Témoignage - La Tesla Model S de ce VTC a dépassé les 500 000 km

Les meilleurs ambassadeurs des voitures électriques Tesla, ce sont pour beaucoup les taxis et VTC qui totalisent des kilométrages impressionnants. Comme Philippe Marchal, de Jarod Electric Transport, qui témoigne à nouveau sa satisfaction d’avoir choisi une Model S pour assurer son activité dans les environs de La Ciotat (13).

Autres temps, autres symboles

Des voitures cumulant plus de 500 000 km, et occasionnellement même dépassant le seuil symbolique du million, des chauffeurs de taxi s’en réjouissaient en France dans les années 1970 en roulant quotidiennement avec une Peugeot 504 à l’Indenor claquant ou circulant avec des Mercedes 220 D type W115. Ces modèles continuent d’ailleurs parfois en Afrique à incrémenter des compteurs hors d’âge.

Dans notre pays, désormais, ce sont les taxis et VTC en Tesla qui alimentent la chronique. Philippe Marchal est passé du premier au deuxième statut. Il était déjà VTC lorsqu’il a été interrogé par Hugo Lara en octobre 2019. Sa Model S qu’il utilisait depuis 2015 venait de dépasser les 300 000 km.

Trois ans et demi plus tard, les chiffres ont franchi le cap peu courant des 500 000 km : « Le Covid au milieu a cassé l’élan. Mais aujourd’hui, je suis fier d’y être arrivé. Ce n’était pas gagné à l’avance. On ne savait pas comment ces voitures évolueraient dans la durée. Je suis très content du choix que j’ai effectué en 2015 ».

Batterie d’origine ?

« Grâce à ma Tesla Model S, 115 tonnes de CO2 n’ont pas été relâchés dans l’atmosphère. Son contrôle technique professionnel est vierge », se réjouit Philippe Marchal à l’enthousiasme communicatif.

« La voiture reste fraîche, aussi bien au niveau du cuir clair qui a très bien vieilli que de la peinture noire qui n’est émaillée que de micro-rayures causées par les lavages aux rouleaux. Pour l’entretien des sièges, rien de mieux que les lingettes pour bébés. On n’a jamais vu leurs petites fesses se fissurer avec ces produits », s’amuse-t-il.

Et pour la batterie ? « Elle a été remplacée dans sa septième année, quand la voiture avait environ 420 000 km. Un jour, elle n’a pas voulu démarrer, affichant un problème de tension. J’ai appelé l’assistance. Au bout de 10 minutes, la situation s’est débloquée, mais une anomalie a été identifiée sur la batterie ».

Une opération coûteuse ? « Non, gratuite, grâce à la garantie sur huit ans. Quand j’ai appelé le centre du constructeur, le pack de remplacement avait déjà été commandé. Pendant les trois jours d’immobilisation, une Tesla Model 3 m’a été prêtée ».

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Jusqu’à 1 000 km exceptionnellement dans la journée

Tristesse de ne pas pouvoir continuer avec la batterie d’origine, mais joie de pouvoir compter sur un pack neuf ! « Pas neuf, en fait. Dans le cadre de la garantie, Tesla remplace un pack défectueux par un reconditionné qui présente la même capacité énergétique exploitable. Je n’ai donc pas retrouvé les 500 km d’autonomie de 2015, mais les 415 km que j’avais au moment de la panne ».

Une situation que comprend parfaitement Philippe Marchal : « Le problème du recyclage des batteries est souvent évoqué pour les voitures électriques. En procédant ainsi, le constructeur joue vraiment le jeu. Grâce aux superchargeurs Tesla qui sont de plus en plus nombreux en France, l’actuel rayon d’action de ma Model S est satisfaisant ».

Et ce, en enchaînant les centaines de kilomètres au quotidien : « Une journée moyenne, c’est entre 300 et 400 km. J’arrive exceptionnellement à passer le millier en commençant à 4 heures du matin pour finir 21 heures plus tard, à 1 heure le jour suivant. Là, c’est fatiguant. Ma femme étant bretonne, on prend la Model S pour rejoindre le bout du bout de la région ».

0 + 0 = 0

Chaque nuit, la voiture électrique est rechargée au domicile de notre fidèle lecteur. Toujours avec la prise P17 32 A ? « Non, depuis j’ai investi dans une wallbox Tesla. C’est juste esthétique, ça fait propre, plutôt qu’un câble qui traîne. Mais la recharge n’est pas plus rapide, limitée par mon abonnement électrique. Il faudrait que j’en augmente la puissance pour obtenir mieux. Dans la journée, je passe quand il le faut par une station Tesla ».

Aujourd’hui, pour Philippe Marchal, l’opération est simple : 0 + 0 = 0. « Oui, vous avez tout compris. J’ai fini de payer la voiture en 2020, et je bénéficie de la recharge gratuite. Ma comptabilité est donc super légère. D’autant plus que les réparations sont rares. Les freins sont encore d’origine à l’arrière. Les plaquettes et disques ont été remplacés à 337 000 km à l’avant ».

Rien d’autres ? « La barre de direction, une de suspension, et un bloc optique à l’avant, car le phare s’éteignait. Le premier diagnostic n’était pas bon et on ne m’a pas fait payer la première intervention, juste le bloc quand il a ensuite été identifié qu’il était la cause du problème ». Son appréciation du centre Tesla où il se rend très ponctuellement : « C’est une bonne équipe, très pro, à l’écoute et efficace. J’en suis vraiment satisfait ».

Vers le million de kilomètres ?

On peut imaginer qu’avec le temps, les clients se montrent moins surpris ou enthousiastes de monter dans un VTC Tesla : « Pas du tout. Tesla reste la référence à leurs yeux, et j’embarque toujours des personnes agréablement surprises en me voyant arriver. Certains confondent parfois Model 3 et Model S. Quand je leur donne le kilométrage et l’année de sortie de la voiture, ils sont époustouflés de sa longévité ».

Et après ? Vous envisagiez en 2019 d’atteindre les 800 000 km ? « Même le million si c’est possible. La Model S est une voiture simple qui marche bien. Je vais la garder, et peut-être la passer à mes enfants ensuite ».

Dans ce cas, ce serait pour passer à quelle voiture ? « De toute façon, ce serait une Tesla. En particulier pour la disponibilité du réseau de recharge. Mais aussi pour la fiabilité des véhicules. Quelles autres marques peuvent arriver à ce niveau ? Kia, probablement, mais sans réseau de recharge constructeur ni des autonomies équivalentes ».

L’activité se diversifie…

La flotte de Jarod Electric Transport ne se réduit plus qu’à la seule Model S acquise en 2015. Un Tesla Model X 90D est arrivé dans l’entreprise il y a environ un an : « Cette voiture était exploitée par un partenaire qui s’est équipé à la place d’un Tesla Model Y et d’une Skoda essence pour ses courses de 400-600 km. L’électrique n’est pas très pratique dans ces cas-là ».

Ce qui est amusant, c’est que le Model X bénéficie de la même présentation que la Model S de Philippe Marchal : « Il est également noir avec l’intérieur beige. C’est un modèle de 2016 qui bénéficie aussi de la gratuité aux superchargeurs de la marque. Son compteur affichait 360 000 km à l’achat. Il en est déjà à 420 000 km ».

Pourquoi ce second véhicule ? « J’avais envie de diversifier un peu l’activité de mon entreprise, en louant des voitures électriques. En 7 places, mon Model X convient pour des mariages, mais aussi pour les déplacements d’une équipe d’entreprise. Mon tarif démarre à 200 euros pour une journée, dégressif au-delà. Une semaine complète, par exemple, cela correspond à 1 000 euros. Ce qui comprend le plein des batteries grâce à l’accès gratuit aux superchageurs. C’est imbattable ».

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… Et ne demande qu’à de développer

« Pour cette activité de location, je passe par un prestataire de services qui prend 15 % au passage. C’est lui qui s’occupe de la mise en relation, du paiement, de la caution, et de l’assurance », détaille Philippe Marchal.

Jamais de mauvaises surprises ? « Non, plutôt des retours amusants parfois. Comme quand, après une location, on m’a dit que la batterie de la voiture était usée, car l’autonomie était loin de celle annoncée par le constructeur. Je suis allé voir dans les infos de conduite. La personne a roulé à 160 km/h sur l’autoroute. Lourd et avec un profil désavantageux à cette allure, le Model X consomme forcément beaucoup dans ces conditions ».

Les assureurs restent-ils abordables avec les Tesla ? « Pas de problème avec une Model S. En revanche, c’est très compliqué avec le Model X. Les assurances se montrent frileuses avec lui du fait du prix des réparations potentielles, notamment au niveau des portes papillon à l’arrière ». D’autres Tesla pourraient venir grossir la flotte si l’activité de location devait se développer.

Automobile Propre et moi-même remercions beaucoup Philippe Marchal pour son témoignage et sa sympathie.