AccueilArticlesTémoignage - Laurent a attendu plus de 4 mois pour que son Skoda Enyaq accidenté soit réparé

Témoignage - Laurent a attendu plus de 4 mois pour que son Skoda Enyaq accidenté soit réparé

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Skoda Enyaq accidenté
Skoda Enyaq accidenté

Percuté par l’arrière en février 2024, le Skoda Enyaq n’a pu être récupéré par Laurent et sa femme qu’au début du mois de juillet. Juste à temps pour partir en vacances. Il reste toutefois plusieurs problèmes à régler. Comment ressort-on d’une telle épreuve ?

Le choix du Skoda Enyaq

Français, Laurent est installé depuis quelques années en Belgique où il exerce le métier de consultant en informatique. En raison des dispositions fiscales, les voitures de sociétés sont nombreuses dans ce pays : « Avec un remplacement tous les quatre ans, je n’avais eu que des modèles thermiques auparavant. Les taxes devant désormais privilégier les électriques et hybrides, mon employeur m’a demandé de choisir ma nouvelle voiture dans ces motorisations ».

D’où le passage au Skoda Enyaq : « L’hybride ne m’intéressant pas, j’ai choisi une électrique dans le budget alloué. J’ai essayé plusieurs modèles. Dont la Volkswagen ID.4 que j’ai trouvée austère à l’intérieur avec ses plastiques piano black. La Mercedes EQA n’est pas mal, mais la motricité est sur le train avant et je souhaite une propulsion. En outre, la place du milieu à l’arrière n’est pas terrible alors que nous sommes régulièrement cinq à bord pour de longues distances ».

Des déplacements qui ont déjà pas mal fait tourner le compteur : « Reçue en juin 2022, notre Skoda Enyaq totalisait déjà 53 000 km en février dernier. En plus de nos voyages en Pologne, Slovaquie, Allemagne, Italie, Espagne, etc., ma femme l’utilise beaucoup au quotidien ».

L’accident sans dommage corporel

C’est d’ailleurs Madame qui a subi l’accident le 22 février 2024, arrêtée à un feu rouge, quand une voiture est venu percuter l’arrière de l’Enyaq avec une vitesse estimée à 70 km/h : « Personne n’a été blessé dans l’accident. Selon la police, ma femme n’a pratiquement rien eu, car elle n’était pas contractée au volant. La conductrice de l’autre voiture était distraite. Heureusement qu’à la place de notre véhicule ce n’était pas un piéton en train de traverser. Quand elle est sortie de la voiture, la personne pleurait : ma femme a dû la rassurer ».

Skoda Enyaq accidenté
Skoda Enyaq accidenté

Les dégâts sont bien visibles à l’arrière de l’Enyaq qui a été propulsé à plusieurs mètres sous la violence du choc : « Le véhicule s’est immédiatement mis en sécurité et les vitres se sont baissées automatiquement. Il n’était plus possible d’accéder au double-fond du coffre et les dossiers de la banquette se sont décrochés. Heureusement qu’il n’y avait personne à ces places ».

Avec un tel impact, on pouvait imaginer le pire pour la structure du SUV de Skoda : « La police pensait qu’il serait déclassé. Deux experts sont venus constater l’état du véhicule, l’un pour la partie structurelle et la carrosserie et un autre pour la batterie haute tension et l’électronique ».

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Des problèmes électriques et électroniques en plus

À la suite de l’expertise communiquée au bout de deux mois, le Skoda Enyaq de Laurent a été déclaré réparable : « Aucun carrossier proche de chez moi n’a voulu s’en occuper. Le véhicule a finalement été pris chez celui habilité par Arval, la société de leasing par lequel passe mon employeur. J’ai vu le montant total pour les interventions, 16 500 euros HT à payer par la partie adverse. C’était cependant avant de remarquer les problèmes sur la partie électrique et électronique. Normalement, je devais récupérer ma voiture début mai ».

Skoda Enyaq en cours de réparation
Skoda Enyaq en cours de réparation

D’abord suspectée en raison de la relativement longue immobilisation, la batterie 12 V de service a été remplacée : « Refusant toujours de démarrer, la voiture a été transportée dans une concession Skoda où un premier diagnostic a été réalisé. Il a cependant fallu transférer le véhicule dans un autre garage de la marque et habilité à effectuer un contrôle plus poussé. Nous étions alors le 20 mai ».

Le transport n’a pas pris beaucoup de temps : « Le transfert a été effectué dans les deux jours. Comme il y a peu de techniciens certifiés pour réaliser ce diagnostic ‘HC3’, ça crée un effet entonnoir. J’ai alors appris que je devais patienter encore jusqu’à fin juin parce que mon Enyaq était arrivé sans rendez-vous et que le planning était complet jusqu’à cette date ».

Mise à jour compliquée

Laurent sait conserver son calme : « Je n’agresse pas les gens. Comme je les prends avec respect, ils font ce qu’ils peuvent. Et puis, nous disposions d’une voiture en attendant. Nous avions d’abord en remplacement une Toyota C-HR que nous avons rendue de façon anticipée. Elle était trop juste pour nos besoins. Alors que nous devions partir en vacances pour Pâques à cinq, mon employeur m’a proposé de récupérer à la place un Mercedes EQA d’un ancien collaborateur ».

Le Skoda Enyaq a été réparé dans les délais : « On m’a expliqué que, lors d’un choc important, des contacteurs et des sécurités se déclenchent qu’il faut ensuite remplacer. La concession en a profité pour effectuer une mise à jour pour laquelle il y avait eu un rappel. À la suite de cette opération, j’avais sur l’afficheur derrière le volant le message d’anomalie ‘La protection proactive des occupants est indisponible’, et l’écran central restait sur l’heure : impossible d’entrer dans les menus ».

Notre lecteur avait déjà connu un tel blocage : « Juste une fois il y a plus d’un an. Couper le véhicule et le redémarrer n’a d’abord rien changé. Puis le système a demandé d’effectuer une mise à jour. Ce qui n’a pris que cinq minutes. Il a fallu plusieurs manipulations ensuite pour ça refonctionne enfin, avec une navigation extrêmement lente dans les menus pendant le premier quart d’heure de route et un maintien dans la voie assez erratique. Puis ça s’est stabilisé et tout est rentré dans l’ordre ».

Encore quelques problèmes à régler

L’immobilisation à rallonge est venue bousculer le planning de départ en vacances estivales : « Nous devons partir pour les Vosges le 19 juillet, mais il faut maintenant faire l’entretien de l’Enyaq. Il y a aussi un dysfonctionnement avec la régénération qui ne fonctionne pas toujours bien et ce problème de protection proactive des occupants à régler. Le concessionnaire m’a finalement fixé un rendez-vous en urgence le 17 juillet. Normalement, il n’avait pas de disponibilité avant août ».

Ce nouveau tour au garage ne marquera pas pour autant la fin de l’aventure : « L’Enyaq va devoir repasser en carrosserie en septembre. Déjà en raison d’un bloc optique neuf à l’arrière qui prend l’eau. Et puis parce que nous avons remarqué en faisant le tour de la voiture deux éraflures qui n’étaient pas là à la suite de l’accident. Heureusement que ma femme avait pris des photos ce jour-là. Le concessionnaire a bien joué la carte de la responsabilité pour ces dégâts. Il y a aussi un drôle de petit bip à l’ouverture du coffre électrique, comme s’il détectait un problème ».

Laurent est cependant soulagé de retrouver son véhicule : « Nous apprécions vraiment bien cette voiture. Elle est beaucoup mieux que la Mercedes EQA. C’est bien d’avoir pu la réparer. Sinon, nous aurions dû prendre une nouvelle voiture électrique pour quatre ans. Au lieu de cela, nous rendrons l’Enyaq dans deux ans alors que de nouveaux modèles de VE seront arrivés sur le marché. C’est pas plus mal ».

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Bilan

Que pense Laurent de la réparation effectuée sur son Skoda Enyaq ? « La carrosserie a bien été réparée. C’est propre, bien fait, y compris à l’intérieur. Il y a juste ces deux éraflures à faire disparaître ». Est-ce que la longue immobilisation joue sur l’image qu’il a de la marque ? « Globalement non ! En revanche, cet épisode montre que le réseau ne suit pas le rythme des ventes de voitures électriques que l’on constate en France et en Belgique du fait des aides à l’achat. Les concessions apparaissent surchargées pour prendre en charge ces modèles ».

Le délai pour retrouver son véhicule n’est-il pas tout de même choquant ? « C’est aberrant de devoir attendre plus de quatre mois pour que les réparations soient effectuées. C’est franchement long. Est-ce aussi un manque d’outils ou de connaissances ? Même agréés, les garagistes sont très limités dans leur marge d’action actuellement. Je n’imagine même pas la situation des gens qui n’ont pas accès à une voiture de remplacement. Au final, dans mon cas, l’expert pour la partie électrique n’aura servi strictement à rien ».

À propos de manque de connaissances, notre lecteur a remarqué : « Il faudrait que les dépanneurs soient mieux formés, notamment pour la prise en charge des voitures électriques qu’il faut impérativement transporter sur un plateau et ne pas trainer sur deux de leurs roues ».

Automobile Propre et moi-même remercions beaucoup Laurent pour sa réactivité, son accueil et le temps pris à répondre à nos questions.

Avis de l'auteur

En dehors du délai à rallonge de la réparation dû aussi à quelques complications, je retiens personnellement deux choses principales de l’expérience de Laurent. Tout d’abord la bonne résistance du Skoda Enyaq soumis par l’arrière à une collision évaluée à 70 km/h. Certes, comme on peut le voir sur la photo, l’autre véhicule a absorbé une bonne partie du choc. Mais la batterie et la structure du véhicule électrique n’ont pas souffert. En tout cas pas au point de devoir le déclarer en épave. Ensuite c’est l’attitude bienveillante de notre lecteur qui est un modèle à suivre. Plutôt que l’agression, il a à chaque fois préféré jouer la carte de la courtoisie et de l’arrangement. Face à des professionnels ouverts et sensibles à cet effort, c’est souvent payant. Ainsi, s’il a dû attendre de longs mois pour retrouver son véhicule, Laurent a vu le garagiste vite reconnaître le problème des éraflures sur la carrosserie et il a pu bénéficier d’un rendez-vous en urgence pour l’entretien et les points urgents à revoir. Au final, ces petites marques d’attention expliquent aussi que notre lecteur conserve sa confiance dans la marque. Tout le monde y est donc gagnant. Le Skoda Enyaq doit être une voiture électrique vraiment très attachante pour bénéficier d’une telle patience familiale.

Philippe SCHWOERER

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