallbox à la maison : « Chez moi, je branche le câble sur une prise standard ». La capacité énergétique du pack lithium-ion est de 66 kilowattheures bruts sur cette voiture, dont 62 exploitables.

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Premier grand voyage en voiture électrique

Avant de recevoir sa Smart #1, Paulo n’avait jamais osé effectuer un long voyage en voiture électrique en quittant l’Hexagone : « Ma Renault Zoé était bien dans Paris, mais je ne pouvais pas faire de longs trajets car l’autonomie était vraiment trop limitée sur l’autoroute et la recharge trop longue. Smart annonce 440 km pour ma #1. J’ai obtenu sur autoroute 340 km, avec 5 % de batterie à l’arrivée, en roulant à la limite légale des 120 km/h au Portugal ».

Ce qui lui rappelle une anecdote : « A un moment, j’ai remarqué une Renault Megane électrique. Son conducteur roulait à fond. On s’est retrouvés trois fois aux mêmes chargeurs. Mais je partais avant, et il me redoublait après ».

Comment notre lecteur explique-t-il cet épisode ? « La Smart #1 recharge plus vite que la Renault Megane, avec une courbe qui à l’air d’être vraiment pas mal. Quand je branchais, la puissance montait tout de suite à 156 kW pendant un bon bout de temps. Elle descendait ensuite aux alentours de 80-90 kW. Vers 70 % de batterie, j’étais encore à 50-60 kW. Le 10 à 80 %, elle boucle ça en 25 minutes ».

Planificateur

Notre lecteur a utilisé un planificateur pour bien réussir ses longs trajets : « J’ai pris Chargemap et j’ai suivi les instructions à la lettre. J’ai pu doser ma consommation. L’application partait sur 22 kWh/100 km, alors que je tournais plutôt à 18. J’ai fait une dizaine d’arrêts sur 1 600 km, et tout s’est bien passé dans l’ensemble ».

Pourquoi ne pas avoir utilisé le planificateur de la voiture ? « Il ne propose que quelques arrêts. Pour l’instant, il n’est pas encore au point. Des fois il demande de s’arrêter à une station, mais il ne dit pas combien de temps. Alors que les applis comme Chargemap et ABRP le font et c’est vraiment pas mal ».

Sur les autoroutes du Portugal, Paulo n’a pas pu expérimenter les 180 km/h de vitesse de pointe de sa compacte électrique. Concernant le dynamisme, il témoigne : « Quelle que soit la vitesse à laquelle on est, vous appuyez sur l’accélérateur et elle monte très vite ».

Sauf sur des revêtements dégradés, la voiture lui apparaît extrêmement silencieuse : « C’est vraiment un de ses points forts, même à haute vitesse. A 120 ou 130 km/h, vous n’êtes jamais gênés. Avec la musique, vous n’entendez plus rien du dehors : c’est magique. Malgré les portes sans montant, aucun bruit d’air ».

Freinage régénératif, avec fonction e-Pedal

Partir peu après la livraison d’un modèle neuf pour un long voyage a sans doute permis à Paulo de s’approprier plus rapidement sa voiture et d’en apprécier les caractéristiques. Ainsi pour la garde au sol relativement élevée de 18,2 cm : « Sur les routes un peu abîmées du Portugal, je n’ai pas eu trop peur de frotter. Et d’ailleurs ça n’a jamais frotté ».

Concernant le freinage régénératif, avec fonction e-Pedal : « Je l’utilise tout le temps. Il est très simple d’utilisation, et très intuitif. On chope vite fait le truc pour ne quasiment jamais toucher aux freins. A Paris, je ne freine quasiment jamais. Les seules fois où je touche la pédale, c’est quand un feu me passe à l’orange devant le nez ».

Et ce décalage que Maxime Fontanier a constaté lors de son propre essai de la #1, entre le moment où on lève le pied de l’accélérateur et celui où le freinage régénératif intervient ? « Ca, c’est quand on lâche la pédale d’un coup sec : il y a effectivement un petit temps de latence. Mais si on anticipe un peu, en levant un tout petit peu le pied de l’accélérateur, le frein commence très léger, et ensuite il est tout de suite là ».

Sécurité et aides à la conduite

La suspension de la Smart #1 est-elle trop souple ? « La voiture tient très bien la route. Mais par rapport à la Zoé qui a un châssis assez incisif et vire très à plat, dans certains virages la Smart pompe un petit peu. En aucun cas, c’est gênant : en roulant sous la pluie, je n’ai jamais eu de perte de motricité. Si j’enlève l’ESP, là, oui, ça patine un peu tout en restant contrôlable. Pour une utilisation de tous les jours, il n’y a aucun souci. L’avantage, c’est que la voiture est très confortable, même sur les bosses et les trous ». Le moelleux des sièges contribue à cette impression.

L’électromobiliste des Hauts-de-France utilise les aides à la conduite disponibles sur son modèle : « Avec le maintien dans la ligne, la voiture prend les virages toute seule, gère la vitesse, sans tirer d’un côté ni rebondir. C’est vraiment très sécurisant. Dans les virages un peu serrés ou les grandes courbes sur autoroute, il faut un peu l’aider. Le régulateur de vitesse adaptatif et la fonction bouchon sont aussi très bien. Là-dessus, j’avoue que j’ai été bluffé ».

En revanche il ne conseille pas le dispositif de lecture des panneaux « qui est complètement fantaisiste ». La seule assistance qu’il inhibe à chaque nouveau départ, « c’est la vigilance du conducteur. Les autres réglages sont gardés en mémoire dans le profil ».

Une clim efficace et un excellent son

Lors de ses essais de la Smart #1, Maxime Fontanier n’a pas pu tester l’application smartphone associé au véhicule. Notre lecteur s’est fait un avis sur le sujet : « Je sais que des utilisateurs de cette voiture ont connu des soucis. Je n’ai eu aucun problème avec l’application, elle fonctionne bien. Je conserve toujours la clé avec moi, même si on peut déverrouiller la voiture avec le smartphone, la démarrer, mettre les sièges chauffants ».

C’est une facilité qu’il a d’ailleurs appréciée au Portugal, sous les fortes chaleurs : « Mettre en route la clim quand la voiture est stationnée et monter dedans quand l’habitacle est à 20° C, c’est fantastique ». Et en roulant ? « La clim se gère toute seule. Même par 40° C à l’extérieur, on n’a jamais eu chaud dans la voiture ».

Pour l’instant, le système du véhicule n’est pas encore compatible avec Android Auto et AppleCar Play : « On aura la mise à jour pour cela d’ici la fin de l’année. En attendant, ça manque un peu. Mais comme on a Spotify en natif, pour la musique, il n’y a pas de problème ». D’autant plus que la qualité du son dans la Smart #1 est excellente : « Il est très agréable, ça ne sature pas, il y a de bonnes basses. Pour ceux qui aiment bien écouter la musique un peu fort en voiture, c’est top. On a treize haut-parleurs dans ce modèle, contre huit dans la Pro+ ».

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Coffre un peu chiche

Paulo est tellement satisfait de sa Smart #1 qu’il peine à lui trouver des défauts. Celui qu’il met en avant, c’est « la taille du coffre ». Son volume est annoncé à 313 litres par le constructeur : « Pour une famille, c’est un peu léger, par exemple s’il y a une poussette ».

Un double fond permet de loger les câbles de recharge et quelques bricoles. A noter que les deux éléments de la banquette sont sur des rails à glissières pour augmenter la place réservée aux courses et aux bagages : « On met trois valises dedans, et il faut optimiser ».

La confiance que notre lecteur a de sa voiture repose en particulier sur une garantie de trois ans sur le véhicule et huit concernant la batterie, ainsi que sur le véritable réseau de concessionnaires de la marque.

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