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Témoignage - Olivier a acheté sa première voiture électrique pour moins de 8 000 euros !

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La Nissan Leaf 24 kWh d'Olivier
La Nissan Leaf 24 kWh d'Olivier

Agent territorial en Occitanie, Olivier a d’abord acheté sa première voiture électrique pour rouler près de chez lui. Ayant apprécié de pouvoir parcourir plusieurs centaines de kilomètres dans la journée pour ses déplacements personnels, et avec une Peugeot e-208 pour des besoins professionnels, il passe au tout VE.

À l’occasion d’un changement de résidence

Chez Olivier, la question de la voiture électrique s’est imposée lors d’un changement de domicile : « Nous nous retrouvions éloignés de 5-6 kilomètres du centre-ville, sans desserte satisfaisante en transport en commun ».

Le foyer ne comptait auparavant qu’un seul véhicule, un Citroën Berlingo diesel : « Personnellement, j’ai 6 kilomètres environ à parcourir pour mes trajets quotidiens, avec 200 mètres de dénivelé positif au retour. J’utilise pour cela un vélo classique. En revanche, mon épouse doit couvrir entre 20 et 30 km dans la journée. C’est elle qui prend la voiture électrique ».

Pour le papa de deux enfants de 5 et 10 ans, deux raisons ont motivé l’abandon du diesel : « Penser à l’environnement et nous déplacer plus économiquement. L’électrique est moins coûteux, en particulier pour les petites distances ». Tout le monde ne sera sans doute pas d’accord avec cette argumentation, surtout en tenant compte d’un prix d’achat plus élevé pour les VE. Sauf à effectuer le même choix que notre lecteur : acheter un modèle d’occasion pas trop cher.

Nissan Leaf 24 kWh

Le choix d’une Nissan Leaf 24 kWh effectué par Olivier et son épouse apparaît bien raisonné : « Nous avions essayé la Renault Zoé, mais dans notre budget, nous ne trouvions que des exemplaires avec location de la batterie, ce que nous ne voulions pas. Comme je mesure 1,91 m et que nous avons 2 enfants à transporter avec nous, nous ne pouvions pas prendre n’importe quel modèle. Dans la Nissan Leaf, nous sommes très bien ».

Moins de 8 000 euros ! La famille qui réside en Occitanie semble avoir réalisé une bonne opération : « En finition d’entrée de gamme Visia, notre Leaf de 2016 totalisait 36 000 km quand nous l’avons achetée il y a deux ans. Elle était à vendre 9 990 euros. En déduisant les 1 000 euros de bonus et l’aide du même montant proposée par la région pour une voiture électrique d’occasion, elle nous revient à seulement 7 990 euros ».

Le couple est vraiment très satisfait de son choix : « L’électrique, c’est la simplicité d’usage, c’est calme et reposant. Avoir peu d’autonomie pousse à conduire paisiblement ». Si c’est Olivier qui répond au téléphone, son épouse n’hésite pas à réagir de loin, rendant l’échange d’autant plus vivant et sympathique : « Il y a les démarrages en côté aussi. C’est mieux avec l’électrique ».

Une découverte qui va tout changer

Olivier a signé pour la Nissan Leaf 24 kWh en toute connaissance de cause : « On savait ses limites en l’achetant. Ce n’était pas un problème pour l’usage auquel nous l’avions destinée : de petits trajets autour de chez nous ». D’où une certaine joie au bout de quelques semaines : « Nous avons vite remarqué que nous pouvions aller plus loin que son autonomie. Et nous avons été surpris de ce que nous pouvions faire avec cette voiture en nous organisant bien. Cette Leaf au rayon d’action limité nous a permis de démystifier chez nous l’électrique ».

Même pour les sorties vacances ? « Dans notre usage quotidien, si la température n’est pas en dessous de 10° C, on peut compter en moyenne sur 120 km d’autonomie. Pour passer une semaine de vacances en Lozère et en Dordogne, nous nous sommes écartés de plus de 300 km de chez nous. Des trajets que nous avons réalisés dans la journée ».

Sans jamais rencontrer de problèmes ? « Si, une fois, à cause d’un câble de mauvaise qualité que j’avais acheté sur Internet et qui a vite lâché. Il était bien utile pour se brancher sur les bornes AC. Même avec un chargeur embarqué limité à 6,6 kW, le niveau remonte assez rapidement dans une batterie 24 kWh. Lorsque le câble a cédé, j’ai dû en dépannage aller sur les bornes rapides ou me contenter du câble domestique ».

Une expérience utile dans sa vie professionnelle

À la place du Citroën Berlingo, la Nissan Leaf est vite devenue la principale voiture du foyer. Prendre de l’aise avec elle a servi notre lecteur dans sa vie professionnelle : « Il y a 18 mois, nous avons reçu une Peugeot e-208 en voiture de service. Pour les déplacements lointains, il nous reste une Renault Clio thermique. Mes collègues n’utilisent qu’elle dans ces conditions ».

Pour se rendre sur un lieu de formation, Olivier, lui, n’hésite pas à effectuer 500 km dans la journée ou sur 2 jours avec la 208 électrique : « Au-delà de 110 km/h, elle se montre énergivore. Sur l’autoroute, on peut vraiment dire qu’on voit l’autonomie fondre à vue d’œil. La consommation est en revanche correcte sur les routes nationales et départementales limitées à 80 ou 90 km/h ».

S’il prend de plus en plus confiance à se déplacer loin en électrique, c’est en particulier parce qu’il voit le réseau de recharge, notamment pour la haute puissance, se développer autour de chez lui et sur les trajets qu’il emprunte.

Une expérience déroutante

Le premier déplacement de 500 km qu’Oliver a réalisé dans la journée pour des raisons professionnelles avec la Peugeot e-208 en aurait certainement découragé plus d’un. Il s’agissait d’un aller et retour Mende-Toulouse : « Sur le lieu de formation, il n’y avait pas de quoi brancher la voiture. Il restait entre 10 et 15 % d’énergie dans la batterie quand je suis arrivé ».

D’où la nécessité d’une première recharge rapide à Toulouse au tout début du retour : « J’avais programmé deux autres recharges pour revenir, en raison du dénivelé positif de 600-700 mètres. La première, à Albi, arrêtée à 80 %, s’est bien déroulée ».

C’est ensuite que ça s’est gâté : « Je n’ai pas pu utiliser les 3 bornes rapides publiques du réseau Révéo qui s’alignaient sur mon trajet. Je n’ai pas réussi à lancer celle de Baraqueville, celle de Laissac est tombée en panne au lancement, et le chargeur de Massegros était annoncé hors service. J’ai dû quitter l’autoroute et finir par les départementales ».

Une situation qui s’est améliorée

Lors du second déplacement de ce type, cette fois-ci sur deux jours, notre lecteur a pu se brancher sur une borne AC : « C’est bien plus confortable. Mais c’est coûteux si l’on y reste plus de deux heures. Au début, la facturation est au kilowattheure. Ensuite, il y a en plus un paiement au temps. Le retour s’est bien passé, grâce à la station Ionity qui a ouvert depuis à Rodez. Total propose aussi la recharge rapide sur le territoire ».

La présence de ces deux opérateurs lui apparaît sécurisante. Globalement, Olivier estime que « pour des liaisons intra départementales, il n’y a plus de problème ».

Il discute régulièrement de véhicules électriques avec ses collègues : « Je suis le seul dans l’équipe à en avoir une. Mais, dans les autres services, deux y sont passés, principalement pour réaliser des économies sur le carburant. J’explique que ce n’est pas compliqué d’adopter le VE. Avant, je m’arrêtais déjà toutes les deux heures de route. L’électrique ne change donc rien à mes habitudes à ce niveau ».

Un foyer bientôt tout électrique

Dans le foyer d’Olivier, les heures du Citroën Berlingo sont comptées : « Nous ne l’utilisions plus que pour des déplacements lointains. Au bout de 10 ans, son compteur n’affiche que 135 000 km. Mais il montre déjà des signes de faiblesse ». Une prochaine voiture électrique dans le foyer ? « Oui, et elle a même déjà été commandée, il y a un mois. Il s’agit d’un Kia Niro que nous nous attendons à recevoir entre fin août et fin novembre ».

Deux autres modèles ont été mis en concurrence : « Nous avons essayé sur une journée la Renault Megane. Nous l’avons écartée en raison des problèmes pour la recharge rapide et d’une configuration du coffre pas top. Nous avions pensé aussi au Skoda Enyaq, mais trop gros ». Lors de l’essai du Kia Niro EV, les enfants ont aussi fait part de leur intérêt pour ce modèle : « Il y a de la place à l’arrière pour eux, et ils ont apprécié les prises USB pour brancher leurs appareils ».

Le V2L, dans une option qui comprend aussi la pompe à chaleur, intéresse notre lecteur : « Nous ne mesurons pas encore tout ce que nous pourrons faire avec, mais ce dispositif devrait nous être utile en camping, aussi en secours à la maison, par exemple pour faire fonctionner le frigo en cas de coupure de courant. Nous allons découvrir tout cela quand nous recevrons le véhicule ».

Automobile Propre et moi-même remercions beaucoup Olivier et son épouse pour leur accueil et leur témoignage intéressant.

Avis de l'auteur

Commencer par un modèle d'occasion au prix modéré est sans doute un bon moyen pour découvrir la voiture électrique. Ne pas lui faire endosser un usage trop au-dessus de ses capacités permet de ne pas se laisser décourager inutilement. La démarche d'Olivier tient bien la route. L'électrique a pris chez lui car cette solution lui a réservé de bonnes surprises. L'expérience de son foyer montre aussi quelque chose d'essentiel : il est important de choisir un modèle en fonction des vrais besoins. Ce qui n'empêche pas de se faire plaisir. Surtout si l'on est capable d'assumer ses choix et éventuellement de faire ce qu'il faut pour qu'ils collent au quotidien. De plus en plus de témoignages indiquent désormais que le réseau de recharge rapide devient sécurisant. Pour des usages ponctuels, les tarifs sont rarement mis en cause. Des opérateurs privés sont aussi souvent cités pour leur fiabilité. En particulier Tesla, Ionity et Fastned. En revanche les réseaux publics semblent se faire distancer. Plusieurs renvoient l'image de bornes indisponibles et de grilles tarifaires qui effraient. Dommage !

Philippe SCHWOERER

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